HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre XI

Page 926

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[11,926] (926a) συγγνώμην δ' αὖ καὶ τοῖς νομοθετουμένοις, ὡς τὰ τοῦ νομοθετοῦντος εἰκότως ἐνίοτε οὐ δύνανται προστάγματα τελεῖν, μὴ γιγνώσκων προστάττει. (Κλεινίας) τί δή τις οὖν, ξένε, δρῶν πρὸς τὰ τοιαῦτα ἐμμετρότατος ἂν εἴη; (Ἀθηναῖος) διαιτητάς, Κλεινία, τοῖς τοιούτοις νόμοις καὶ νομοθετουμένοις ἀναγκαῖον αἱρεῖσθαι. (Κλεινίας) πῶς λέγεις; (Ἀθηναῖος) ἔστιν ὅτε πλουσίου πατρὸς ἀδελφιδοῦς τὴν τοῦ (926b) θείου θυγατέρα ἑκὼν οὐκ ἂν ἐθέλοι λαμβάνειν, τρυφῶν καὶ ἐπὶ μείζοσι γάμοις τὴν διάνοιαν ἐπέχων· ἔστιν δ' ὅτε καὶ συμφορὰν τὴν μεγίστην τοῦ νομοθέτου προστάττοντος, ἀπειθεῖν ἀναγκάζοιτ' ἂν τῷ νόμῳ, μαινόμενα κηδεύματα ἀναγκάζοντος λαμβάνειν δεινὰς ἄλλας σωμάτων ψυχῶν συμφοράς, ἃς ἀβίωτον ζῆν κεκτημένῳ. δὴ νῦν λόγος ἡμῖν περὶ τούτων ὅδε νόμος κείσθω· ἐάν τινες ἄρα περὶ διαθήκης (926c) ἐγκαλῶσι τοῖς κειμένοις νόμοις, περί τε ἄλλων ὡντινωνοῦν καὶ δὴ καὶ περὶ γάμων, μὴν παρόντα καὶ ζῶντα αὐτὸν τὸν νομοθέτην μήποτ' ἂν ἀναγκάσαι πράττειν οὕτω, μηδὲ γῆμαι μηδὲ γήμασθαι, τοὺς νῦν ἀναγκαζομένους ἑκάτερα δρᾶν, δέ τις τῶν οἰκείων τις ἐπίτροπος φῇ, διαιτητὰς φάναι καὶ πατέρας τοὺς πεντεκαίδεκα τῶν νομοφυλάκων καταλιπεῖν τοῖς ὀρφανοῖς καὶ ὀρφαναῖς τὸν νομοθέτην· πρὸς οὓς ἐπανιόντες (926d) διαδικαζέσθων οἱ περί τινος τῶν τοιούτων ἀμφισβητοῦντες, κύρια τελοῦντες τὰ τούτων δόγματα. ἂν δέ τῳ μείζων δύναμις ἐπανατίθεσθαι δοκῇ τοῖς νομοφύλαξιν, εἰς τὸ τῶν ἐκκρίτων δικαστῶν δικαστήριον εἰσάγων αὐτοὺς διαδικαζέσθω περὶ τῶν ἀμφισβητουμένων· τῷ δὲ ἡττηθέντι παρὰ τοῦ νομοθέτου ψόγος καὶ ὄνειδος κείσθω, πολλῶν χρημάτων νοῦν κεκτημένῳ ζημία βαρυτέρα. CHAPITRE VIII. νῦν δὴ τοῖς ὀρφανοῖς παισὶ γένεσις οἷον δευτέρα τις (926e) γίγνοιτ' ἄν. μετὰ μὲν οὖν τὴν πρώτην ἑκάστοις εἴρηνται τροφαὶ καὶ παιδεύσεις· μετὰ δὲ τὴν δευτέραν, ἔρημον πατέρων γενομένην, μηχανᾶσθαι δεῖ τίνα τρόπον τῆς ὀρφανίας τύχη τοῖς γενομένοις ὀρφανοῖς ὡς ἥκιστα ἔλεον ἕξει τῆς συμφορᾶς. πρῶτον μὲν δή φαμεν νομοθετεῖν αὐτοῖς τοὺς νομοφύλακας ἀντὶ γεννητόρων πατέρας οὐ χείρους, καὶ δὴ καὶ καθ' ἕκαστον ἐνιαυτὸν ὡς οἰκείων ἐπιμελεῖσθαι προστάττομεν, ἐμμελῆ τούτοις τε αὐτοῖς περὶ τροφῆς ὀρφανῶν προοιμιασάμενοι καὶ τοῖς ἐπιτρόποις. [11,926] et qu'il est juste d'excuser aussi les particuliers, parce qu'il y a naturellement des cas où ils ne peuvent pas exécuter les ordres qu'il leur a donnés sans connaître les obstacles. (CLINIAS) Qu'y a-t-il donc à faire en ce cas, étranger, pour être le plus juste possible ? (L'ATHÉNIEN) Il faut choisir des arbitres entre ces sortes de lois et ceux qu'elles regardent. (CLINIAS) Comment cela ? (L'ATHÉNIEN) Il se peut que le neveu du défunt, fils d'un père riche, ne consente pas volontiers à épouser la fille de son oncle, parce qu'il aime le luxe et qu'il aspire à de plus grands mariages. Il se peut aussi que ce soit une nécessité pour lui de désobéir à la loi, quand le législateur le jette dans le plus grand malheur en le forçant d'épouser une personne qui est folle ou qui a des infirmités de corps et d'âme qui lui rendraient la vie insupportable, s'il la prenait. Posons donc à ce sujet la loi que voici. Si quelqu'un se plaint des lois testamentaires en quelque point que ce soit, et en particulier au sujet des mariages, prétendant que, si le législateur lui-même était vivant et présent, il ne forcerait jamais à s'épouser ceux qu'on y contraint à présent, et si l'un des parents du défunt ou un tuteur allègue que le législateur a laissé les quinze gardiens des lois pour servir d'arbitres et de pères aux orphelins et aux orphelines, les contestants iront les trouver pour trancher la question qui les divise et ils s'en tiendront à leur décision. Si l'on trouve que c'est attribuer trop de pouvoir aux gardiens des lois, on traduira les parties devant le tribunal des juges d'élite, qui trancheront la contestation. Celui qui aura le dessous sera blâmé et honni par le législateur, punition plus lourde pour un homme sensé qu'une amende pécuniaire. CHAPITRE VIII. Il y a pour les orphelins ce qu'on pourrait appeler une seconde naissance. Nous avons parlé de leur éducation et de leur instruction après la première. Après la seconde, où ils sont privés de leurs parents, il faut imaginer un moyen pour que le malheur de ceux qui sont devenus orphelins excite le moins de pitié possible. Nous portons d'abord cette loi que les gardiens des lois doivent leur tenir lieu de pères et mères et leur montrer le même dévouement, et nous ordonnons que chaque année ils veilleront sur eux à tour de rôle, comme si c'étaient leurs propres enfants. Mais nous préluderons en leur donnant ainsi qu'aux tuteurs des instructions sur l'éducation des orphelins.


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Dernière mise à jour : 9/05/2007