HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Euthydème (dialogue complet)

Page 306

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[306] (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Καὶ γὰρ ἔχει ὄντως, Κρίτων, εὐπρέπειαν μᾶλλον (306a) ἀλήθειαν. Οὐ γὰρ ῥᾴδιον αὐτοὺς πεῖσαι ὅτι καὶ ἄνθρωποι καὶ τἆλλα πάντα ὅσα μεταξύ τινοιν δυοῖν ἐστιν καὶ ἀμφοτέροιν τυγχάνει μετέχοντα, ὅσα μὲν ἐκ κακοῦ καὶ ἀγαθοῦ, τοῦ μὲν βελτίω, τοῦ δὲ χείρω γίγνεται· ὅσα δὲ ἐκ δυοῖν ἀγαθοῖν μὴ πρὸς ταὐτόν, ἀμφοῖν χείρω πρὸς ἂν ἑκάτερον χρηστὸν ἐκείνων ἐξ ὧν συνετέθη· ὅσα δ' ἐκ δυοῖν κακοῖν συντεθέντα μὴ πρὸς τὸ αὐτὸ ὄντοιν ἐν τῷ μέσῳ ἐστίν, ταῦτα (306b) μόνα βελτίω ἑκατέρου ἐκείνων ἐστίν, ὧν ἀμφοτέρων μέρος μετέχουσιν. Εἰ μὲν οὖν φιλοσοφία ἀγαθόν ἐστιν καὶ πολιτικὴ πρᾶξις, πρὸς ἄλλο δὲ ἑκατέρα, οὗτοι δ' ἀμφοτέρων μετέχοντες τούτων ἐν μέσῳ εἰσίν, οὐδὲν λέγουσιν - ἀμφοτέρων γάρ εἰσι φαυλότεροι - εἰ δὲ ἀγαθὸν καὶ κακόν, τῶν μὲν βελτίους, τῶν δὲ χείρους· εἰ δὲ κακὰ ἀμφότερα, οὕτως ἄν τι λέγοιεν ἀληθές, ἄλλως δ' οὐδαμῶς. Οὐκ ἂν οὖν οἶμαι (306c) αὐτοὺς ὁμολογῆσαι οὔτε κακὼ αὐτὼ ἀμφοτέρω εἶναι οὔτε τὸ μὲν κακόν, τὸ δὲ ἀγαθόν· ἀλλὰ τῷ ὄντι οὗτοι ἀμφοτέρων μετέχοντες ἀμφοτέρων ἥττους εἰσὶν πρὸς ἑκάτερον πρὸς τε πολιτικὴ καὶ φιλοσοφία ἀξίω λόγου ἐστόν, καὶ τρίτοι ὄντες τῇ ἀληθείᾳ ζητοῦσι πρῶτοι δοκεῖν εἶναι. Συγγιγνώσκειν μὲν οὖν αὐτοῖς χρὴ τῆς ἐπιθυμίας καὶ μὴ χαλεπαίνειν, ἡγεῖσθαι μέντοι τοιούτους εἶναι οἷοί εἰσιν· πάντα γὰρ ἄνδρα χρὴ ἀγαπᾶν ὅστις καὶ ὁτιοῦν λέγει ἐχόμενον (306d) φρονήσεως πρᾶγμα καὶ ἀνδρείως ἐπεξιὼν διαπονεῖται. (ΚΡΙΤΩΝ) Καὶ μήν, Σώκρατες, καὶ αὐτὸς περὶ τῶν ὑέων, ὥσπερ ἀεὶ πρός σε λέγω, ἐν ἀπορίᾳ εἰμὶ τί δεῖ αὐτοῖς χρήσασθαι. μὲν οὖν νεώτερος ἔτι καὶ σμικρός ἐστιν, Κριτόβουλος δ' ἤδη ἡλικίαν ἔχει καὶ δεῖταί τινος ὅστις αὐτὸν ὀνήσει. Ἐγὼ μὲν οὖν ὅταν σοὶ συγγένωμαι, οὕτω διατίθεμαι ὥστ' ἐμοὶ δοκεῖ μανίαν εἶναι τὸ ἕνεκα τῶν παίδων ἄλλων μὲν πολλῶν σπουδὴν τοιαύτην ἐσχηκέναι, καὶ περὶ (306e) τοῦ γάμου ὅπως ἐκ γενναιοτάτης ἔσονται μητρός, καὶ περὶ τῶν χρημάτων ὅπως ὡς πλουσιώτατοι, αὐτῶν δὲ περὶ παιδείας ἀμελῆσαι· ὅταν δὲ εἴς τινα ἀποβλέψω τῶν φασκόντων ἂν παιδεῦσαι ἀνθρώπους, ἐκπέπληγμαι καί μοι δοκεῖ εἷς ἕκαστος αὐτῶν σκοποῦντι πάνυ ἀλλόκοτος εἶναι, [306] (SOCRATE) C'est vrai; mais, comme tu dis, plutôt de l'apparence (306a) que de la réalité. Il n'est pas facile de leur persuader que l'homme et tout ce qui se trouve entre deux choses et participe de toutes les deux, s'il est composé de mal et de bien, est pire que l'un et meilleur que l'autre ; que s'il est composé de deux biens qui ne tendent pas au même but, il est moins bon que chacun des deux pris à part pour la fin qu'ils se proposent; et que s'il est composé de deux maux qui ne tendent pas au même but et s'il se trouve entre les deux, (306b) il sera meilleur que chacun des deux éléments dont il participe. De sorte que si la philosophie est une bonne chose et la politique aussi, et si toutes deux ont des fins différentes, ces gens-là participant de l'une et de l'autre et étant entre les deux, ne disent rien de bon et ne valent ni les philosophes ni les politiques ; que si la philosophie est un bien et la politique un mal, ils sont meilleurs que les uns, mais pires que les autres; il faut que ce soient deux maux, c'est alors seulement qu'ils auront raison. Or je ne crois pas qu'ils avancent (306c) que la philosophie et la politique soient deux maux; ni que l'un soit un mal, et l'autre un bien. Ceux donc qui participent de toutes les deux leur sont inférieurs en ce qui fait la valeur du philosophe et du politique; ils sont de fait les troisièmes, et cependant ils tâchent de se mettre les premiers. Il faut bien avoir de l'indulgence pour leur prétention et ne pas s'en fâcher, mais aussi il ne faut pas les estimer plus qu'ils ne méritent; car il faut être content de tout homme qui s'occupe (306d) de quelque chose de raisonnable et y travaille avec ardeur. (CRITON) Au reste, Socrate, comme je t'ai toujours dit, je suis en peine de l'éducation de mes fils. Le cadet est encore très jeune; mais Critobule est déjà grand et a besoin d'un précepteur qui lui forme l'esprit. Toutes les fois que je m'en entretiens avec toi, je demeure persuadé que c'est folie de songer pour ses enfants à tant de choses, par exemple, (306e) en se mariant, à leur donner une mère d'une grande famille, à les rendre aussi riches que possible, et de négliger leur éducation. Mais quand je regarde ceux qui font profession d'élever la jeunesse, ils m'épouvantent; je ne sais que faire,


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Dernière mise à jour : 26/02/2010