HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Politique, dialogue complet

Page 258

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[258] τοῦ δ' ἡμῖν (258a) κλῆσις ὁμώνυμος οὖσα καὶ πρόσρησις παρέχεταί τινα οἰκειότητα. δεῖ δὴ τούς γε συγγενεῖς ἡμᾶς ἀεὶ προθύμως διὰ λόγων ἀναγνωρίζειν. Θεαιτήτῳ μὲν οὖν αὐτός τε συνέμειξα χθὲς διὰ λόγων καὶ νῦν ἀκήκοα ἀποκρινομένου, Σωκράτους δὲ οὐδέτερα, δεῖ δὲ σκέψασθαι καὶ τοῦτον. ἐμοὶ μὲν οὖν εἰς αὖθις, σοὶ δὲ νῦν ἀποκρινέσθω. 12. (Ξένος) ταῦτ' ἔσται. Σώκρατες, ἀκούεις δὴ Σωκράτους; 13. (Νεώτερος Σωκράτης) ναί. 14. (Ξένος) συγχωρεῖς οὖν οἷς λέγει; 15. (Νεώτερος Σωκράτης) πάνυ μὲν οὖν. 16. (258b) (Ξένος) οὐ τὰ σὰ κωλύειν φαίνεται, δεῖ δὲ ἴσως ἔτι ἧττον τἀμὰ διακωλύειν. ἀλλὰ δὴ μετὰ τὸν σοφιστὴν ἀναγκαῖον, ὡς ἐμοὶ φαίνεται, πολιτικὸν (τὸν ἄνδρα) διαζητεῖν νῷν, καί μοι λέγε πότερον τῶν ἐπιστημόνων τιν' ἡμῖν καὶ τοῦτον θετέον, πῶς; 17. (Νεώτερος Σωκράτης) οὕτως. 18. (Ξένος) τὰς ἐπιστήμας ἄρα διαληπτέον, ὥσπερ ἡνίκα τὸν πρότερον ἐσκοποῦμεν; 19. (Νεώτερος Σωκράτης) τάχ' ἄν. 20. (Ξένος) οὐ μὲν δὴ κατὰ ταὐτόν γε, Σώκρατες, φαίνεταί μοι τμῆμα. 21. (Νεώτερος Σωκράτης) τί μήν; 22. (258c) (Ξένος) κατ' ἄλλο. 23. (Νεώτερος Σωκράτης) ἔοικέν γε. 24. (Ξένος) τὴν οὖν πολιτικὴν ἀτραπὸν πῇ τις ἀνευρήσει; δεῖ γὰρ αὐτὴν ἀνευρεῖν, καὶ χωρὶς ἀφελόντας ἀπὸ τῶν ἄλλων ἰδέαν αὐτῇ μίαν ἐπισφραγίσασθαι, καὶ ταῖς ἄλλαις ἐκτροπαῖς ἓν ἄλλο εἶδος ἐπισημηναμένους πάσας τὰς ἐπιστήμας ὡς οὔσας δύο εἴδη διανοηθῆναι τὴν ψυχὴν ἡμῶν ποιῆσαι. 25. (Νεώτερος Σωκράτης) τοῦτ' ἤδη σὸν οἶμαι τὸ ἔργον, ξένε, ἀλλ' οὐκ ἐμὸν γίγνεται. 26. (258d) (Ξένος) δεῖ γε μήν, Σώκρατες, αὐτὸ εἶναι καὶ σόν, ὅταν ἐμφανὲς ἡμῖν γένηται. 27. (Νεώτερος Σωκράτης) καλῶς εἶπες. 28. (Ξένος) ἆρ' οὖν οὐκ ἀριθμητικὴ μὲν καί τινες ἕτεραι ταύτῃ συγγενεῖς τέχναι ψιλαὶ τῶν πράξεών εἰσι, τὸ δὲ γνῶναι παρέσχοντο μόνον; 29. (Νεώτερος Σωκράτης) ἔστιν οὕτως. 30. (Ξένος) αἱ δέ γε περὶ τεκτονικὴν αὖ καὶ σύμπασαν χειρουργίαν ὥσπερ ἐν ταῖς πράξεσιν ἐνοῦσαν σύμφυτον τὴν (258e) ἐπιστήμην κέκτηνται, καὶ συναποτελοῦσι τὰ γιγνόμενα ὑπ' αὐτῶν σώματα πρότερον οὐκ ὄντα. 31. (Νεώτερος Σωκράτης) τί μήν; 32. (Ξένος) ταύτῃ τοίνυν συμπάσας ἐπιστήμας διαίρει, τὴν μὲν πρακτικὴν προσειπών, τὴν δὲ μόνον γνωστικήν. 33. (Νεώτερος Σωκράτης) ἔστω σοι ταῦθ' ὡς μιᾶς ἐπιστήμης τῆς ὅλης εἴδη δύο. 34. (Ξένος) πότερον οὖν τὸν πολιτικὸν καὶ βασιλέα καὶ δεσπότην καὶ ἔτ' οἰκονόμον θήσομεν ὡς ἓν πάντα ταῦτα προσαγορεύοντες, τοσαύτας τέχνας αὐτὰς εἶναι φῶμεν ὅσαπερ ὀνόματα ἐρρήθη; μᾶλλον δέ μοι δεῦρο ἕπου. 35. (Νεώτερος Σωκράτης) πῇ; [258] l’autre est mon homonyme et cette communauté de nom nous donne un air de parenté. Or on doit toujours être jaloux d’apprendre à connaître ses parents en conversant ensemble. Avec Théétète, j’ai moi-même, hier, noué connaissance en m’entretenant avec lui, et je viens de l’entendre te répondre ; mais avec Socrate, je n’ai fait ni l’un ni l’autre. Il faut pourtant l’examiner, lui aussi. Une autre fois, c’est à moi qu’il donnera la réplique ; aujourd’hui c’est à toi. (L’ÉTRANGER) C’est cela. Eh bien, Socrate, entends-tu ce que dit Socrate ? (SOCRATE LE JEUNE) Oui. (L’ÉTRANGER) Et tu consens à ce qu’il propose ? (SOCRATE LE JEUNE) Très volontiers. (L’ÉTRANGER) De ton côté, pas d’obstacle, à ce que je vois ; il siérait encore moins, je crois, qu’il y en eût du mien. Maintenant il faut, ce me semble, après le sophiste, étudier à nous deux le politique. Or dis-moi : devons-nous le ranger, lui aussi, parmi ceux qui savent, ou que faut-il en penser ? (SOCRATE LE JEUNE) Qu’il est de ceux qui savent. (L’ÉTRANGER) II. — Il faut donc diviser les sciences comme nous avons fait en examinant le sujet précédent. (SOCRATE LE JEUNE) Peut-être bien. (L’ÉTRANGER) Mais ici, Socrate, la division, ce me semble, ne se fera pas de la même manière. (SOCRATE LE JEUNE) Comment donc ? (L’ÉTRANGER) D’une manière différente. (SOCRATE LE JEUNE) C’est vraisemblable. (L’ÉTRANGER) Comment donc trouvera-t-on le sentier de la science politique ? car il faut le découvrir, et, après l’avoir séparé des autres, le marquer d’un caractère unique, puis, appliquant une autre marque unique à tous les sentiers qui s’en écartent, amener notre esprit à se représenter toutes les sciences comme formant deux espèces. (SOCRATE LE JEUNE) A présent, étranger, c’est ton affaire, j’imagine, et non la mienne. (L’ÉTRANGER) Il faut pourtant, Socrate, que ce soit aussi la tienne, quand nous serons parvenus à y voir clair. (SOCRATE LE JEUNE) Tu as raison. (L’ÉTRANGER) Eh bien, l’arithmétique et certains autres arts apparentés avec elle ne sont-ils pas indépendants de l’action et ne se bornent-ils pas à fournir une connaissance ? (SOCRATE LE JEUNE) C’est exact. (L’ÉTRANGER) Au contraire ceux qui ont trait à l’art de bâtir et à tous les travaux manuels ont leur science liée, pour ainsi dire, à l’action et l’aident à produire des corps qui n’existaient pas auparavant. (SOCRATE LE JEUNE) C’est indéniable. (L’ÉTRANGER) Pars donc de là pour diviser l’ensemble des sciences, et donne à une partie le nom de science pratique, à l’autre celui de science purement théorique. (SOCRATE LE JEUNE) Soit : distinguons dans l’unité de la science en général deux espèces. (L’ÉTRANGER) Maintenant admettrons-nous que le politique est en même temps roi, maître et administrateur de ses biens et grouperons-nous tout cela sous un seul titre, ou dirons-nous qu’il y a là autant d’arts que nous avons cité de noms ? Mais suis-moi plutôt par ici. (SOCRATE LE JEUNE) Par où ?


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Dernière mise à jour : 7/06/2007