| [3,60] Καὶ διδάσκοντες «ὅτι εἰς κακότεχνον ψυχὴν οὐκ
εἰσελεύσεται σοφία οὐδὲ κατοικήσει ἐν σώματι κατάχρεῳ
ἁμαρτίας» φαμέν· ὅστις χεῖρας καθαρὸς καὶ διὰ τοῦτ´ 
ἐπαίρων «χεῖρας ὁσίους» τῷ θεῷ καὶ παρὰ τὸ διηρμένα
καὶ οὐράνια ἐπιτελεῖν δύναται λέγειν· «Ἔπαρσις τῶν
χειρῶν μου θυσία ἑσπερινή», ἡκέτω πρὸς ἡμᾶς· καὶ
ὅστις φωνὴν συνετὸς τῷ μελετᾶν τὸν νόμον κυρίου «ἡμέρας
καὶ νυκτὸς» καὶ τῷ «διὰ τὴν ἕξιν τὰ αἰσθητήρια γεγυμνασμένα» 
ἐσχηκέναι «πρὸς διάκρισιν καλοῦ τε καὶ κακοῦ»
μὴ ὀκνείτω προσιέναι στερεαῖς λογικαῖς τροφαῖς καὶ
ἁρμοζούσαις ἀθληταῖς εὐσεβείας καὶ πάσης ἀρετῆς. Ἐπεὶ
δὲ καὶ «ἡ χάρις» τοῦ θεοῦ ἐστι «μετὰ πάντων τῶν ἐν
ἀφθαρσίᾳ ἀγαπώντων» τὸν διδάσκαλον τῶν τῆς ἀθανασίας
μαθημάτων, ὅστις ἁγνὸς οὐ μόνον ἀπὸ παντὸς μύσους ἀλλὰ
καὶ τῶν ἐλαττόνων εἶναι νομιζομένων ἁμαρτημάτων,
θαρρῶν μυείσθω τὰ μόνοις ἁγίοις καὶ καθαροῖς εὐλόγως
παραδιδόμενα μυστήρια τῆς κατὰ Ἰησοῦν θεοσεβείας. Ὁ μὲν
οὖν Κέλσου μύστης φησίν· ὅτῳ οὐδὲν ἡ ψυχὴ σύνοιδε
κακόν, ἡκέτω· ὁ δὲ κατὰ τὸν Ἰησοῦν μυσταγωγῶν τῷ
θεῷ τοῖς κεκαθαρμένοις τὴν ψυχὴν ἐρεῖ· ὅτῳ πολλῷ
χρόνῳ ἡ ψυχὴ οὐδὲν σύνοιδε κακόν, καὶ μάλιστα ἀφ´ οὗ
προσελήλυθε τῇ τοῦ λόγου θεραπείᾳ, οὗτος καὶ τῶν κατ´
ἰδίαν λελαλημένων ὑπὸ τοῦ Ἰησοῦ τοῖς γνησίοις μαθηταῖς
ἀκουέτω. Οὐκοῦν καὶ ἐν οἷς ἀντιπαρατίθησι τὰ τῶν μυούντων
ἐν Ἕλλησι τοῖς διδάσκουσι τὰ τοῦ Ἰησοῦ οὐκ οἶδε διαφορὰν
καλουμένων ἐπὶ μὲν θεραπείαν φαύλων ἐπὶ δὲ τὰ μυστικώτερα
τῶν ἤδη καθαρωτάτων.
 | [3,60] Et puisque nous enseignons, 
qu'elle n'entre point dans une âme maligne et qu'elle n'habite point dans 
un corps assujetti au péché (Sag. I, 4); nous déclarons assez que nous demandons des personnes qui ne voulant rien toucher de sale ou d'abject et maniant, avec plaisir les choses célestes, soient en état de pouvoir dire, Qu'ils lèvent leurs mains 
pures à Dieu (I Tim. II, 8) ; et Que l'élévation de leurs mains est 
comme le sacrifice du soir (Ps. CXL ou CXLI, 2). Nous disons aussi, que 
ceux qui ont la langue discrète parce qu'ils s'appliquent à méditer jour 
et nuit, la loi du Seigneur (Ps., I, 2), et que leur esprit par une longue 
habitude, s'est accoutumé à discerner le bien et le mal (II Héb., V, 41); 
que ceux-là s'approchent hardiment des viandes fermes et solides, propres 
à nourrir spirituellement les athlètes de la piété et de toutes les autres 
vertus. Et comme la grâce de Dieu est avec tous ceux qui aiment d'un amour 
pur et inaltérable celui qui nous donne des enseignements pour 
l'immortalité, nous disons encore : quiconque est net non seulement de 
tout crime mais des péchés même qui passent pour les plus légers, qu'il se 
présente sans crainte pour être initié aux mystères de la religion de 
Jésus, où l'on ne peut raisonnablement recevoir que les personnes saintes 
et pures. Ceux que Celse nous allègue, disent : Que ceux-là viennent, dont 
l'âme n'est travaillée d'aucun remords (Ephes.. VI, 24) : mais ceux qui 
président aux mystères de Dieu sous la direction de Jésus, parlent ainsi 
aux personnes dont l'âme est déjà purifiée; que ceux qui n'ont rien à se 
reprocher depuis longtemps, et surtout depuis qu'ils ont senti les 
salutaires effets de notre doctrine, viennent apprendre ce que Jésus 
enseignait en particulier à ses véritables disciples. D'où il paraît que 
Celse, lorsqu'il a opposé les maximes des prêtres de Grèce à celles de nos 
docteurs, n'a pas su mettre de différence entre les méchants qu'on invite 
à se guérir de leurs vices, et les personnes toutes pures à qui l'on 
découvre ce que la religion a de plus secret. 
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