[282] (282a) (Ξένος)
τῶν αἰτιῶν δὴ πλυντικὴν μὲν καὶ ἀκεστικὴν καὶ πᾶσαν τὴν
περὶ ταῦτα θεραπευτικήν, πολλῆς οὔσης τῆς κοσμητικῆς,
τοὐνταῦθα αὐτῆς μόριον εἰκὸς μάλιστα περιλαμβάνειν
ὀνομάζοντας πᾶν τῇ τέχνῃ τῇ κναφευτικῇ.
417. (Νεώτερος Σωκράτης)
καλῶς.
418. (Ξένος)
καὶ μὴν ξαντική γε καὶ νηστικὴ καὶ πάντα αὖ τὰ περὶ τὴν
ποίησιν αὐτὴν τῆς ἐσθῆτος ἧς λέγομεν μέρη, μία τίς ἐστι
τέχνη τῶν ὑπὸ πάντων λεγομένων, ἡ ταλασιουργική.
419. (Νεώτερος Σωκράτης)
πῶς γὰρ οὔ; (282b)
420. (Ξένος)
τῆς δὴ ταλασιουργικῆς δύο τμήματά ἐστον, καὶ τούτοιν
ἑκάτερον ἅμα δυοῖν πεφύκατον τέχναιν μέρη.
421. (Νεώτερος Σωκράτης)
πῶς;
422. (Ξένος)
τὸ μὲν ξαντικὸν καὶ τὸ τῆς κερκιστικῆς ἥμισυ καὶ ὅσα τὰ
συγκείμενα ἀπ' ἀλλήλων ἀφίστησι, πᾶν τοῦτο ὡς ἓν
φράζειν τῆς τε ταλασιουργίας αὐτῆς ἐστί που, καὶ μεγάλα
τινὲ κατὰ πάντα ἡμῖν ἤστην τέχνα, ἡ συγκριτική τε καὶ
διακριτική.
423. (Νεώτερος Σωκράτης)
ναί.
424. (Ξένος)
τῆς τοίνυν διακριτικῆς ἥ τε ξαντικὴ καὶ τὰ νυνδὴ (282c)
ῥηθέντα ἅπαντά ἐστιν, ἡ γὰρ ἐν ἐρίοις τε καὶ στήμοσι
διακριτική, κερκίδι μὲν ἄλλον τρόπον γιγνομένη, χερσὶ δὲ
ἕτερον, ἔσχεν ὅσα ἀρτίως ὀνόματα ἐρρήθη.
425. (Νεώτερος Σωκράτης)
πάνυ μὲν οὖν.
426. (Ξένος)
αὖθις δὴ πάλιν συγκριτικῆς μόριον ἅμα καὶ
ταλασιουργίας ἐν αὐτῇ γιγνόμενον λάβωμεν, ὅσα δὲ τῆς
διακριτικῆς ἦν αὐτόθι, μεθιῶμεν σύμπαντα, δίχα
τέμνοντες τὴν ταλασιουργίαν διακριτικῷ τε καὶ
συγκριτικῷ τμήματι.
427. (Νεώτερος Σωκράτης)
διῃρήσθω.
428. (Ξένος)
τὸ συγκριτικὸν τοίνυν αὖ σοι καὶ ταλασιουργικὸν (282d)
ἅμα μόριον, ὦ Σώκρατες, διαιρετέον, εἴπερ ἱκανῶς
μέλλομεν τὴν προρρηθεῖσαν ὑφαντικὴν αἱρήσειν.
429. (Νεώτερος Σωκράτης)
οὐκοῦν χρή.
430. (Ξένος)
χρὴ μὲν οὖν, καὶ λέγωμέν γε αὐτῆς τὸ μὲν εἶναι στρεπτικόν,
τὸ δὲ συμπλεκτικόν.
431. (Νεώτερος Σωκράτης)
ἆρ' οὖν μανθάνω; δοκεῖς γάρ μοι τὸ περὶ τὴν τοῦ στήμονος
ἐργασίαν λέγειν στρεπτικόν.
432. (Ξένος)
οὐ μόνον γε, ἀλλὰ καὶ κρόκης, ἢ γένεσιν ἄστροφόν τινα
αὐτῆς εὑρήσομεν;
433. (Νεώτερος Σωκράτης)
οὐδαμῶς. (282e)
434. (Ξένος)
διόρισαι δὴ καὶ τούτοιν ἑκάτερον, ἴσως γὰρ ὁ διορισμὸς
ἔγκαιρος ἄν σοι γένοιτο.
435. (Νεώτερος Σωκράτης)
πῇ;
436. (Ξένος)
τῇδε, τῶν περὶ ξαντικὴν ἔργων μηκυνθέν τε καὶ σχὸν
πλάτος λέγομεν εἶναι κάταγμά τι;
437. (Νεώτερος Σωκράτης)
ναί.
438. (Ξένος)
τούτου δὴ τὸ μὲν ἀτράκτῳ τε στραφὲν καὶ στερεὸν νῆμα
γενόμενον στήμονα μὲν φάθι τὸ νῆμα, τὴν δὲ ἀπευθύνουσαν
αὐτὸ τέχνην εἶναι στημονονητικήν.
439. (Νεώτερος Σωκράτης)
ὀρθῶς.
440. (Ξένος)
ὅσα δέ γε αὖ τὴν μὲν συστροφὴν χαύνην λαμβάνει, τῇ δὲ τοῦ
στήμονος ἐμπλέξει πρὸς τὴν τῆς γνάψεως ὁλκὴν ἐμμέτρως
τὴν μαλακότητα ἴσχει, ταῦτ' ἄρα κρόκην μὲν τὰ νηθέντα,
| [282] (L’ÉTRANGER)
Parmi ces derniers, il est tout à fait naturel de considérer le lavage, le
ravaudage et toutes les opérations qui se rapportent au vêtement comme une
partie de l’art si vaste de l’apprêtage et de les embrasser toutes sous le nom
d’art de fouler.
(SOCRATE LE JEUNE)
Bien.
(L’ÉTRANGER)
Et d’un autre côté, l’art de carder, l’art de filer et toutes les opérations
relatives à la production même du vêtement, dont nous nous occupons, forment un
art unique connu de tout le monde, l’art de travailler la laine.
(SOCRATE LE JEUNE)
C’est incontestable.
(L’ÉTRANGER)
Or dans ce travail de la laine il y a deux sections, et chacune de ces sections
est une partie de deux arts à la fois.
(SOCRATE LE JEUNE)
Comment cela ?
(L’ÉTRANGER)
Le cardage, la moitié du travail de la navette et toutes les opérations qui
séparent ce qui était emmêlé, tout cela, pris en bloc, appartient bien au
travail même de la laine, et en toutes choses nous avons distingué deux grands
arts l’art d’assembler et l’art de séparer.
(SOCRATE LE JEUNE)
Oui.
(L’ÉTRANGER)
Or c’est à l’art de séparer qu’appartiennent le cardage et toutes les opérations
que nous venons de mentionner ; car, lorsqu’il s’exerce sur la laine ou les
fils, soit de telle façon avec la navette, soit de telle autre avec les mains,
l’art qui sépare reçoit tous les noms que nous avons énoncés tout à l’heure.
(SOCRATE LE JEUNE)
Parfaitement.
(L’ÉTRANGER)
Maintenant, au contraire, prenons, dans l’art d’assembler, une portion qui
appartienne aussi au travail de la laine, et, laissant de côté tout ce qui, dans
ce travail, nous a paru relever de l’art de séparer, partageons le travail de la
laine en ses deux sections, celle où l’on sépare et celle où l’on assemble.
(SOCRATE LE JEUNE)
Considérons ce partage comme fait.
(L’ÉTRANGER)
Maintenant cette portion qui est à la fois assemblage et travail de la laine, il
faut, Socrate, que tu la divises à son tour, si nous voulons bien saisir ce
qu’est ledit art de tisser.
(SOCRATE LE JEUNE)
Il le faut, en effet.
(L’ÉTRANGER)
Oui, il le faut. Disons donc qu’une de ses parties est l’art de tordre, et
l’autre, l’art d’entrelacer.
(SOCRATE LE JEUNE)
Ai-je bien compris ? Il me semble que c’est à la confection du fil de la chaîne
que tu rapportes l’art de tordre.
(L’ÉTRANGER)
Non seulement du fil de la chaîne, mais encore du fil de la trame. Ou bien
trouverons-nous un moyen de fabriquer ce dernier sans le tordre ?
(SOCRATE LE JEUNE)
Nous n’en trouverons pas.
(L’ÉTRANGER)
Définis maintenant chacune de ces opérations : il se peut, en effet, que tu
trouves quelque avantage à cette définition.
(SOCRATE LE JEUNE)
Comment la faire ?
(L’ÉTRANGER)
Comme ceci : quand le produit du cardage a longueur et largeur, nous l’appelons
filasse.
(SOCRATE LE JEUNE)
Oui.
(L’ÉTRANGER)
Eh bien, cette filasse, quand elle à été tordue au fuseau et qu’elle est devenue
un fil solide, donne au fil le nom de chaîne et à l’art qui dirige cette
opération celui de fabrication de la chaîne.
(SOCRATE LE JEUNE)
Bien.
(L’ÉTRANGER)
D’un autre côté, tous les fils qui n’ont subi qu’une torsion lâche et qui ont
juste la mollesse proportionnée à la traction de l’ouvrier qui les courbe en les
entrelaçant à la chaîne, appelons-les la trame,
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