HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PLOTIN, Les Ennéades, VI, livre I

Chapitre 2

 Chapitre 2

[6,1,2] Πάλιν οὖν ἆρα γένη νομιστέον εἶναι; Καὶ πῶς ἓν γένος οὐσία; Ἀπὸ γὰρ ταύτης πάντως ἀρκτέον. Ὅτι μὲν ἓν ἐπί τε τῆς νοητῆς ἐπί τε τῆς αἰσθητῆς κοινὸν εἶναι ἀδύνατον τὸ τῆς οὐσίας, εἴρηται. Καὶ προσέτι ἄλλο τι ἔσται πρό τε τῆς νοητῆς καὶ πρὸ τῆς αἰσθητῆς, ἄλλο τι ὂν κατηγορούμενον κατ´ ἀμφοῖν, οὔτε σῶμα οὔτε ἀσώματον ἂν εἴη· ἔσται γὰρ τὸ σῶμα ἀσώματον, τὸ ἀσώματον σῶμα. Οὐ μὴν ἀλλὰ ἐπ´ αὐτῶν τῶν τῇδε οὐσιῶν ζητητέον, τί κοινὸν ἐπὶ τῆς ὕλης καὶ τοῦ εἴδους καὶ τοῦ ἐξ ἀμφοῖν. Πάντα γὰρ ταῦτα οὐσίας λέγουσιν εἶναι, καὶ οὐ τὸ ἴσον εἰς οὐσίαν ἔχειν, ὅταν μᾶλλον λέγηται τὸ εἶδος οὐσία ὕλη· καὶ ὀρθῶς· οἱ δ´ ἂν εἴποιεν τὴν ὕλην μᾶλλον. Αἱ δὲ πρῶται λεγόμεναι οὐσίαι πρὸς τὰς δευτέρας τί ἂν ἔχοιεν κοινόν, ὁπότε παρὰ τῶν προτέρων ἔχουσιν αἱ δεύτεραι τὸ οὐσίαι λέγεσθαι; Ὅλως δὲ τί ἐστιν οὐσία εἰπεῖν οὐκ ἔστιν· οὐδὲ γάρ, εἰ τὸ <ἴδιόν τις ἀποδοίη, ἤδη ἔχει τὸ τί ἐστι, καὶ ἴσως οὐδὲ τὸ «<ἓν καὶ ταὐτὸν ἀριθμῷ δεκτικὸν τῶν ἐναντίων » ἐπὶ πάντων ἁρμόσει. [6,1,2] {Substance.} Examinons encore si ces dix divisions sont des genres et comment la substance peut former un genre: car c'est par elle qu'il faut absolument commencer. Nous venons de dire que la substance intelligible et la substance sensible ne sauraient former un seul genre. Sinon, il y aurait au-dessus de la substance intelligible et de la substance sensible une autre chose qui s'affirmerait également des deux et qui ne serait ni corporelle ni incorporelle : car, si elle était incorporelle, le corps serait incorporel ; si elle était corporelle, l'incorporel serait corporel. D'abord, qu'y a-t-il de commun à la matière, à la forme et à l'ensemble de la forme et de la matière? Car les Péripatéticiens donnent également le nom de substances à ces trois choses, tout en reconnaissant qu'elles ne sont pas substance au même degré : ils disent que la forme est plus substance que la matière, et ils ont raison ; ils ne soutiendraient pas que la matière est plus substance {comme le font les Stoïciens}. Ensuite, qu'y a-t-il de commun entre les substances premières et les substances secondes, puis que les secondes doivent aux premières le nom de substances qu'on leur donne? En général, qu'est-ce que la substance ? C'est une question à laquelle les Péripatéticiens ne sauraient répondre : car, en indiquer la propriété {comme ils le font}, ce n'est pas définir ce qu'elle est essentiellement, et il semble que la propriété d'être une chose susceptible d'admettre successivement les contraires, tout en restant identique et numériquement une, ne saurait convenir à toutes les substances {aux substances intelligibles}.


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Dernière mise à jour : 10/06/2010