HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Politique, dialogue complet

Page 259

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[259] (259a) (Ξένος) τῇδε. εἴ τῴ τις τῶν δημοσιευόντων ἰατρῶν ἱκανὸς συμβουλεύειν ἰδιωτεύων αὐτός, ἆρ' οὐκ ἀναγκαῖον αὐτῷ προσαγορεύεσθαι τοὔνομα τῆς τέχνης ταὐτὸν ὅπερ συμβουλεύει; 37. (Νεώτερος Σωκράτης) ναί. 38. (Ξένος) τί δ'; ὅστις βασιλεύοντι χώρας ἀνδρὶ παραινεῖν δεινὸς ἰδιώτης ὢν αὐτός, ἆρ' οὐ φήσομεν ἔχειν αὐτὸν τὴν ἐπιστήμην ἣν ἔδει τὸν ἄρχοντα αὐτὸν κεκτῆσθαι; 39. (Νεώτερος Σωκράτης) φήσομεν. 40. (259b) (Ξένος) ἀλλὰ μὴν γε ἀληθινοῦ βασιλέως βασιλική; 41. (Νεώτερος Σωκράτης) ναί. 42. (Ξένος) ταύτην δὲ κεκτημένος οὐκ, ἄντε ἄρχων ἄντε ἰδιώτης ὢν τυγχάνῃ, πάντως κατά γε τὴν τέχνην αὐτὴν βασιλικὸς ὀρθῶς προσρηθήσεται; 43. (Νεώτερος Σωκράτης) δίκαιον γοῦν. 44. (Ξένος) καὶ μὴν οἰκονόμος γε καὶ δεσπότης ταὐτόν. 45. (Νεώτερος Σωκράτης) τί μήν; 46. (Ξένος) τί δέ; μεγάλης σχῆμα οἰκήσεως σμικρᾶς αὖ πόλεως ὄγκος μῶν τι πρὸς ἀρχὴν διοίσετον; 47. (Νεώτερος Σωκράτης) οὐδέν. 48. (259c) (Ξένος) οὐκοῦν, νυνδὴ διεσκοπούμεθα, φανερὸν ὡς ἐπιστήμη μία περὶ πάντ' ἐστὶ ταῦτα, ταύτην δὲ εἴτε βασιλικὴν εἴτε πολιτικὴν εἴτε οἰκονομικήν τις ὀνομάζει, μηδὲν αὐτῷ διαφερώμεθα. 49. (Νεώτερος Σωκράτης) τί γάρ; 50. (Ξένος) ἀλλὰ μὴν τόδε γε δῆλον, ὡς βασιλεὺς ἅπας χερσὶ καὶ σύμπαντι τῷ σώματι σμίκρ' ἄττα εἰς τὸ κατέχειν τὴν ἀρχὴν δύναται πρὸς τὴν τῆς ψυχῆς σύνεσιν καὶ ῥώμην. 51. (Νεώτερος Σωκράτης) δῆλον. 52. (Ξένος) τῆς δὴ γνωστικῆς μᾶλλον τῆς χειροτεχνικῆς καὶ (259d) ὅλως πρακτικῆς βούλει τὸν βασιλέα φῶμεν οἰκειότερον εἶναι; 53. (Νεώτερος Σωκράτης) τί μήν; 54. (Ξένος) τὴν ἄρα πολιτικὴν καὶ πολιτικὸν καὶ βασιλικὴν καὶ βασιλικὸν εἰς ταὐτὸν ὡς ἓν πάντα ταῦτα συνθήσομεν; 55. (Νεώτερος Σωκράτης) δῆλον. 56. (Ξένος) οὐκοῦν πορευοίμεθ' ἂν ἑξῆς, εἰ μετὰ ταῦτα τὴν γνωστικὴν διοριζοίμεθα; 57. (Νεώτερος Σωκράτης) πάνυ γε. 58. (Ξένος) πρόσεχε δὴ τὸν νοῦν ἂν ἄρα ἐν αὐτῇ τινα διαφυὴν κατανοήσωμεν. 59. (Νεώτερος Σωκράτης) φράζε ποίαν. 60. (259e) (Ξένος) τοιάνδε. λογιστική πού τις ἡμῖν ἦν τέχνη. 61. (Νεώτερος Σωκράτης) ναί. 62. (Ξένος) τῶν γνωστικῶν γε οἶμαι παντάπασι τεχνῶν. 63. (Νεώτερος Σωκράτης) πῶς δ' οὔ; 64. (Ξένος) γνούσῃ δὴ λογιστικῇ τὴν ἐν τοῖς ἀριθμοῖς διαφορὰν μῶν τι πλέον ἔργον δώσομεν τὰ γνωσθέντα κρῖναι; 65. (Νεώτερος Σωκράτης) τί μήν; 66. (Ξένος) καὶ γὰρ ἀρχιτέκτων γε πᾶς οὐκ αὐτὸς ἐργατικὸς ἀλλ' ἐργατῶν ἄρχων. 67. (Νεώτερος Σωκράτης) ναί. 68. (Ξένος) παρεχόμενός γέ που γνῶσιν ἀλλ' οὐ χειρουργίαν. 69. (Νεώτερος Σωκράτης) οὕτως. [259] (L’ÉTRANGER) Voici. Supposons qu’un homme soit capable de donner des conseils à un médecin public, quoiqu’il ne soit lui-même qu’un simple particulier, ne devra-t-on pas lui donner le même nom professionnel qu’à celui qu’il conseille ? (SOCRATE LE JEUNE) Si. (L’ÉTRANGER) De même, si quelqu’un a le talent de conseiller le roi d’un pays, quoiqu’il ne soit lui-même qu’un simple particulier, ne dirons-nous pas qu’il possède la science que le souverain lui-même devrait posséder ? (SOCRATE LE JEUNE) Nous le dirons. (L’ÉTRANGER) Mais la science d’un véritable roi, c’est la science royale ? (SOCRATE LE JEUNE) Oui. (L’ÉTRANGER) Et celui qui la possède, qu’il soit chef ou simple particulier, n’aura-t-il pas, quel que soit son cas, droit au titre royal du fait même de son art ? (SOCRATE LE JEUNE) Il y aura droit certainement. (L’ÉTRANGER) Et il en sera de même de l’administrateur et du maître de maison ? (SOCRATE LE JEUNE) Sans contredit. (L’ÉTRANGER) Mais dis-moi : entre l’état d’une grande maison et le volume d’une petite cité, y a-t-il quelque différence au regard du gouvernement ? (SOCRATE LE JEUNE) Aucune. (L’ÉTRANGER) Par conséquent, pour en revenir à la question que nous nous posions tout à l’heure, il est clair qu’il n’y a pour tout cela qu’une seule science ; maintenant, qu’on l’appelle royale, politique, économique, nous ne disputerons pas sur le mot. (SOCRATE LE JEUNE) A quoi bon, en effet ? (L’ÉTRANGER) III. — Mais il est clair aussi qu’un roi fait peu de choses avec ses mains et le reste de son corps pour maintenir son pouvoir, en comparaison de ce qu’il fait par l’intelligence et la force de son âme. (SOCRATE LE JEUNE) C’est clair. (L’ÉTRANGER) Dès lors, veux-tu que nous disions que le roi a plus d’affinité avec la science théorique qu’avec les arts manuels et avec les arts pratiques en général ? (SOCRATE LE JEUNE) Sans difficulté. (L’ÉTRANGER) Donc la science politique et le politique, la science royale et l’homme royal, tout cela, nous le réunirons ensemble, comme une seule et même chose ? (SOCRATE LE JEUNE) Evidemment. (L’ÉTRANGER) Maintenant ne procéderions-nous pas avec ordre, si après cela, nous divisions la science théorique ? (SOCRATE LE JEUNE) Certainement si. (L’ÉTRANGER) Applique-toi donc pour voir si nous n’y découvrirons pas une division naturelle. (SOCRATE LE JEUNE) Quelle division ? Explique-toi. (L’ÉTRANGER) Celle-ci. Nous avons dit qu’il y a un art du calcul. (SOCRATE LE JEUNE) Oui. (L’ÉTRANGER) Il rentre absolument, je crois, dans les arts théoriques. (SOCRATE LE JEUNE) Sans doute. (L’ÉTRANGER) Le calcul connaît la différence des nombres. Lui attribuerons-nous encore une autre fonction que de juger ce qu’il connaît ? (SOCRATE LE JEUNE) Quelle autre pourrions-nous lui attribuer ? (L’ÉTRANGER) De même aucun architecte n’est lui-même ouvrier, il commande seulement les ouvriers. (SOCRATE LE JEUNE) Oui. (L’ÉTRANGER) Il ne fournit, j’imagine, que son savoir, mais pas de travail manuel. (SOCRATE LE JEUNE) C’est vrai.


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Dernière mise à jour : 7/06/2007