HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Parmenide (dialogue complet)

Page 140

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[140] (140a) Ἐφάνη γάρ. Ἀλλὰ μὴν εἴ τι πέπονθε χωρὶς τοῦ ἓν εἶναι τὸ ἕν, πλείω ἂν εἶναι πεπόνθοι ἕν, τοῦτο δὲ ἀδύνατον. Ναί. Οὐδαμῶς ἔστιν ἄρα ταὐτὸν πεπονθὸς εἶναι τὸ ἓν οὔτε ἄλλῳ οὔτε ἑαυτῷ. Οὐ φαίνεται. Οὐδὲ ὅμοιον ἄρα δυνατὸν αὐτὸ εἶναι οὔτε ἄλλῳ οὔτε ἑαυτῷ. Οὐκ ἔοικεν. Οὐδὲ μὴν ἕτερόν γε πέπονθεν εἶναι τὸ ἕν· καὶ γὰρ οὕτω πλείω ἂν πεπόνθοι εἶναι ἕν. Πλείω γάρ. Τό γε μὴν ἕτερον πεπονθὸς ἑαυτοῦ ἄλλου ἀνόμοιον ἂν εἴη ἑαυτῷ (140b) ἄλλῳ, εἴπερ τὸ ταὐτὸν πεπονθὸς ὅμοιον. Ὀρθῶς. Τὸ δέ γε ἕν, ὡς ἔοικεν, οὐδαμῶς ἕτερον πεπονθὸς οὐδαμῶς ἀνόμοιόν ἐστιν οὔτε αὑτῷ οὔτε ἑτέρῳ. Οὐ γὰρ οὖν. Οὔτε ἄρα ὅμοιον οὔτε ἀνόμοιον οὔθ' ἑτέρῳ οὔτε ἑαυτῷ ἂν εἴη τὸ ἕν. Οὐ φαίνεται. Καὶ μὴν τοιοῦτόν γε ὂν οὔτε ἴσον οὔτε ἄνισον ἔσται οὔτε ἑαυτῷ οὔτε ἄλλῳ. Πῇ; Ἴσον μὲν ὂν τῶν αὐτῶν μέτρων ἔσται ἐκείνῳ ἂν ἴσον . Ναί. Μεῖζον δέ που (140c) ἔλαττον ὄν, οἷς μὲν ἂν σύμμετρον , τῶν μὲν ἐλαττόνων πλείω μέτρα ἕξει, τῶν δὲ μειζόνων ἐλάττω. Ναί. Οἷς δ' ἂν μὴ σύμμετρον, τῶν μὲν σμικροτέρων, τῶν δὲ μειζόνων μέτρων ἔσται. Πῶς γὰρ οὔ; Οὐκοῦν ἀδύνατον τὸ μὴ μετέχον τοῦ αὐτοῦ μέτρων τῶν αὐτῶν εἶναι ἄλλων ὡντινωνοῦν τῶν αὐτῶν; Ἀδύνατον. Ἴσον μὲν ἄρα οὔτ' ἂν ἑαυτῷ οὔτε ἄλλῳ εἴη μὴ τῶν αὐτῶν μέτρων ὄν. Οὔκουν φαίνεταί γε. Ἀλλὰ μὴν πλειόνων γε μέτρων ὂν ἐλαττόνων, ὅσωνπερ μέτρων, τοσούτων καὶ μερῶν ἂν εἴη· καὶ (140d) οὕτω αὖ οὐκέτι ἓν ἔσται ἀλλὰ τοσαῦτα ὅσαπερ καὶ τὰ μέτρα. Ὀρθῶς. Εἰ δέ γε ἑνὸς μέτρου εἴη, ἴσον ἂν γίγνοιτο τῷ μέτρῳ· τοῦτο δὲ ἀδύνατον ἐφάνη, ἴσον τῳ αὐτὸ εἶναι. Ἐφάνη γάρ. Οὔτε ἄρα ἑνὸς μέτρου μετέχον οὔτε πολλῶν οὔτε ὀλίγων, οὔτε τὸ παράπαν τοῦ αὐτοῦ μετέχον, οὔτε ἑαυτῷ ποτε, ὡς ἔοικεν, ἔσται ἴσον οὔτε ἄλλῳ· οὔτε αὖ μεῖζον οὐδὲ ἔλαττον οὔτε ἑαυτοῦ οὔτε ἑτέρου. Παντάπασι μὲν οὖν οὕτω. (140e) Τί δέ; Πρεσβύτερον νεώτερον τὴν αὐτὴν ἡλικίαν ἔχειν τὸ ἓν δοκεῖ τῳ δυνατὸν εἶναι; Τί δὴ γὰρ οὔ; Ὅτι που ἡλικίαν μὲν τὴν αὐτὴν ἔχον αὑτῷ ἄλλῳ ἰσότητος χρόνου καὶ ὁμοιότητος μεθέξει, ὧν ἐλέγομεν οὐ μετεῖναι τῷ ἑνί, οὔτε ὁμοιότητος οὔτε ἰσότητος. Ἐλέγομεν γὰρ οὖν. Καὶ μὴν καὶ ὅτι ἀνομοιότητός τε καὶ ἀνισότητος οὐ μετέχει, καὶ τοῦτο ἐλέγομεν. Πάνυ μὲν οὖν. [140] (140a) — Nous l'avons vu. — Mais si l'un participait encore à une autre manière d'être que celle d'être un, il serait plus qu'un ; ce qui est impossible. — Oui. — Ainsi l'un ne peut être le même ni qu'autre chose ni que lui-même. — Il paraîtrait. — Donc, il ne peut être semblable ni à rien autre ni à lui-même. — Il y a apparence. — Mais l'un ne peut pas non plus participer de la différence; car, de cette façon encore, il se trouverait participer de plusieurs manières d'être, et non pas seulement de l'unité. — En effet. — Or, ce qui participe de la différence soit envers soi-même, soit envers une autre chose, est dissemblable ou à soi-même ou à autre chose, (140b) si le semblable est ce qui participe du même. — C'est juste. — Par conséquent, l'un ne participant en aucune manière de la différence, n'est dissemblable en aucune manière ni à soi-même ni à aucune autre chose. — D'accord. — Donc, l'un n'est semblable, de même qu'il n'est dissemblable, ni à lui-même ni à rien autre. — Cela paraît évident. — Cela étant, il ne sera égal ni à lui-même ni à rien autre: : — Comment? — S'il est égal à une autre chose, il sera de même mesure que la chose à laquelle il est égal. — Oui. — S'il est plus grand (140c) ou plus petit, et commensurable avec les choses relativement auxquelles il est plus grand où plus petit, il contiendra plus de fois la mesure commune que celles qui sont plus petites que lui, et moins de fois que celles qui sont plus grandes. — Oui. — S'il n'est pas commensurable avec elles, il contiendra des mesures plus grandes ou plus petites que celles des choses plus petites ou plus grandes que lui. — Sans doute. — Or, n'est-il pas impossible que ce qui ne participe pas du même, ait la même mesure ou quoi que ce soit de même que quelque chose que ce soit ? — C'est impossible. — L'un n'est donc égal ni à lui-même ni à rien autre, s'il n'est pas de même mesure. — Évidemment. — Mais soit qu'il contînt plus de mesures ou des mesures plus petites ou plus grandes, autant il en contiendrait, autant il aurait de parties, (140d) et alors il ne serait plus un ; il serait autant de choses qu'il aurait de parties. — C'est juste. — Et s'il ne contenait qu'une seule mesure, il serait égal à la mesure; or, nous avons vu qu'il était impossible qu'il fût égal à rien. — Nous l'avons vu. — Par conséquent l'un ne participant pas d'une seule mesure, ni d'un plus grand nombre, ni d'un moins grand nombre, en un mot ne participant aucunement du même, l'un, dis-je, ne sera égal ni à lui-même ni à aucune autre chose, de même qu'il ne sera ni plus grand ni plus petit que lui-même ni qu'aucune autre chose. — Assurément. (140e) — Mais quoi ! penses-tu que l'un puisse être plus vieux ou plus jeune, ou du même âge qu'aucune autre chose? — Pourquoi pas? — C'est que s'il a le même âge que lui-même ou que telle autre chose, il participera de l'égalité et de la ressemblance relativement au temps, et que nous avons dit que ni la ressemblance ni l'égalité ne conviennent à ce qui est un. — Nous l'avons dit. — Et nous avons dit aussi que l'un ne participe ni de la dissemblance ni de l'inégalité. — Oui.


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Dernière mise à jour : 19/06/2008