HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Origène, Contre Celse, livre III

Chapitre 61

  Chapitre 61

[3,61] Οὐκ ἐπὶ μυστήρια οὖν καὶ κοινωνίαν σοφίας «ἐν μυστηρίῳ» ἀποκεκρυμμένης, «ἣν προώρισεν θεὸς πρὸ τῶν αἰώνων εἰς δόξαν» τῶν δικαίων ἑαυτοῦ, καλοῦμεν τὸν ἄδικον καὶ κλέπτην καὶ τοιχωρύχον καὶ φαρμακέα καὶ ἱερόσυλον καὶ τυμβωρύχον καὶ ὅσους ἂν ἄλλους δεινοποιῶν Κέλσος ὀνομάσαι, ἀλλ´ ἐπὶ θεραπείαν. Ἔστι γὰρ ἐν τῇ τοῦ λόγου θειότητι ἄλλα μὲν τὰ θεραπευτικὰ τῶν «κακῶς» ἐχόντων βοηθήματα, περὶ ὧν εἶπεν λόγος τό· «Οὐ χρείαν ἔχουσιν οἱ ἰσχύοντες ἰατροῦ ἀλλ´ οἱ κακῶς ἔχοντες», ἄλλα δὲ τὰ τοῖς καθαροῖς ψυχὴν καὶ σῶμα παραδεικνύντα «ἀποκάλυψιν μυστηρίου, χρόνοις αἰωνίοις σεσιγημένου φανερωθέντος δὲ νῦν διά τε γραφῶν προφητικῶν» καὶ «τῆς ἐπιφανείας τοῦ κυρίου ἡμῶν Ἰησοῦ Χριστοῦ», ἑκάστῳ τῶν τελείων ἐπιφαινομένης καὶ φωτιζούσης εἰς ἀψευδῆ γνῶσιν τῶν πραγμάτων τὸ ἡγεμονικόν. Ἐπεὶ δὲ δεινοποιῶν τὰ καθ´ ἡμῶν ἐγκλήματα ἐπιφέρει οἷς ὠνόμασεν ἀνθρώποις μιαρωτάτοις τὸ τίνας ἂν ἄλλους προκηρύττων λῃστὴς ἐκάλεσε; Καὶ πρὸς τοῦτο φήσομεν ὅτι λῃστὴς μὲν τοὺς τοιούτους καλεῖ, χρώμενος αὐτῶν τῇ πονηρίᾳ κατ´ ἀνθρώπων, οὓς φονεύειν καὶ συλᾶν βούλεται· Χριστιανὸς δὲ κἂν καλῇ οὓς λῃστὴς καλεῖ, διάφορον κλῆσιν αὐτοὺς καλεῖ, ἵν´ αὐτῶν καταδήσῃ «τὰ τραύματα» τῷ λόγῳ καὶ ἐπιχέῃ τῇ φλεγμαινούσῃ ἐν κακοῖς ψυχῇ τὰ ἀπὸ τοῦ λόγου φάρμακα, ἀνάλογον οἴνῳ καὶ ἐλαίῳ καὶ μαλάγματι καὶ τοῖς λοιποῖς ἀπὸ ἰατρικῆς ψυχῆς βοηθήμασιν. [3,61] Ce n'est donc pas à connaître nos secrets ni à pénétrer dans la sagesse de Dieu, renfermée et cachée dans son mystère, laquelle il a préparée avant tous les siècles pour la gloire des justes (I Cor. II,7): ce n'est pas à cela que nous appelons les injustes, les larrons, les empoisonneurs, les sacrilèges, les violateurs de tous les droits divins et humains, et tous ceux que l'exagération de Celse y pourra joindre : nous les appelons uniquement à se servir des remèdes que notre doctrine leur offre de la part de Dieu ; car d'un côté, les malades spirituels y trouvent leur guérison, selon ce que dit Jésus-Christ : Que ce ne sont pas les sains, mais les malades qui ont besoin de médecin ( Matth., IX, 12) ; et de l'autre, les personnes qui sont pures d'esprit et de corps y trouvent la révélation du mystère qui, étant demeuré caché dans tous les siècles passés, a été maintenant découvert par les oracles des prophètes et par l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ (Rom.,XVl, 25); d'où les parfaits puisent des lumières qui, éclairant la partie supérieure de leur âme, les conduisent tous à la juste connaissance des choses. Mais puisque Celse, après avoir nommé ces diverses sortes de pécheurs abominables, ajoute encore pour rendre son accusation plus atroce : Quelle autre espèce de gens assemblerait-on, pour composer une troupe de voleurs ? il lui faut répondre qu'un homme qui voudrait tuer et voler, s'adresserait à de telles gens, pour faire de leur méchanceté, l'instrument de ses violences : mais que si les chrétiens s'adressent aux mêmes personnes, ils le font pour une fin bien différente; c'est pour leur bander les plaies de l'âme, et pour appliquer sur les inflammations que les vices y ont causées, les remèdes de notre doctrine qui répondent au vin, à l'huile et aux autres lénitifs que la médecine emploie pour le soulagement du corps.


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Dernière mise à jour : 11/09/2008