| [15] Τῶν δὲ Μεγαρέων ἐπικαλουμένων κρύφα, φοβούμενος 
ὁ Φωκίων τοὺς Βοιωτοὺς μὴ προαισθόμενοι φθάσωσι τὴν 
βοήθειαν, ἐκκλησίαν συνήγαγεν ἕωθεν, καὶ προσαγγείλας τὰ 
παρὰ τῶν Μεγαρέων τοῖς Ἀθηναίοις, ὡς ἐπεψηφίσαντο, τῇ 
σάλπιγγι σημήνας εὐθὺς ἀπὸ τῆς ἐκκλησίας (2) ἦγεν αὐτοὺς τὰ 
ὅπλα λαβόντας. δεξαμένων δὲ τῶν Μεγαρέων προθύμως, τήν 
τε Νίσαιαν ἐτείχισε, καὶ διὰ μέσου σκέλη δύο πρὸς τὸ ἐπίνειον 
ἀπὸ τοῦ ἄστεος ἐνέβαλε, καὶ συνῆψε τῇ θαλάττῃ τὴν πόλιν, 
ὥστε τῶν κατὰ γῆν πολεμίων ὀλίγον ἤδη φροντίζουσαν 
ἐξηρτῆσθαι τῶν Ἀθηναίων.
 | [15] XVII. Les habitants de Mégare l'ayant appelé secrètement à leur secours, Phocion, qui 
craignait d'être prévenu par les Béotiens, s'ils étaient instruits de cette démarche, 
assemble le peuple dès le matin, et lui fait part de la proposition des Mégariens. Les 
Athéniens ayant décrété qu'on irait à leur secours, Phocion fait sur-le-champ donner 
le signal de prendre les armes, et mène les troupes, du lieu de l'assemblée, droit à 
Mégare. Les habitants le reçoivent avec empressement, et Phocion s'occupe d'abord 
de fortifier le port de Nisée, tire deux murailles, depuis la ville jusqu'à ce port, et joint 
ainsi la ville à la mer; par ce moyen n'ayant plus rien à craindre des ennemis du côté 
de la terre, Mégare fut entièrement à la disposition des Athéniens. 
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