[11,924] γραφέτω καὶ (924a) περὶ τῆς τοιαύτης τύχης ὁ τὴν διαθήκην
γράφων τίνα χρὴ παῖδα αὐτῷ δεύτερον ἐπὶ τύχαις ἀμείνοσιν
γίγνεσθαι. ἐὰν δέ τις ἄπαις ὢν τὸ παράπαν διαθήκην γράφῃ,
τὸ τῆς ἐπικτήτου δεκατημόριον ἐξελόμενος, ἐὰν ἐθέλῃ τῳ δωρεῖσθαι,
δωρείσθω· τὰ δὲ ἄλλα παραδιδοὺς πάντα τῷ ποιηθέντι ἄμεμπτος
ἵλεων ὑὸν αὐτὸν ποιείσθω σὺν νόμῳ. ᾧ δ' ἂν ἐπιτρόπων οἱ παῖδες
δέωνται, ἐὰν μὲν διαθέμενος τελευτᾷ καὶ γράψας ἐπιτρόπους
τοῖς παισὶν ἑκόντας τε καὶ ὁμολογοῦντας (924b) ἐπιτροπεύσειν
οὑστινασοῦν καὶ ὁπόσους ἂν ἐθέλῃ, κατὰ ταῦτα τὰ γραφέντα ἡ
τῶν ἐπιτρόπων αἵρεσις γιγνέσθω κυρία· ἐὰν δὲ ἢ τὸ παράπαν
μὴ διαθέμενος τελευτήσῃ τις ἢ τῆς τῶν ἐπιτρόπων αἱρέσεως
ἐλλιπής, ἐπιτρόπους εἶναι τοὺς ἐγγύτατα γένει πρὸς πατρὸς
καὶ μητρὸς κυρίους, δύο μὲν πρὸς πατρός, δύο δὲ πρὸς μητρός,
ἕνα δ' ἐκ τῶν τοῦ τελευτήσαντος φίλων, τούτους δ' οἱ
νομοφύλακες καθιστάντων τῷ δεομένῳ τῶν ὀρφανῶν. καὶ
πάσης τῆς ἐπιτροπῆς καὶ τῶν (924c) ὀρφανῶν πεντεκαίδεκα
τῶν νομοφυλάκων οἱ πρεσβύτατοι πάντων ἐπιμελείσθων ἀεὶ
κατὰ πρέσβιν καὶ κατὰ τρεῖς διελόμενοι σφᾶς αὐτούς, κατ'
ἐνιαυτὸν τρεῖς καὶ κατ' ἐνιαυτὸν ἄλλον ἕτεροι τρεῖς, ἕως ἂν αἱ
πέντε περίοδοι γίγνωνται κύκλῳ· καὶ τοῦτο ἐκλιπέτω μηδέποτε
κατὰ δύναμιν.
ὃς δ' ἂν μηδὲν τὸ παράπαν διαθέμενος ἀποθάνῃ, παῖδας μὲν
καταλιπὼν δεομένους ἐπιτροπῆς, τῶν αὐτῶν νόμων τούτων
(924d) ἡ χρεία τῶν παίδων αὐτοῦ μετεχέτω· θηλείας δὲ ἂν
καταλείπῃ τις ἀπροσδοκήτῳ τύχῃ χρησάμενος, συγγνώμην τῷ
τιθέντι τὸν νόμον ἐχέτω, ἐὰν τῶν τριῶν αὐτοῦ πρὸς τὰ δύο
ἐπισκοπῶν τὴν ἔκδοσιν τῶν θυγατέρων ποιῆται, πρός τε τὴν
τοῦ γένους ἀγχιστείαν καὶ τὴν τοῦ κλήρου σωτηρίαν, τὸ δὲ
τρίτον, ὅπερ ἂν πατὴρ διασκέψαιτο, ἐξ ἁπάντων τῶν πολιτῶν
βλέπων εἰς ἤθη τε καὶ τρόπους τὸν ἐπιτήδειον αὑτῷ μὲν ὑόν,
νυμφίον (924e) δ' εἶναι τῇ θυγατρί, τοῦτο δὲ παραλείπῃ διὰ τὴν
ἀδύνατον σκέψιν. νόμος τοίνυν εἰς δύναμιν ὅδε περὶ τῶν
τοιούτων κείσθω·
ἐὰν ὁ μὴ διαθέμενος θυγατέρας λείπῃ, τοῦδε
ἀποθανόντος, ἀδελφὸς ὁμοπάτωρ ἢ ἄκληρος ὁμομήτριος ἐχέτω
τὴν θυγατέρα καὶ τὸν κλῆρον τοῦ τελευτήσαντος· ἐὰν δὲ μὴ ᾖ
ἀδελφός, ἀδελφοῦ δὲ παῖς, ὡσαύτως, ἐὰν ἐν ἡλικίᾳ πρὸς
ἀλλήλους ὦσιν· ἐὰν δὲ μηδὲ εἷς τούτων, ἀδελφῆς δὲ παῖς ᾖ,
κατὰ ταὐτά· τέταρτος δὲ πατρὸς ἀδελφός, πέμπτος δὲ τούτου
παῖς, ἕκτος δὲ ἀδελφῆς πατρὸς ἔκγονος. ὡσαύτως δὲ τὸ γένος
ἀεὶ πορευέσθω κατ' ἀγχιστείαν, ἐάν τις παῖδας θηλείας καταλείπῃ,
| [11,924] en ce cas, il désignera dans son testament, un enfant
qui le remplacera sous de meilleurs auspices. Si l'on fait son testament
sans avoir d'enfants, on pourra mettre à part la dixième partie des biens
acquis pour la donner à qui l'on voudra, en laissant le reste à celui
qu'on aura adopté. On se mettra ainsi à l'abri de tout reproche et l'on
aura gagné, en se conformant à la loi, un, fils affectionné. Si un homme
qui a des enfants mineurs vient à mourir, après avoir fait son testament
et nommé pour ses enfants les tuteurs qu'il voudra et en tel nombre qu'il
voudra, qui consentent et s'engagent à se charger de la tutelle, le choix
des tuteurs fait de cette façon sera valable. S'il meurt sans avoir fait
aucun testament ou sans avoir nommé de tuteurs, la tutelle appartiendra de
droit aux plus proches parents du côté du père et du côté de la mère, deux
de chaque côté, et on leur adjoindra un des amis du défunt. Les gardiens
des lois les établiront comme tuteurs des orphelins qui en manqueront, et
tout ce qui concerne la tutelle et les orphelins sera toujours remis aux
soins des quinze gardiens des lois les plus âgés, qui se partageront
suivant l'âge en groupes de trois, trois pour une année, trois pour la
suivante, jusqu'à ce qu'après cinq ans révolus, les quinze y aient passé,
et l'on devra toujours, si possible, observer cet arrangement. Chaque fois
qu'un homme sera mort intestat, laissant des enfants qui auront besoin de
tuteurs, on observera le même usage à l'égard de ses enfants.
Si quelqu'un meurt d'un coup inattendu, laissant des filles après lui,
qu'il excuse le législateur, si, des trois choses auxquelles un père doit
avoir égard en établissant ses filles, il n'arrête son attention que sur
deux, la parenté et la conservation de la portion héréditaire. Pour la
troisième dont un père s'occuperait, jetant les yeux sur le caractère et
les moeurs des citoyens, pour choisir entre tous un fils adoptif qui
serait à son gré et deviendrait l'époux de sa fille, le législateur ne
s'en mêlera pas, faute de pouvoir faire cet examen. Voici donc la loi qui
devra être observée autant que possible en cette matière. Si quelqu'un
meurt intestat et laisse des filles, le frère du côté du père, ou le frère
du côté de la mère, s'il n'a point de patrimoine, prendra la fille et
l'héritage du défunt. S'il n'a point de frère, mais un neveu du côté de
son frère, il en sera de même, s'ils sont entre eux en rapport d'âge. S'il
n'a ni l'un ni l'autre, mais qu'il ait un neveu par sa soeur, il en sera
encore de même. Le quatrième sera l'oncle du défunt du côté paternel ; le
cinquième le fils de cet oncle ; le sixième, le fils de la soeur du père,
et l'on procédera de même, dans le cas où l'on laisse des filles,
c'est-à-dire suivant les degrés de parenté,
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