HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre IX

Page 863

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[9,863] οὕτω (863a) δὴ τῶν τοιούτων πέρι νομοθέτῃ κολαστὴν τῶν ἁμαρτημάτων θάνατον ἀνάγκη νέμειν, ἄλλως δὲ οὐδαμῶς. (Κλεινίας) ἔοικε μέν πως λέγεσθαι τὰ παρὰ σοῦ καὶ μάλα μετρίως, ἥδιον δ' ἂν ἔτι σαφέστερον ἀκούσαιμεν ταῦτα ῥηθέντα, τὸ τῆς ἀδικίας τε καὶ βλάβης διάφορον καὶ τὸ τῶν ἑκουσίων καὶ ἀκουσίων ὡς ἐν τούτοις διαπεποίκιλται. CHAPITRE VII. (Ἀθηναῖος) πειρατέον τοίνυν ὡς κελεύετε δρᾶν, καὶ λέγειν. (863b) δῆλον γὰρ ὅτι τοσόνδε γε περὶ ψυχῆς καὶ λέγετε πρὸς ἀλλήλους καὶ ἀκούετε, ὡς ἓν μὲν ἐν αὐτῇ τῆς φύσεως εἴτε τι πάθος εἴτε τι μέρος ὢν θυμός, δύσερι καὶ δύσμαχον κτῆμα ἐμπεφυκός, ἀλογίστῳ βίᾳ πολλὰ ἀνατρέπει. (Κλεινίας) πῶς δ' οὔ; (Ἀθηναῖος) καὶ μὴν ἡδονήν γε οὐ ταὐτὸν τῷ θυμῷ προσαγορεύομεν, ἐξ ἐναντίας δὲ αὐτῷ φαμεν ῥώμης δυναστεύουσαν, πειθοῖ μετὰ ἀπάτης βιαίου πράττειν πᾶν ὅτιπερ ἂν αὐτῆς βούλησις ἐθελήσῃ. (Κλεινίας) καὶ μάλα. (863c) (Ἀθηναῖος) τρίτον μὴν ἄγνοιαν λέγων ἄν τις τῶν ἁμαρτημάτων αἰτίαν οὐκ ἂν ψεύδοιτο· διχῇ μὴν διελόμενος αὐτὸ νομοθέτης ἂν βελτίων εἴη, τὸ μὲν ἁπλοῦν αὐτοῦ κούφων ἁμαρτημάτων αἴτιον ἡγούμενος, τὸ δὲ διπλοῦν, ὅταν ἀμαθαίνῃ τις μὴ μόνον ἀγνοίᾳ συνεχόμενος ἀλλὰ καὶ δόξῃ σοφίας, ὡς εἰδὼς παντελῶς περὶ μηδαμῶς οἶδεν, μετὰ μὲν ἰσχύος καὶ ῥώμης ἑπομένης μεγάλων καὶ ἀμούσων ἁμαρτημάτων τιθεὶς (863d) αἴτια τὰ τοιαῦτα, ἀσθενείας δὲ ἑπομένης, παίδειά τε ἁμαρτήματα καὶ πρεσβυτέρων γιγνόμενα θήσει μὲν ἁμαρτήματα καὶ ὡς ἁμαρτάνουσιν νόμους τάξει, πρᾳοτάτους γε μὴν πάντων καὶ συγγνώμης πλείστης ἐχομένους. (Κλεινίας) εἰκότα λέγεις. (Ἀθηναῖος) ἡδονῆς μὲν τοίνυν καὶ θυμοῦ λέγομεν σχεδὸν ἅπαντες ὡς μὲν κρείττων ἡμῶν, δὲ ἥττων ἐστίν· καὶ ἔχει ταύτῃ. (Κλεινίας) παντάπασι μὲν οὖν. (Ἀθηναῖος) ἀγνοίας δέ γε ὡς μὲν ἡμῶν κρείττων, δὲ ἥττων, οὐκ ἠκούσαμεν πώποτε. (863e) (Κλεινίας) ἀληθέστατα. (Ἀθηναῖος) πάντα δέ γε προτρέπειν ταῦτά φαμεν εἰς τὴν αὑτοῦ βούλησιν ἐπισπώμενον ἕκαστον εἰς τἀναντία πολλάκις ἅμα. (Κλεινίας) πλειστάκις μὲν οὖν. (Ἀθηναῖος) νῦν δή σοι τό τε δίκαιον καὶ τὸ ἄδικον, γε ἐγὼ λέγω, σαφῶς ἂν διορισαίμην οὐδὲν ποικίλλων. τὴν γὰρ τοῦ θυμοῦ καὶ φόβου καὶ ἡδονῆς καὶ λύπης καὶ φθόνων καὶ ἐπιθυμιῶν ἐν ψυχῇ τυραννίδα, ἐάντε τι βλάπτῃ καὶ ἐὰν μή, [9,863] il infligera forcément la peine de mort contre ces sortes de crimes et de criminels, mais en aucun autre cas, jamais. CLINIAS : Ce que tu dis me paraît tout à fait approprié ; mais j'aurais plaisir à t'entendre expliquer plus clairement la différence que tu mets entre l'injustice et le tort, et les différents caractères du volontaire et de l'involontaire. CHAPITRE VII. L'ATHÉNIEN : Il faut donc essayer de faire et de dire ce que vous demandez. Il est évident que, lorsque vous parlez de l'âme, vous dites et entendez dire aux autres qu'il y a en elle soit une affection, soit une partie de sa nature, qui est la colère, chose irritable et difficile à combattre, et qui fait de nombreux ravages par une violence irréfléchie. CLINIAS : Assurément. L'ATHÉNIEN : Il y a aussi l'attrait du plaisir, qui n'est pas la même chose que la colère, mais qui, par une force contraire à la sienne, se rend maître de l'âme, grâce à la persuasion mêlée d'une tromperie violente, et fait ce que sa volonté désire. CLINIAS : C'est certain. L'ATHÉNIEN : En ajoutant que l'ignorance est une troisième cause de fautes, on ne se trompera pas. Mais le législateur fera bien d'en reconnaître deux genres, l'ignorance simple, qu'il regardera comme la cause des fautes légères, et la double, qui a lieu quand on est dans l'erreur, non pas simplement par ignorance, mais parce qu'on se croit sage et qu'on croit savoir parfaitement ce qu'on n'entend pas du tout. Il attribuera à ces causes, lorsqu'elles sont secondées par la force et le pouvoir, les crimes énormes et grossiers, et, lorsqu'elles sont jointes à la faiblesse, les fautes des enfants et des vieillards, et les tenant pour de vraies fautes, il les punira par des lois, mais les plus douces de toutes et les plus indulgentes. CLINIAS : Cela paraît juste. L'ATHÉNIEN : A l'égard du plaisir et de la colère, nous disons à peu près tous que les uns en sont maîtres et que les autres s'y laissent vaincre, et la chose est ainsi. CLINIAS : Assurément. L'ATHÉNIEN : Mais, à l'égard de l'ignorance, nous n'avons pas encore entendu dire que les uns la maîtrisent et que les autres lui cèdent. CLINIAS : C'est très vrai. L'ATHÉNIEN : Mais nous disons que chacune de ces forces, nous tirant à elle, nous pousse souvent à des actes opposés entre eux. CLINIAS : Très souvent en effet. L'ATHÉNIEN : Maintenant je puis donc t'expliquer avec netteté et sans variante ce que j'entends par le juste et l'injuste. J'appelle carrément injustice la tyrannie qu'exercent sur l'âme la colère, la crainte, le plaisir, le chagrin, l'envie et les autres passions, qu'elles lèsent ou non autrui ;


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Dernière mise à jour : 12/04/2007