[3] Ποῦ τοίνυν τὸ ἡδὺ τῆς κακίας ἐστίν, εἰ μηδαμοῦ
τὸ ἀμέριμνον καὶ τὸ ἄλυπον μηδ´ αὐτάρκεια
μηδ´ ἀταραξία μηδ´ ἡσυχία; ταῖς μὲν γὰρ τῆς
σαρκὸς ἡδοναῖς ἡ τοῦ σώματος εὐκρασία καὶ
ὑγίεια χώραν καὶ γένεσιν δίδωσι· τῇ δὲ ψυχῇ οὐκ
ἔστιν ἐγγενέσθαι γῆθος οὐδὲ χαρὰν βέβαιον, ἂν μὴ
τὸ εὔθυμον καὶ ἄφοβον καὶ θαρραλέον ὥσπερ
ἕδραν ἢ γαλήνην ἄκλυστον ὑποβάληται, ἀλλὰ κἂν
ὑπομειδιάσῃ τις ἐλπὶς ἢ τέρψις, αὕτη ταχὺ φροντίδος
ἐκραγείσης ὥσπερ ἐν εὐδίᾳ σπιλάδος συνεχύθη
καὶ συνεταράχθη.
| [3] Où donc est le charme du vice, si nulle part il n'échappe
aux inquiétudes et aux chagrins, si jamais il n'est
content de soi, calme, tranquille ? Car les jouissances de la
chair ne peuvent exister et se produire que si le corps est
dispos et en bonne santé; et de même, l'âme ne saurait goûter
de joie et de satisfaction réelle si le repos et la sécurité
ne lui assurent en quelque sorte de solides fondements ou
un asile serein et inaccessible aux flots. L'espérance et l'allégresse
commençaient à peine à sourire : soudain éclatent
les soucis; la navigation était heureuse : un écueil caché brise
l'esquif et l'anéantit.
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