[24] XXIV. Ἀλλὰ γάρ’ ἔφη πρὸς ἐμὲ βλέψας ‘εὔηθές ἐστι καὶ
περὶ τούτου λέγειν ἡμᾶς, σοῦ πρῴην ἀκηκοότας ἱκανῶς
διαλεγομένου πρὸς τοὺς ἀξιοῦντας τὸν Ἐπικούρου λόγον
τοῦ Πλάτωνος περὶ ψυχῆς ῥᾴονας καὶ ἡδίους ἡμᾶς ποιεῖν
πρὸς θάνατον.’ ὑπολαβὼν οὖν ὁ Ζεύξιππος ‘εἶθ´ οὗτος’ ἔφη
‘δι´ ἐκεῖνον ἀτελὴς ὁ λόγος ἔσται, καὶ φοβηθησόμεθα
ταυτολογεῖν πρὸς Ἐπίκουρον λέγοντες;’ ‘ἥκιστα’ ἔφην
ἐγώ· ‘καὶ δὶς γὰρ ὃ δεῖ καλόν ἐστιν ἀκοῦσαι κατ´ Ἐμπεδοκλέα.
πάλιν οὖν ὁ Θέων ἡμῖν παρακλητέος· οὐ
γὰρ αὐτὸν οἶμαι 〈παρέργως〉 παρεῖναι τοῖς τότε λεχθεῖσιν,
ἀλλὰ καὶ νέος ἐστὶ καὶ οὐ δέδιε μὴ λήθης εὐθύνας ὑπόσχῃ
τοῖς νέοις.’
| [24] "Du reste, dit Aristodème en tournant les yeux vers
moi, il y aurait sottise de ma part à développer cette thèse.
Ne vous ai-je pas, Plutarque, entendu dernièrement réfuter
d'une manière satisfaisante des gens qui prétendaient
que la doctrine d'Épicure, mieux que la théorie de Platon,
sur l'âme réussit à nous rendre la mort douce et agréable?»
—Zeuxippe reprenant alors la parole : «Ainsi donc à cause
de Plutarque, dit-il, la discussion restera imparfaite, et
nous craindrons de tomber dans des redites en parlant contre
Épicure?" — Point du tout, dis-je alors, et
"L'on entend volontiers deux fois les bonnes choses",
comme dit Empédocle. Il nous faut donc de nouveau faire
appel à Théon. Car il assistait, je crois, à ce qui fut dit
alors. En même temps, il est jeune, et il ne craint pas que
les jeunes gens l'accusent de manquer de mémoire.
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