HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre V

Chapitre 93

  Chapitre 93

[5,93] Ταῦτα δ´ ἁρμοσάμενος διέλυε τοὺς Μεγαλοπολίτας πρὸς αὑτοὺς κατὰ τὸ τῶν Ἀχαιῶν δόγμα. συνέβαινε γὰρ τούτους προσφάτως ὑπὸ Κλεομένους ἐπταικότας τῇ πατρίδι καὶ τὸ δὴ λεγόμενον ἐκ θεμελίων ἐσφαλμένους πολλῶν μὲν ἐπιδεῖσθαι, πάντων δὲ σπανίζειν· τοῖς μὲν γὰρ φρονήμασιν ἔμενον, ταῖς δὲ χορηγίαις καὶ κοινῇ καὶ κατ´ ἰδίαν πρὸς πᾶν ἀδυνάτως εἶχον. διόπερ ἦν ἀμφισβητήσεως, φιλοτιμίας, ὀργῆς τῆς ἐν ἀλλήλοις πάντα πλήρη· τοῦτο γὰρ δὴ φιλεῖ γίνεσθαι καὶ περὶ (τὰ) κοινὰ πράγματα καὶ περὶ τοὺς κατ´ ἰδίαν βίους, ὅταν ἐλλίπωσιν αἱ χορηγίαι τὰς ἑκάστων ἐπιβολάς. πρῶτον μὲν οὖν ἠμφισβήτουν ὑπὲρ τοῦ τειχισμοῦ τῆς πόλεως, φάσκοντες οἱ μὲν συνάγειν αὐτὴν δεῖν καὶ ποιεῖν τηλικαύτην ἡλίκην καὶ τειχίζειν ἐπιβαλλόμενοι καθίξονται καὶ φυλάττειν καιροῦ περιστάντος δυνήσονται· καὶ γὰρ νῦν παρὰ τὸ μέγεθος αὐτῆς καὶ τὴν ἐρημίαν ἐσφάλθαι. πρὸς δὲ τούτοις εἰσφέρειν ᾤοντο δεῖν τοὺς κτηματικοὺς τὸ τρίτον μέρος τῆς γῆς εἰς τὴν τῶν προσλαμβανομένων οἰκητόρων ἀναπλήρωσιν. οἱ δ´ οὔτε τὴν πόλιν ἐλάττω ποιεῖν ὑπέμενον οὔτε τὸ τρίτον τῶν κτήσεων εὐδόκουν εἰσφέρειν μέρος. μάλιστά (τε) τῶν νόμων ὑπὸ Πρυτάνιδος γεγραμμένων πρὸς ἀλλήλους ἐφιλονείκουν, ὃν ἔδωκε μὲν αὐτοῖς νομοθέτην Ἀντίγονος, ἦν δὲ τῶν ἐπιφανῶν ἀνδρῶν ἐκ τοῦ Περιπάτου καὶ ταύτης τῆς αἱρέσεως. τοιαύτης δ´ οὔσης τῆς ἀμφισβητήσεως ποιησάμενος Ἄρατος τὴν ἐνδεχομένην ἐπιστροφὴν κατέπαυσε τὴν φιλοτιμίαν αὐτῶν. ἐφ´ οἷς δ´ ἔληξαν τῆς πρὸς ἀλλήλους διαφορᾶς, γράψαντες εἰς στήλην παρὰ τὸν τῆς Ἑστίας ἀνέθεσαν βωμὸν ἐν Ὁμαρίῳ. [5,93] Ces mesures prises, il mit fin aux dissensions intestines des Mégalopolitains, comme le prescrivait le décret des Achéens. Récemment dépossédés de leur patrie par Cléomène et, comme on dit, ruinés de fond en comble, ils avaient besoin de bien des choses et manquaient de tout. Ils n'avaient pas perdu confiance, mais ils n'avaient absolument rien pour satisfaire à leurs besoins privés ou publics. De là, chez eux, des discussions, des contestations, des querelles continuelles ; c'est ce qui arrive d'ordinaire, chez les particuliers comme dans les affaires publiques, quand on est réduit à l'impuissance faute de ressources. Ils étaient d'abord en désaccord au sujet des fortifications de la ville : les uns étaient d'avis de réduire les dimensions de leur cité, de façon à pouvoir achever les remparts dont on entreprendrait la construction et défendre la place en cas de danger ; ce qui avait causé sa perte, c'était précisément son étendue mal proportionnée au petit nombre des habitants ; ils prétendaient en outre faire abandonner par les riches le tiers de leurs terres : ce serait un appât qui attirerait les étrangers et les pousserait à venir s'établir chez eux. Les autres se refusaient à diminuer la ville comme à renoncer au tiers de leurs biens. Mais leur principal sujet de discorde, c'étaient les lois de Prytanis ; ce philosophe, qui leur avait été donné comme législateur par Antigone, était un des plus illustres représentants de la secte péripatéticienne. Tels étaient les dissentiments qui sévissaient à Mégalopolis ; Aratos fit tout son possible pour apaiser ces rivalités et y parvint ; les conditions auxquelles eut lieu la réconciliation furent gravées sur une colonne, que l'on plaça près de l'autel d'Hestia dans le temple de Zeus Homarios.


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Dernière mise à jour : 2/05/2006