HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Politique, dialogue complet

Page 271

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[271] διὰ (271a) τάχους ἄδηλον ἐν ὀλίγαις ἡμέραις διεφθείρετο. 289. (Νεώτερος Σωκράτης) γένεσις δὲ δὴ τίς τότ' ἦν, ξένε, ζῴων; καὶ τίνα τρόπον ἐξ ἀλλήλων ἐγεννῶντο; 290. (Ξένος) δῆλον, Σώκρατες, ὅτι τὸ μὲν ἐξ ἀλλήλων οὐκ ἦν ἐν τῇ τότε φύσει γεννώμενον, τὸ δὲ γηγενὲς εἶναί ποτε γένος λεχθὲν τοῦτ' ἦν τὸ κατ' ἐκεῖνον τὸν χρόνον ἐκ γῆς πάλιν ἀναστρεφόμενον, ἀπεμνημονεύετο δὲ ὑπὸ τῶν ἡμετέρων προγόνων τῶν πρώτων, οἳ τελευτώσῃ μὲν τῇ προτέρᾳ (271b) περιφορᾷ τὸν ἑξῆς χρόνον ἐγειτόνουν, τῆσδε δὲ κατ' ἀρχὰς ἐφύοντο, τούτων γὰρ οὗτοι κήρυκες ἐγένονθ' ἡμῖν τῶν λόγων, οἳ νῦν ὑπὸ πολλῶν οὐκ ὀρθῶς ἀπιστοῦνται. τὸ γὰρ ἐντεῦθεν οἶμαι χρὴ συννοεῖν. ἑπόμενον γάρ ἐστι τῷ τοὺς πρεσβύτας ἐπὶ τὴν τοῦ παιδὸς ἰέναι φύσιν, ἐκ τῶν τετελευτηκότων αὖ, κειμένων δὲ ἐν γῇ, πάλιν ἐκεῖ συνισταμένους καὶ ἀναβιωσκομένους, ἕπεσθαι τῇ τροπῇ συνανακυκλουμένης εἰς τἀναντία τῆς γενέσεως, καὶ γηγενεῖς δὴ κατὰ τοῦτον τὸν (271c) λόγον ἐξ ἀνάγκης φυομένους, οὕτως ἔχειν τοὔνομα καὶ τὸν λόγον, ὅσους μὴ θεὸς αὐτῶν εἰς ἄλλην μοῖραν ἐκόμισεν. 291. (Νεώτερος Σωκράτης) κομιδῇ μὲν οὖν τοῦτό γε ἕπεται τοῖς ἔμπροσθεν. ἀλλὰ δὴ τὸν βίον ὃν ἐπὶ τῆς Κρόνου φῂς εἶναι δυνάμεως, πότερον ἐν ἐκείναις ἦν ταῖς τροπαῖς ἐν ταῖσδε; τὴν μὲν γὰρ τῶν ἄστρων τε καὶ ἡλίου μεταβολὴν δῆλον ὡς ἐν ἑκατέραις συμπίπτει ταῖς τροπαῖς γίγνεσθαι. 292. (Ξένος) καλῶς τῷ λόγῳ συμπαρηκολούθηκας. δ' ἤρου (271d) περὶ τοῦ πάντα αὐτόματα γίγνεσθαι τοῖς ἀνθρώποις, ἥκιστα τῆς νῦν ἐστι καθεστηκυίας φορᾶς, ἀλλ' ἦν καὶ τοῦτο τῆς ἔμπροσθεν. τότε γὰρ αὐτῆς πρῶτον τῆς κυκλήσεως ἦρχεν ἐπιμελούμενος ὅλης θεός, ὣς δ' αὖ κατὰ τόπους ταὐτὸν τοῦτο, ὑπὸ θεῶν ἀρχόντων πάντ' ἦν τὰ τοῦ κόσμου μέρη διειλημμένα, καὶ δὴ καὶ τὰ ζῷα κατὰ γένη καὶ ἀγέλας οἷον νομῆς θεῖοι διειλήφεσαν δαίμονες, αὐτάρκης εἰς πάντα ἕκαστος ἑκάστοις (271e) ὢν οἷς αὐτὸς ἔνεμεν, ὥστε οὔτ' ἄγριον ἦν οὐδὲν οὔτε ἀλλήλων ἐδωδαί, πόλεμός τε οὐκ ἐνῆν οὐδὲ στάσις τὸ παράπαν, ἄλλα θ' ὅσα τῆς τοιαύτης ἐστὶ κατακοσμήσεως ἑπόμενα, μυρία ἂν εἴη λέγειν. τὸ δ' οὖν τῶν ἀνθρώπων λεχθὲν αὐτομάτου πέρι βίου διὰ τὸ τοιόνδε εἴρηται. θεὸς ἔνεμεν αὐτοὺς αὐτὸς ἐπιστατῶν, καθάπερ νῦν ἄνθρωποι, ζῷον ὂν ἕτερον θειότερον, ἄλλα γένη φαυλότερα αὑτῶν νομεύουσι, νέμοντος δὲ ἐκείνου πολιτεῖαί [271] qu’en peu de jours il se consumait sans laisser de traces. (SOCRATE LE JEUNE) XV. — Et la génération, étranger, comment se faisait-elle en ce temps-là chez les animaux, et de quelle manière se reproduisaient-ils les uns les autres ? (L’ÉTRANGER) Il est évident, Socrate, que la reproduction des uns par les autres n’était pas dans la nature d’alors. Mais la race née de la terre qui, suivant la tradition, a existé jadis, c’est celle qui ressortit en ce temps-là du sein de la terre et dont le souvenir nous a été transmis par nos premiers ancêtres, qui, nés au commencement de notre cycle, touchaient immédiatement au temps où finit le cycle précédent. Ce sont eux qui furent pour nous les hérauts de ces traditions que beaucoup de gens ont aujourd’hui le tort de révoquer en doute. Il faut, en effet, considérer ce qui devait s’ensuivre. Une conséquence naturelle du retour des vieillards à l’état d’enfants, c’est que les morts, enfouis dans la terre, devaient s’y reconstituer et remonter à la vie, suivant l’inversion de mouvement qui ramenait la génération en sens contraire. C’est ainsi qu’ils naissaient forcément de la terre, et c’est de là que viennent leur nom et la tradition qui les concerne, tous ceux du moins qui ne furent pas emportés par un dieu vers une autre destinée. (SOCRATE LE JEUNE) C’est en effet une conséquence toute naturelle de ce qui s’était produit avant. Mais le genre de vie que tu rapportes au règne de Cronos se place-t-il dans l’autre période de révolution ou dans la nôtre ? car le changement dans le cours des astres et du soleil se produit évidemment dans l’une et dans l’autre des deux périodes. (L’ÉTRANGER) Tu as bien suivi mon raisonnement. Quant au temps dont tu me parles, où tout naissait de soi-même pour l’usage des hommes, il n’appartient pas du tout au cours actuel du monde, mais bien, comme le reste, à celui qui a précédé. Car, en ce temps-là, le dieu commandait et surveillait le mouvement de l’ensemble, et toutes les parties du monde étaient divisées par régions, que les dieux gouvernaient de même. Les animaux aussi avaient été répartis en genres et en troupeaux sous la conduite de démons, sorte de pasteurs divins, dont chacun pourvoyait par lui même à tous les besoins de ses propres ouailles , si bien qu’il n’y en avait point de sauvages, qu’elles ne se mangeaient pas entre elles et qu’il n’y avait parmi elles ni guerre ni querelle d’aucune sorte ; enfin tous les biens qui naissaient d’un tel état de choses seraient infinis à redire. Mais, pour en revenir à ce qu’on raconte de la vie des hommes, pour qui tout naissait de soi-même, elle s’explique comme je vais dire. C’est Dieu lui-même qui veillait sur eux et les faisait paître, de même qu’aujourd’hui les hommes, race différente et plus divine, paissent d’autres races inférieures à eux.


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Dernière mise à jour : 7/06/2007