HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre V

Chapitre 4

  Chapitre 4

[5,4] διὸ καὶ πρός τε τὴν συναγωγὴν τῶν συμμάχων εὐφυῶς ἐχούσης καὶ κατὰ τῆς τῶν πολεμίων καὶ πρὸ τῆς τῶν φίλων χώρας εὐκαίρως κειμένης, ἔσπευδε χειρωσάμενος ὑφ´ αὑτὸν ποιήσασθαι τὴν νῆσον. συνθεωρῶν δὲ τὰ μὲν ἄλλα πάντα μέρη τῆς πόλεως τὰ μὲν θαλάττῃ, τὰ δὲ κρημνοῖς περιεχόμενα, βραχὺν δέ τινα τόπον ἐπίπεδον αὐτῆς ὑπάρχοντα, τὸ πρὸς τὴν Ζάκυνθον ἐστραμμένον, τῇδε διενοεῖτο προσάγειν ἔργα καὶ τῇδε τὴν ὅλην συνίστασθαι πολιορκίαν. μὲν οὖν βασιλεὺς περὶ ταῦτα καὶ πρὸς τούτοις ἦν. κατὰ δὲ τὸν καιρὸν τοῦτον πεντεκαίδεκα μὲν ἧκον λέμβοι παρὰ Σκερδιλαΐδουτοὺς γὰρ πλείστους ἐκωλύθη πέμψαι διὰ τὰς γενομένας ἐπιβουλὰς καὶ ταραχὰς περὶ τοὺς κατὰ τὴν Ἰλλυρίδα πολιδυνάσταςἧκον δὲ καὶ παρ´ Ἠπειρωτῶν καὶ παρ´ Ἀκαρνάνων ἔτι δὲ Μεσσηνίων οἱ διαταχθέντες σύμμαχοι· τῆς γὰρ τῶν Φιαλέων πόλεως ἐξαιρεθείσης ἀπροφασίστως τὸ λοιπὸν ἤδη μετεῖχον Μεσσήνιοι τοῦ πολέμου. τῶν δὲ πρὸς τὴν πολιορκίαν ἡτοιμασμένων, διαθεὶς τὰ βέλη καὶ τοὺς πετροβόλους κατὰ τοὺς ἁρμόζοντας τόπους πρὸς τὸ κωλύειν τοὺς ἀμυνομένους, παρακαλέσας τοὺς Μακεδόνας βασιλεὺς προσῆγε τὰς μηχανὰς τοῖς τείχεσι καὶ διὰ τούτων τοῖς ὀρύγμασιν ἐνεχείρει. ταχὺ δὲ τοῦ τείχους ἐπὶ δύο πλέθρα κρεμασθέντος διὰ τὴν ἐν τοῖς ἔργοις προθυμίαν τῶν Μακεδόνων, ἐγγίσας τοῖς τείχεσιν βασιλεὺς παρῄνει τοῖς ἐν τῇ πόλει τίθεσθαι πρὸς αὑτὸν τὴν εἰρήνην. τῶν δὲ παρακουόντων, ἐμβαλὼν πῦρ τοῖς ἐρείσμασιν ὁμοῦ πᾶν τὸ διεστυλωμένον κατέβαλε τεῖχος. οὗ γενομένου, πρώτους ἐφῆκε τοὺς πελταστὰς τοὺς ὑπὸ Λεόντιον ταττομένους, σπειρηδὸν τάξας καὶ παραγγείλας βιάζεσθαι διὰ τοῦ πτώματος. οἱ δὲ περὶ τὸν Λεόντιον, τηροῦντες τὰ πρὸς τὸν Ἀπελλῆν συγκείμενα, τρὶς ἑξῆς τοὺς νεανίσκους ὑπερβάντας τὸ πτῶμα διέτρεψαν τοῦ μὴ τελεσιουργῆσαι τὴν κατάληψιν τῆς πόλεως· (καὶ) προδιεφθαρκότες μὲν τοὺς ἐπιφανεστάτους τῶν κατὰ μέρος ἡγεμόνων, ἐθελοκακοῦντες δὲ καὶ παρ´ ἕκαστον ἀποδειλιῶντες αὐτοί, τέλος ἐξέπεσον ἐκ τῆς πόλεως πολλὰς πληγὰς λαβόντες, καίπερ εὐχερῶς δυνάμενοι κρατῆσαι τῶν πολεμίων. δὲ βασιλεύς, ὁρῶν ἀποδειλιῶντας μὲν τοὺς ἡγεμόνας, τραυματίας δὲ καὶ πλείους γεγονότας τῶν Μακεδόνων, τῆς μὲν πολιορκίας ἀπέστη, περὶ δὲ τῶν ἑξῆς ἐβουλεύετο μετὰ τῶν φίλων. [5,4] L'endroit était donc admirablement choisi pour opérer la concentration des alliés, menacer le territoire de l'ennemi et protéger les pays amis ; aussi le roi tenait-il beaucoup à la conquête de l'île. Il avait constaté que Palées était défendue de toutes parts, soit par la mer soit par des précipices ; il n'y avait qu'un espace très restreint, du côté de Zacynthé, par où la place pouvait être abordée de plain-pied ; ce fut par là qu'il résolut d'avancer ses machines et de faire tous ses travaux de siège. Ces projets absorbaient toute sa pensée, toutes ses préoccupations. Cependant quinze bâtiments lui arrivèrent de la part de Skerdilaïdas, qui n'avait pu en envoyer davantage à cause des séditions et des troubles fomentés par les roitelets illyriens ; il reçut également les renforts que lui avaient promis les Épirotes, les Acarnaniens et les Messéniens : Phigalie étant prise, ces derniers n'avaient plus de prétexte pour se dispenser de prendre part à la guerre. Quand tout fut prêt pour l'attaque, le roi fit mettre en batterie les balistes et les catapultes aux endroits les plus propices pour briser la résistance des assiégés ; puis, après quelques paroles d'encouragement aux Macédoniens, il donna l'ordre d'approcher les machines des remparts et de profiter de l'abri qu'elles offraient pour creuser des galeries. Les Macédoniens mirent une telle ardeur à cette besogne que bientôt le mur fut miné sur une longueur de deux arpents. Le roi s'avança alors et exhorta les habitants à faire la paix avec lui. Voyant ses avances repoussées, il fit mettre le feu aux arcs-boutants qui soutenaient le mur, dont toute la partie ainsi étayée s'écroula immédiatement. Cela fait, il lança en premier lieu l'infanterie légère, rangée en bataillons, avec ordre de pénétrer par la brèche. Trois fois de suite, ces jeunes soldats forcèrent le passage; mais Léontios, qui les commandait, n'oubliait pas les promesses qu'il avait faites à Apelles: il arrêta leur élan et empêcha la prise de la ville. Comme il avait séduit ses principaux officiers et que lui-même, au lieu d'agir avec vigueur, donnait sans cesse les marques de la plus vive terreur, les Macédoniens finirent par être repoussés avec de grandes pertes, alors que la victoire leur était acquise. Quand le roi vit ses officiers tout tremblants et ses soldats couverts de blessures, il leva le siège et tint conseil avec ses amis sur ce qu'il y avait à faire.


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Dernière mise à jour : 2/05/2006