HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Politique, dialogue complet

Page 286

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[286] τοῖς δ' αὖ μεγίστοις οὖσι καὶ τιμιωτάτοις (286a) οὐκ ἔστιν εἴδωλον οὐδὲν πρὸς τοὺς ἀνθρώπους εἰργασμένον ἐναργῶς, οὗ δειχθέντος τὴν τοῦ πυνθανομένου ψυχὴν βουλόμενος ἀποπληρῶσαι, πρὸς τῶν αἰσθήσεών τινα προσαρμόττων, ἱκανῶς πληρώσει. διὸ δεῖ μελετᾶν λόγον ἑκάστου δυνατὸν εἶναι δοῦναι καὶ δέξασθαι, τὰ γὰρ ἀσώματα, κάλλιστα ὄντα καὶ μέγιστα, λόγῳ μόνον ἄλλῳ δὲ οὐδενὶ σαφῶς δείκνυται, τούτων δὲ ἕνεκα πάντ' ἐστὶ τὰ νῦν λεγόμενα. ῥᾴων (286b) δ' ἐν τοῖς ἐλάττοσιν μελέτη παντὸς πέρι μᾶλλον περὶ τὰ μείζω. 487. (Νεώτερος Σωκράτης) κάλλιστ' εἶπες. 488. (Ξένος) ὧν τοίνυν χάριν ἅπανθ' ἡμῖν ταῦτ' ἐρρήθη περὶ τούτων, μνησθῶμεν. 489. (Νεώτερος Σωκράτης) τίνων; 490. (Ξένος) ταύτης τε οὐχ ἥκιστα αὐτῆς ἕνεκα τῆς δυσχερείας ἣν περὶ τὴν μακρολογίαν τὴν περὶ τὴν ὑφαντικὴν ἀπεδεξάμεθα δυσχερῶς, καὶ τὴν περὶ τὴν τοῦ παντὸς ἀνείλιξιν καὶ τὴν τοῦ σοφιστοῦ πέρι τῆς τοῦ μὴ ὄντος οὐσίας, ἐννοοῦντες ὡς ἔσχε μῆκος πλέον, καὶ ἐπὶ τούτοις δὴ πᾶσιν ἐπεπλήξαμεν (286c) ἡμῖν αὐτοῖς, δείσαντες μὴ περίεργα ἅμα καὶ μακρὰ λέγοιμεν. ἵν' οὖν εἰς αὖθις μηδὲν πάσχωμεν τοιοῦτον, τούτων ἕνεκα πάντων τὰ πρόσθε νῷν εἰρῆσθαι φάθι. 491. (Νεώτερος Σωκράτης) ταῦτ' ἔσται. λέγε ἑξῆς μόνον. 492. (Ξένος) λέγω τοίνυν ὅτι χρὴ δὴ μεμνημένους ἐμὲ καὶ σὲ τῶν νῦν εἰρημένων τόν τε ψόγον ἑκάστοτε καὶ ἔπαινον ποιεῖσθαι βραχύτητος ἅμα καὶ μήκους ὧν ἂν ἀεὶ πέρι λέγωμεν, μὴ πρὸς ἄλληλα τὰ μήκη κρίνοντες ἀλλὰ κατὰ τὸ (286d) τῆς μετρητικῆς μέρος τότε ἔφαμεν δεῖν μεμνῆσθαι, πρὸς τὸ πρέπον. 493. (Νεώτερος Σωκράτης) ὀρθῶς. 494. (Ξένος) οὐ τοίνυν οὐδὲ πρὸς τοῦτο πάντα. οὔτε γὰρ πρὸς τὴν ἡδονὴν μήκους ἁρμόττοντος οὐδὲν προσδεησόμεθα, πλὴν εἰ πάρεργόν τι, τό τε αὖ πρὸς τὴν τοῦ προβληθέντος ζήτησιν, ὡς ἂν ῥᾷστα καὶ τάχιστα εὕροιμεν, δεύτερον ἀλλ' οὐ πρῶτον λόγος ἀγαπᾶν παραγγέλλει, πολὺ δὲ μάλιστα καὶ πρῶτον τὴν μέθοδον αὐτὴν τιμᾶν τοῦ κατ' εἴδη δυνατὸν εἶναι διαιρεῖν, (286e) καὶ δὴ καὶ λόγον, ἄντε παμμήκης λεχθεὶς τὸν ἀκούσαντα εὑρετικώτερον ἀπεργάζηται, τοῦτον σπουδάζειν καὶ τῷ μήκει μηδὲν ἀγανακτεῖν, ἄντ' αὖ βραχύτερος, ὡσαύτως, ἔτι δ' αὖ πρὸς τούτοις τὸν περὶ τὰς τοιάσδε συνουσίας ψέγοντα λόγων μήκη καὶ τὰς ἐν κύκλῳ περιόδους οὐκ ἀποδεχόμενον, [286] mais qu’au contraire, pour les réalités les plus grandes et les plus précieuses, il n’existe point d’image faite pour en donner aux hommes une idée claire, image qu’il suffirait de présenter à celui qui vous interroge, en l’appropriant à l’un de ses sens, pour satisfaire entièrement son esprit. Aussi faut-il travailler à se rendre capable de donner et de comprendre la raison de chaque chose. Car les réalités immatérielles, qui sont les plus belles et les plus grandes, c’est la raison seule, et rien autre, qui nous les révèle clairement, et c’est à ces réalités que se rapporte tout ce que nous disons en ce moment. Mais il est plus facile, quel que soit le sujet, de s’exercer sur de petites choses que sur des grandes. (SOCRATE LE JEUNE) C’est fort bien dit. (L’ÉTRANGER) N’oublions donc pas pourquoi nous venons de traiter cette matière. (SOCRATE LE JEUNE) Pourquoi ? (L’ÉTRANGER) C’est surtout à cause de cette impatience que nous ont donnée ces longs détails sur le tissage, sur le mouvement rétrograde de l’univers et sur l’existence du non-être à propos du sophiste. Nous sentions, en effet, qu’ils étaient trop longs et, sur tous, nous nous faisions des reproches, dans la crainte qu’ils ne fussent pas seulement prolixes, mais encore superflus. Nous voulons désormais éviter ces ennuis, et c’est pour tous ces motifs, sache-le, que nous avons fait tous deux ces observations. (SOCRATE LE JEUNE) Entendu. Continue seulement. (L’ÉTRANGER) Je dis donc qu’il faut que toi et moi, nous souvenant de ce qui vient d’être dit, nous ne blâmions ou n’approuvions jamais la brièveté ou la longueur de nos propos en comparant leur étendue respective, mais en nous référant à cette partie de l’art de mesurer dont nous disions plus haut qu’il ne fallait pas la perdre de vue, la convenance. (SOCRATE LE JEUNE) C’est juste. (L’ÉTRANGER) Mais il ne faut pas non plus nous régler uniquement sur elle. Car nous n’aurons nul besoin d’ajuster la longueur de nos discours au désir de plaire, sinon accessoirement, et quant à la manière la plus facile et la plus rapide de chercher la solution d’un problème donné, la raison nous recommande de la tenir pour secondaire et de ne pas lui donner le premier rang, mais d’estimer bien davantage et par-dessus tout la méthode qui enseigne à diviser par espèces, et, si un discours très long rend l’auditeur plus inventif, de le poursuivre résolument, sans s’impatienter de sa longueur ; et sans s’impatienter non plus, s’il se trouve un homme qui blâme les longueurs du discours dans des entretiens comme les nôtres et n’approuve point nos façons de tourner autour du sujet,


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Dernière mise à jour : 7/06/2007