HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PAUSANIAS, Le Tour de la Grèce, livre VIII

Chapitre 48

  Chapitre 48

[8,48] (1) τῆς ἀγορᾶς δὲ μάλιστα ἐοικυίας πλίνθῳ κατὰ τὸ σχῆμα, Ἀφροδίτης ἐστὶν ἐν αὐτῇ ναὸς καλούμενος ἐν πλινθίῳ καὶ ἄγαλμα λίθου. στήλαις δὲ ἐπειργασμένοι τῇ μὲν Ἀντιφάνης ἐστὶ καὶ Κρῖσος καὶ Τυρωνίδας τε καὶ Πυρρίας, οἳ νόμους Τεγεάταις θέμενοι τιμὰς καὶ ἐς τόδε παρ´ αὐτῶν ἔχουσιν· ἐπὶ δὲ τῇ ἑτέρᾳ στήλῃ πεποιημένος ἐστὶν Ἰάσιος ἵππου τε ἐχόμενος καὶ κλάδον ἐν τῇ δεξιᾷ φέρων φοίνικος· νικῆσαι δὲ ἵππῳ φασὶν ἐν Ὀλυμπίᾳ τὸν Ἰάσιον, ὅτε Ἡρακλῆς ἔθετο Θηβαῖος τὰ Ὀλύμπια. (2) ἐν μὲν δὴ Ὀλυμπίᾳ κοτίνου τῷ νικῶντι δίδοσθαι στέφανον καὶ ἐν Δελφοῖς δάφνης, τοῦ μὲν ἤδη τὴν αἰτίαν ἀπέδωκα ἐν τοῖς ἐς Ἠλείους, τοῦ δὲ καὶ ἐν τοῖς ἔπειτα δηλώσω· ἐν Ἰσθμῷ δὲ πίτυς καὶ τὰ ἐν Νεμέᾳ σέλινα ἐπὶ τοῦ Παλαίμονος καὶ τοῦ Ἀρχεμόρου τοῖς παθήμασιν ἐνομίσθησαν. οἱ δὲ ἀγῶνες φοίνικος ἔχουσιν οἱ πολλοὶ στέφανον· ἐς δὲ τὴν δεξιάν ἐστι καὶ πανταχοῦ τῷ νικῶντι ἐστιθέμενος φοῖνιξ. (3) ἐνομίσθη δὲ ἐπὶ τοιῷδε· Θησέα ἀνακομιζόμενον ἐκ Κρήτης φασὶν ἐν Δήλῳ ἀγῶνα ποιήσασθαι τῷ Ἀπόλλωνι, στεφανοῦν δὲ αὐτὸν τοὺς νικῶντας τῷ φοίνικι. τοῦτο μὲν δὴ ἄρξαι λέγουσιν ἐντεῦθεν· τοῦ δὲ φοίνικος τοῦ ἐν Δήλῳ μνήμην ἐποιήσατο καὶ Ὅμηρος ἐν Ὀδυσσέως ἱκεσίᾳ πρὸς τὴν Ἀλκίνου θυγατέρα. (4) ἔστι δὲ καὶ Ἄρεως ἄγαλμα ἐν τῇ Τεγεατῶν ἀγορᾷ. τοῦτο ἐκτετύπωται μὲν ἐπὶ {τῇ} στήλῃ, Γυναικοθοίναν δὲ ὀνομάζουσιν αὐτόν. ὑπὸ γὰρ τὸν Λακωνικὸν πόλεμον καὶ Χαρίλλου τοῦ Λακεδαιμονίων βασιλέως τὴν πρώτην ἐπιστρατείαν λαβοῦσαι αἱ γυναῖκές σφισιν ὅπλα ἐλόχων ὑπὸ τὸν λόφον ὃν Φυλακτρίδα ἐφ´ ἡμῶν ὀνομάζουσι· συνελθόντων δὲ τῶν στρατοπέδων καὶ τολμήματα ἀποδεικνυμένων ἑκατέρωθεν τῶν ἀνδρῶν πολλά τε καὶ ἄξια μνήμης, (5) οὕτω φασὶν ἐπιφανῆναί σφισι τὰς γυναῖκας καὶ εἶναι τὰς ἐργασαμένας ταύτας τῶν Λακεδαιμονίων τὴν τροπήν, Μάρπησσαν δὲ τὴν Χοίραν ἐπονομαζομένην ὑπερβαλέσθαι τῇ τόλμῃ τὰς ἄλλας γυναῖκας, ἁλῶναι δὲ ἐν τοῖς Σπαρτιάταις καὶ αὐτὸν Χάριλλον· καὶ τὸν μὲν ἀφεθέντα ἄνευ λύτρων, καὶ ὅρκον Τεγεάταις δόντα μήποτε Λακεδαιμονίους στρατεύσειν ἔτι ἐπὶ Τεγέαν, παραβῆναι τὸν ὅρκον, τὰς γυναῖκας δὲ τῷ Ἄρει θῦσαί τε ἄνευ τῶν ἀνδρῶν ἰδίᾳ τὰ ἐπινίκια καὶ τοῦ ἱερείου τῶν κρεῶν οὐ μεταδοῦναι σφᾶς τοῖς ἀνδράσιν. ἀντὶ τούτων μὲν τῷ Ἄρει γέγονεν ἐπίκλησις· (6) πεποίηται δὲ καὶ Διὸς Τελείου βωμὸς καὶ ἄγαλμα τετράγωνον· περισσῶς γὰρ δή τι τῷ σχήματι τούτῳ φαίνονταί μοι χαίρειν οἱ Ἀρκάδες. καὶ μνήματά ἐστιν ἐνταῦθα Τεγεάτου τοῦ Λυκάονος καὶ Μαιρᾶς γυναικὸς τοῦ Τεγεάτου· θυγατέρα Ἄτλαντός φασιν εἶναι τὴν Μαιράν, ἧς δὴ καὶ Ὅμηρος ἐποιήσατο μνήμην ἐν Ὀδυσσέως λόγοις πρὸς Ἀλκίνουν περί τε ὁδοῦ τῆς ἐς Ἅιδην καὶ ὁπόσων ἐθεάσατο ἐκεῖ τὰς ψυχάς. (7) τὴν δὲ Εἰλείθυιαν οἱ Τεγεᾶται - καὶ γὰρ ταύτης ἔχουσιν ἐν τῇ ἀγορᾷ ναὸν καὶ ἄγαλμα - ἐπονομάζουσιν Αὔγην ἐν γόνασι, λέγοντες ὡς Ναυπλίῳ παραδοίη τὴν θυγατέρα Ἄλεος ἐντειλάμενος ἐπαναγαγόντα αὐτὴν ἐς θάλασσαν καταποντῶσαι· τὴν δὲ ὡς ἤγετο πεσεῖν τε ἐς γόνατα καὶ οὕτω τεκεῖν τὸν παῖδα, ἔνθα τῆς Εἰλειθυίας ἐστὶ τὸ ἱερόν. οὗτος λόγος διάφορος μέν ἐστιν ἑτέρῳ λόγῳ, λάθρᾳ τὴν Αὔγην τεκεῖν τοῦ πατρὸς καὶ ἐκτεθῆναι τὸν Τήλεφον λέγοντι ἐς τὸ ὄρος τὸ Παρθένιον καὶ τῷ παιδὶ ἐκκειμένῳ διδόναι γάλα ἔλαφον· λέγεται δὲ οὐδὲν ἧσσον καὶ οὗτος ὑπὸ Τεγεατῶν λόγος. (8) πρὸς δὲ τῷ ἱερῷ τῆς Εἰλειθυίας ἐστὶ Γῆς βωμός, ἔχεται δὲ τοῦ βωμοῦ λίθου λευκοῦ στήλη· ἐπὶ δὲ αὐτῆς Πολύβιος Λυκόρτα καὶ ἐπὶ ἑτέρᾳ στήλῃ τῶν παίδων τῶν Ἀρκάδος Ἔλατός ἐστιν εἰργασμένος. [8,48] (1) La place publique ressemble pour la forme à un carreau de brique, d'où Vénus qui y a son temple avec une statue de marbre a tiré sa dénomination de Plinthiô (sur la Brique). Des stèles portent des figures en relief: Antiphanès, Krisos, Tyronidas et Pyrrhias sont sur l'une; on leur a fait cet honneur, parce que ce sont eux qui ont donné des lois aux Tégéates. Iasios est à cheval sur l'autre, tenant de la main droite une branche de palmier. On dit que cet Iasios vainqueur à la course de chevaux fut couronné à Olympie la même année qu'Hercule le Thébain y institua ces jeux célèbres. (2) Pourquoi les vainqueurs sont couronnés d'olivier à Olympie, et de laurier à Delphes, comme j'ai rendu raison de l'un dans mon mémoire sur l'Élide, je rendrai aussi raison de l'autre dans mon mémoire sur Delphes. Dans l'Isthme la couronne est de feuilles de pin, et à Némée de feuilles d'ache en souvenir des aventures de Palémon et d'Archémoros, en l'honneur desquels les jeux sont institués. Dans la plupart des autres jeux c'est une couronne de palmier, et le vainqueur reçoit aussi une palme qu'il tient de la main droite. (3) On rapporte l'origine de cette coutume à Thésée qui à son retour de Crète institua des jeux en l'honneur d'Apollon à Délos, et couronna les vainqueurs de feuilles de palmier: Homère a célébré ce palmier de Délos dans la prière que fait Ulysse à la fille d'Alkinoos. (4) On voit encore sur l'agora de Tégée une figure du dieu Mars gravée en relief sur une stèle; ils nomment le dieu Gynaikothoinas (l'Hôte du banquet des femmes) pour la raison suivante. Lors de la guerre de Laconie et de la première invasion menée par Charillos, roi de Sparte, les femmes du pays prirent les armes et s'embusquèrent au pied d'une montagne que l'on appelle encore aujourd'hui le mont Phylaktris (Poste de garde). Les deux peuples en étant venus aux mains, le combat fut extrêmement sanglant et opiniâtre, le courage était égal de part et d'autre, l'avantage égal, (5) lorsque les femmes sortant de leur embuscade fondirent tout à coup sur les Lacédémoniens et les mirent en fuite. On dit que Marpessa, surnommé Choira, se signala particulièrement. On ajoute que Charillos fut fait prisonnier et renvoyé sans rançon après avoir juré que les Lacédémoniens ne feraient jamais plus la guerre aux Tégéates, serment qu'il eut bientôt oublié. Les femmes de Tégée sacrifiant au dieu Mars en action de grâces de cette victoire, ne voulurent pas admettre les hommes à leur sacrifice, ni partager avec eux les chairs de la victime. (6) De là l'épiclèse Gynaikothoinas donnée au dieu Mars. Ils ont aussi au même endroit un autel dédié à Jupiter Téleios (Qui accomplit toutes choses) et une statue-pilier de ce dieu, de figure carrée; car en fait de statues j'ai remarqué que les Arcadiens semblaient avoir une prédilection pour cette forme. On voit encore au même endroit des monuments funéraires: le tombeau de Tégéatès, fils de Lycaon, et celui de Maira, sa femme, que l'on croit avoir été fille d'Atlas. Homère ne l'a pas oubliée dans l'entretien qu'Ulysse a avec Alcinoos lors de son voyage aux Enfers et où il lui fait le récit de tous ceux dont il a vu les âmes aux enfers. (7) Lucine dite "l'Augé à genoux" a aussi son temple et sa statue sur l'agora; ce surnom lui vient de ce qu'Aléos ayant marié sa fille Augé à Nauplios, et donné ordre à celui qui la menait à son mari de la jeter dans la mer, Augé étant tombé à genoux accoucha en chemin dans le lieu même où est aujourd'hui le temple de Lucine. Mais d'autres disent qu'Augé à l'insu de son père accoucha de Télèphe qui fut exposé sur le mont Parthénion et allaité par une biche; les Tégéates eux-mêmes racontent cette dernière tradition. (8) Près du temple de Lucine il y a un autel de la déesse Tellus, et à côté de lui deux stèles de marbre blanc; vous voyez sur l'un Polybe, fils de Lykortas, et sur l'autre Élatos, un des fils d'Arkas.


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Dernière mise à jour : 1/02/2007