[3,3,2] Αἱ δὲ συντυχίαι οὐ κύριαι τοῦ εὖ, ἀκολουθοῦσι δὲ καὶ αὗται συμφώνως
τοῖς πρὸ αὐτῶν καὶ ἴασιν ἀκολουθίᾳ ἐμπλεκεῖσαι. Συμπλέκει δὲ πάντα τὸ
ἡγούμενον συμφερομένων τῶν ἐφ´ ἑκάτερα κατὰ φύσιν, οἷον ἐν στρατηγίαις
ἡγουμένου μὲν τοῦ στρατηγοῦ, συμπνεόντων δὲ τῶν συντεταγμένων. Ἐτάχθη δὲ
τὸ πᾶν προνοίᾳ στρατηγικῇ ὁρώσῃ καὶ τὰς πράξεις καὶ τὰ πάθη καὶ ἃ δεῖ
παρεῖναι, σιτία καὶ ποτὰ καὶ δὴ καὶ ὅπλα πάντα καὶ μηχανήματα, καὶ ὅσα ἐξ
αὐτῶν συμπλεκομένων προεώραται, ἵνα τὸ ἐκ τούτων συμβαῖνον ἔχῃ χώραν τοῦ
τεθῆναι εὖ, καὶ ἐλήλυθε πάντα τρόπον τινὰ εὐμήχανον παρὰ τοῦ στρατηγοῦ,
καίτοι ἔξωθεν ἦν ὅσα ἔμελλον δράσειν οἱ ἐναντίοι. Εἰ δὲ οἷόν τε ἦν
κἀκείνου ἄρχειν τοῦ στρατοπέδου, εἰ δὲ δὴ ὁ μέγας ἡγεμὼν εἴη, ὑφ´ ᾧ πάντα,
τί ἂν ἀσύντακτον, τί δὲ οὐκ ἂν συνηρμοσμένον εἴη;
| [3,3,2] Ce n'est donc pas par l'effet de circonstances accidentelles qu'on
vit bien ou mal ; celles-ci elles-mêmes découlent naturellement de
principes supérieurs, et résultent de l'enchaînement de toutes choses. Or,
cet enchaînement est établi par la puissance qui a le commandement dans
l'univers, et chaque être y concourt selon sa nature : c'est ainsi
que, dans une armée, le général commande, et les soldats exécutent ses
ordres d'un commun accord. La Providence, en effet, a tout réglé dans
l'univers, comme un général qui considère tout, les actions et les
passions, les vivres et la boisson, les armes et les machines, et qui
embrasse tous les détails, en sorte que chaque chose ait une place
convenable : rien n'arrive ainsi qui n'entre dans le plan de ce général,
quoique ce que font les ennemis reste en dehors de son action, et qu'il ne
puisse commander à leur armée. S'il était le grand chef auquel
l'univers est soumis, qu'y aurait-il qui pût déranger son plan, et qui ne
dût pas s'y rattacher étroitement ?
|