[5,64] Παρακηκοέναι δέ μοι φαίνεται τῆς τε ἀποστολικῆς
λέξεως φασκούσης· «Ἐν ὑστέροις καιροῖς ἀποστήσονταί
τινες τῆς πίστεως, προσέχοντες πνεύμασι πλάνοις καὶ
διδασκαλίαις δαιμονίων, ἐν ὑποκρίσει ψευδολόγων, κεκαυστηριασμένων
τὴν οἰκείαν συνείδησιν, κωλυόντων γαμεῖν,
ἀπέχεσθαι βρωμάτων, ἃ ὁ θεὸς ἔκτισεν εἰς μετάληψιν
μετ´ εὐχαριστίας τοῖς πιστοῖς», παρακηκοέναι δὲ καὶ τῶν
ταύταις τοῦ ἀποστόλου ταῖς λέξεσι χρησαμένων κατὰ τῶν
παραχαραξάντων τὰ χριστιανισμοῦ· διόπερ εἶπεν ὁ Κέλσος
ἀκοῆς καυστήριά τινας ὀνομάζεσθαι παρὰ Χριστιανοῖς.
Αὐτὸς δέ φησι τινὰς καλεῖσθαι αἰνίγματα, ὅπερ ἡμεῖς οὐχ
ἱστορήσαμεν. Ἀληθῶς δὲ τὸ τοῦ σκανδάλου ὄνομα πολὺ ἐν
τοῖς γράμμασι τούτοις ἐστίν, ὅπερ εἰώθαμεν λέγειν περὶ τῶν
διαστρεφόντων ἀπὸ τῆς ὑγιοῦς διδασκαλίας τοὺς ἁπλουστέρους
καὶ εὐεξαπατήτους. Σειρῆνας δέ τινας ἐξορχουμένας
καὶ σοφιστρίας, κατασφραγιζομένας τὰ ὦτα καὶ ἀποσυοκεφαλούσας
τοὺς πειθομένους, ἡμεῖς οὐκ ἴσμεν ὀνομαζομένους,
οἶμαι δ´ ὅτι οὐδ´ ἄλλος τις τῶν ἐν τῷ λόγῳ οὐδ´ ἐν ταῖς αἱρέσεσιν.
Ἀλλ´ οὗτος ὁ πάντ´ εἰδέναι ἐπαγγελλόμενος καὶ τοιαῦτά
φησι· Πάντων δέ, φησίν, ἀκούσει τῶν ἐπὶ τοσοῦτον διεστηκότων
καὶ σφᾶς αὐτοὺς ταῖς ἔρισιν αἴσχιστα διελεγχόντων
λεγόντων τό· «Ἐμοὶ κόσμος ἐσταύρωται, κἀγὼ κόσμῳ.»
Τοῦτο γὰρ μόνον ἀπὸ τοῦ Παύλου ἔοικεν ἐμνημονευκέναι ὁ
Κέλσος· διὰ τί γὰρ οὔ φαμεν καὶ ἄλλα μυρία τῶν γεγραμμένων
ὡς τό· «Ἐν σαρκὶ γὰρ ζῶντες οὐ κατὰ σάρκα
στρατευόμεθα, τὰ γὰρ ὅπλα τῆς στρατείας ἡμῶν οὐ σαρκικὰ
ἀλλὰ δυνατὰ τῷ θεῷ πρὸς καθαίρεσιν ὀχυρωμάτων, λογισμοὺς
καθαιροῦντες καὶ πᾶν ὕψωμα ἐπαιρόμενον κατὰ τῆς γνώσεως
τοῦ θεοῦ»;
| [5,64] Il semble, à mon avis, qu'il ait quelque idée de ces paroles de l'Apôtre :
Dans les derniers temps quelques-uns abandonneront la foi s'arrêtant à des
esprits d'erreur et à des doctrines de démons enseignées par des
imposteurs pleins d'hypocrisie et cautérisés en leur propre conscience,
qui interdiront le mariage et l'usage des viandes que Dieu a crées pour
être reçues avec actions de grâces par les fidèles (I Tim., IV, 1 ). Il
semble aussi qu'il ait ouï dire qu'on se sert de ce passage contre les
corrupteurs du christianisme; et que ce soit ce qu'il a en vue quand il
dit qu'il y en a parmi les chrétiens qu'on nomme les cautères des
oreilles. Il ajoute qu'il y en a d'autres qu'on nomme énigmes (Matth.,
XVIII, 6, etc): mais je ne sais pas où il l'a pris. A l'égard du mot
scandale il est certain qu'il se trouve fréquemment dans nos Écritures, et
nous avons coutume de l'appliquer à l'action de cela qui détournent de la
saine doctrine les personnes simples et faciles à séduire. Mais pour ces
trompeuses sirènes avec leurs danses et avec la cire qu'elles mettent dans
les oreilles, changeant en pourceaux ceux qu'elles peuvent attirer, nous
ne savons ce que c'est, et nous se connaissons point de gens à qui l'on
donne ce nom. Je ne pense pas que parmi les vrais chrétiens ni parmi les
hérétiques il y ait personne qui en connaisse non plus. Celse qui se vante
de savoir tout, ajoute encore : Quoiqu'ils aient de telles disputes
entr'eux, et qu'ils se déchirent les uns les autres par de si sanglants
outrages, vous les entendrez dire tous: Le monde est crucifié pour moi, et
je le suis pour le monde (Gal., VI, 14). C'est là sans doute tout ce qu'il
a retenu des écrits de saint Paul ; car pourquoi ne disons que cela, y
ayant une infinité d'autres passages pareils, comme par exemple : Encore
que nous vivions dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair; car
les armes de notre milice ne sont point charnelles, mais puissantes en
Dieu pour renverser les remparts qu'on leur oppose ; et c'est par ces
armes que nous détruisons les raisonnements humains et toutes les hauteurs
qui s'élèvent contre la connaissance de Dieu (II Cor., X, 3) ?
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