HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Politique, dialogue complet

Page 260

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[260] (260a) (Ξένος) δικαίως δὴ μετέχειν ἂν λέγοιτο τῆς γνωστικῆς ἐπιστήμης. 71. (Νεώτερος Σωκράτης) πάνυ γε. 72. (Ξένος) τούτῳ δέ γε οἶμαι προσήκει κρίναντι μὴ τέλος ἔχειν μηδ' ἀπηλλάχθαι, καθάπερ λογιστὴς ἀπήλλακτο, προστάττειν δὲ ἑκάστοις τῶν ἐργατῶν τό γε πρόσφορον ἕως ἂν ἀπεργάσωνται τὸ προσταχθέν. 73. (Νεώτερος Σωκράτης) ὀρθῶς. 74. (Ξένος) οὐκοῦν γνωστικαὶ μὲν αἵ τε τοιαῦται σύμπασαι καὶ ὁπόσαι συνέπονται τῇ λογιστικῇ, κρίσει δὲ καὶ ἐπιτάξει (260b) διαφέρετον ἀλλήλοιν τούτω τὼ γένη; 75. (Νεώτερος Σωκράτης) φαίνεσθον. 76. (Ξένος) ἆρ' οὖν συμπάσης τῆς γνωστικῆς εἰ τὸ μὲν ἐπιτακτικὸν μέρος, τὸ δὲ κριτικὸν διαιρούμενοι προσείποιμεν, ἐμμελῶς ἂν φαῖμεν διῃρῆσθαι; 77. (Νεώτερος Σωκράτης) κατά γε τὴν ἐμὴν δόξαν. 78. (Ξένος) ἀλλὰ μὴν τοῖς γε κοινῇ τι πράττουσιν ἀγαπητὸν ὁμονοεῖν. 79. (Νεώτερος Σωκράτης) πῶς δ' οὔ; 80. (Ξένος) τούτου τοίνυν μέχριπερ ἂν αὐτοὶ κοινωνῶμεν, ἐατέον τά γε τῶν ἄλλων δοξάσματα χαίρειν. 81. (Νεώτερος Σωκράτης) τί μήν; 82. (260c) (Ξένος) φέρε δή, τούτοιν τοῖν τέχναιν ἡμῖν τὸν βασιλικὸν ἐν ποτέρᾳ θετέον; ἆρ' ἐν τῇ κριτικῇ, καθάπερ τινὰ θεατήν, μᾶλλον τῆς ἐπιτακτικῆς ὡς ὄντα αὐτὸν τέχνης θήσομεν, δεσπόζοντά γε; 83. (Νεώτερος Σωκράτης) πῶς γὰρ οὐ μᾶλλον; 84. (Ξένος) τὴν ἐπιτακτικὴν δὴ τέχνην πάλιν ἂν εἴη θεατέον εἴ πῃ διέστηκεν. καί μοι δοκεῖ τῇδέ πῃ, καθάπερ τῶν καπήλων τέχνη τῆς τῶν αὐτοπωλῶν διώρισται τέχνης, καὶ (260d) τὸ βασιλικὸν γένος ἔοικεν ἀπὸ τοῦ τῶν κηρύκων γένους ἀφωρίσθαι. 85. (Νεώτερος Σωκράτης) πῶς; 86. (Ξένος) πωληθέντα που πρότερον ἔργα ἀλλότρια παραδεχόμενοι δεύτερον πωλοῦσι πάλιν οἱ κάπηλοι. 87. (Νεώτερος Σωκράτης) πάνυ μὲν οὖν. 88. (Ξένος) οὐκοῦν καὶ τὸ κηρυκικὸν φῦλον ἐπιταχθέντ' ἀλλότρια νοήματα παραδεχόμενον αὐτὸ δεύτερον ἐπιτάττει πάλιν ἑτέροις. 89. (Νεώτερος Σωκράτης) ἀληθέστατα. 90. (Ξένος) τί οὖν; εἰς ταὐτὸν μείξομεν βασιλικὴν ἑρμηνευτικῇ, (260e) κελευστικῇ, μαντικῇ, κηρυκικῇ, καὶ πολλαῖς ἑτέραις τούτων τέχναις συγγενέσιν, αἳ σύμπασαι τό γ' ἐπιτάττειν ἔχουσιν; βούλει, καθάπερ ᾐκάζομεν νυνδή, καὶ τοὔνομα παρεικάσωμεν, ἐπειδὴ καὶ σχεδὸν ἀνώνυμον ὂν τυγχάνει τὸ τῶν αὐτεπιτακτῶν γένος, καὶ ταύτῃ ταῦτα διελώμεθα, τὸ μὲν τῶν βασιλέων γένος εἰς τὴν αὐτεπιτακτικὴν θέντες, τοῦ δὲ ἄλλου παντὸς ἀμελήσαντες, ὄνομα ἕτερον αὐτοῖς παραχωρήσαντες θέσθαι τινά; [260] (L’ÉTRANGER) Il serait donc juste de dire qu’il participe à la science théorique. (SOCRATE LE JEUNE) Certainement. (L’ÉTRANGER) Cependant il ne doit pas, je pense, une fois qu’il a porté son jugement, s’en tenir là et se retirer, comme faisait le calculateur, mais bien commander à chacun de ses ouvriers ce qu’il a à faire, jusqu’à ce qu’ils aient achevé ce qu’on leur a commandé. (SOCRATE LE JEUNE) C’est juste. (L’ÉTRANGER) Ainsi toutes les sciences de cette sorte et toutes celles qui se rattachent au calcul sont des sciences théoriques, mais il n’y en a pas moins là deux espèces qui diffèrent en ce que les unes jugent et les autres commandent. Est-ce vrai ? (SOCRATE LE JEUNE) Il semble. (L’ÉTRANGER) Si donc nous divisions la totalité de la science théorique en deux parties et que nous appelions l’une science du commandement, et l’autre science du jugement, nous pourrions dire que notre division serait juste. (SOCRATE LE JEUNE) Oui, selon moi. (L’ÉTRANGER) Mais lorsqu’on fait quelque chose en commun, on doit se trouver heureux d’être d’accord ? (SOCRATE LE JEUNE) Sans contredit. (L’ÉTRANGER) Donc, aussi longtemps que nous resterons d’accord, ne nous préoccupons pas des opinions des autres. (SOCRATE LE JEUNE) A quoi bon, en effet ? (L’ÉTRANGER) IV. — Voyons maintenant : dans lequel de ces deux arts devons-nous placer l’homme royal ? Le placerons-nous dans l’art de juger, comme une sorte de spectateur ? Ne tiendrons-nous pas plutôt qu’il appartient à l’art du commandement, puisque c’est un maître ? (SOCRATE LE JEUNE) Plutôt, certainement. (L’ÉTRANGER) Revenons à l’art du commandement et voyons s’il comporte quelque division. Il me semble qu’on peut le diviser ainsi : comme nous avons distingué l’art des détaillants de l’art des marchands fabricants, ainsi le genre royal se distingue, semble-t-il, du genre des hérauts. (SOCRATE LE JEUNE) Comment ? (L’ÉTRANGER) Les détaillants achètent d’abord les produits des autres et, quand ils les ont reçus, ils les revendent. (SOCRATE LE JEUNE) Parfaitement. (L’ÉTRANGER) De même la tribu des hérauts reçoit les pensées d’autrui sous forme d’ordres et les retransmet à son tour à d’autres. (SOCRATE LE JEUNE) C’est très vrai. (L’ÉTRANGER) Eh bien, confondrons-nous la science du roi avec celle de l’interprète, du chef des rameurs, du devin, du héraut et de beaucoup d’autres arts de la même famille qui sont tous en possession du commandement ? Ou bien veux-tu que, poursuivant notre comparaison de tout à l’heure, nous forgions aussi un nom par comparaison, puisque le genre de ceux qui commandent de leur propre autorité est à peu près sans nom, et que nous fassions notre division en mettant le genre royal dans la classe des autocrates et que nous laissions de côté tout le reste et passions à d’autres le soin de lui donner un nom ?


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Dernière mise à jour : 7/06/2007