HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Phocion

Chapitre 8

  Chapitre 8

[8] Οὕτω δὲ συντάξας ἑαυτόν, ἐπολιτεύετο μὲν ἀεὶ πρὸς εἰρήνην καὶ ἡσυχίαν, ἐστρατήγησε δὲ πλείστας οὐ μόνον τῶν καθ' ἑαυτόν, ἀλλὰ καὶ τῶν πρὸ αὑτοῦ στρατηγίας, οὐ παραγγέλλων οὐδὲ μετιών, ἀλλ' οὐδὲ (2) φεύγων οὐδ' ἀποδιδράσκων τῆς πόλεως καλούσης. ὁμολογεῖται γὰρ ὅτι πέντε καὶ τεσσαράκοντα στρατηγίας ἔλαβεν, οὐδ' ἅπαξ ἀρχαιρεσίοις παρατυχών, ἀλλ' ἀπόντα μεταπεμπομένων αὐτὸν ἀεὶ καὶ χειροτονούν(3)των· ὥστε θαυμάζειν τοὺς οὐκ εὖ φρονοῦντας τὸν δῆμον ὅτι, πλεῖστα τοῦ Φωκίωνος ἀντικρούοντος αὐτῷ καὶ μηδὲν εἰπόντος πώποτε μηδὲ πράξαντος πρὸς χάριν, ὥσπερ ἀξιοῦσι τοὺς βασιλεῖς τοῖς κόλαξι χρῆσθαι μετὰ τὸ κατὰ χειρὸς ὕδωρ, ἐχρῆθ' οὗτος τοῖς μὲν κομψοτέροις καὶ ἱλαροῖς ἐν παιδιᾶς μέρει δημαγωγοῖς, ἐπὶ δὲ τὰς ἀρχὰς ἀεὶ νήφων καὶ σπουδάζων τὸν αὐστηρότατον καὶ φρονιμώτατον ἐκάλει τῶν πολιτῶν καὶ μόνον μάλιστα ταῖς βουλήσεσιν αὐτοῦ καὶ ὁρμαῖς ἀντιτασσόμενον. (4) χρησμοῦ μὲν γὰρ ἐκ Δελφῶν ἀναγνωσθέντος, ὅτι τῶν ἄλλων Ἀθηναίων ὁμοφρονούντων εἷς ἀνὴρ ἐναντία φρονοίη τῇ πόλει, παρελθὼν Φωκίων ἀμελεῖν ἐκέλευσεν, ὡς αὐτὸς ὢν ζητούμενος· μόνῳ γὰρ αὐτῷ μηδὲν (5) ἀρέσκειν τῶν πραττομένων. ἐπεὶ δὲ λέγων ποτὲ γνώμην πρὸς τὸν δῆμον εὐδοκίμει, καὶ πάντας ὁμαλῶς ἑώρα τὸν λόγον ἀποδεχομένους, ἐπιστραφεὶς πρὸς τοὺς φίλους εἶπεν· "οὐ δήπου τι κακὸν λέγων ἐμαυτὸν λέληθα;" [8] Il se forma donc sur ce modèle; et, en se proposant toujours la paix et le repos pour but de son gouvernement, il fit seul plus d'expéditions qu'aucun des généraux de son temps, et même de ceux qui l'avaient précédé : il ne demanda, il ne brigua jamais le commandement; mais jamais aussi il ne le fuit, ni ne le refusa quand il y fut appelé par sa patrie. Tous les historiens conviennent qu'il fut nommé quarante-cinq fois général, sans s'être trouvé une seule fois à son élection; ce fut toujours en son absence que ses concitoyens le rappelèrent pour lui confier le commandement des armées. Les personnes peu sensées s'étonnaient de cette préférence que le peuple donnait à un homme qui, s'opposant presque toujours à ses volentés, ne disait et ne faisait rien pour lui complaire. IX. Les rois, dit-on, s'amusent de leurs flatteurs, après qu'ils ont lavé leurs mains pour se mettre à table; de même le peuple d'Athènes employait pour son amusement les orateurs agréables et légers : mais fallait-il nommer à la conduite des armées, alors, toujours sérieux, toujours sage, il y appelait le plus sensé, le plus austère de ses concitoyens, celui qui, seul ou plus que tout autre, gourmandait ses désirs et ses caprices. Un jour qu'on lut dans l'assemblée du peuple un oracle de Delphes qui portait que tous les Athéniens étaient d'accord, à l'exception d'un seul qui pensait tout différemment des autres, Phocion s'avançant dit qu'on n'avait pas besoin de chercher cet homme, que c'était lui que l'oracle désignait, car il était le seul qui n'approuvât rien de ce qui se faisait. Une autre fois qu'il venait de haranguer le peuple, ayant vu son avis applaudi et adopté par toute l'assemblée, il se tourna vers ses amis, et leur dit : "Ne m'est-il pas échappé par mégarde quelque sottise"?


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Dernière mise à jour : 20/09/2007