[3,20] Καί φαμεν τοῖς ὁμονοοῦσι τῷ Κέλσῳ ὅτι οὐδεμίαν
ἆρα φανταζόμενος ὑπερέχουσαν σοφίαν ὁ Παῦλος ἐπηγγέλλετο
«σοφίαν» λαλεῖν «ἐν τοῖς τελείοις»; Ἐπειδὰν δὲ κατὰ
τὸ ἑαυτοῦ θρασὺ φήσῃ ὅτι οὐδὲν ἔχων σοφὸν ταῦτα ἐπηγγέλλετο, ἀνταποκρινούμεθα αὐτῷ λέγοντες· πρῶτον σαφήνισον
τοῦ ταῦτα λέγοντος τὰς ἐπιστολὰς καὶ ἐνατενίσας τῷ
βουλήματι ἑκάστης ἐν αὐταῖς λέξεως, φέρ´ εἰπεῖν τῇ πρὸς
Ἐφεσίους καὶ πρὸς Κολασσαεῖς καὶ τῇ πρὸς Θεσσαλονικεῖς
καὶ Φιλιππησίους καὶ πρὸς Ῥωμαίους, ἀμφότερα δεῖξον,
καὶ ὅτι νενόηκας τοὺς Παύλου λόγους καὶ ὅτι παραστῆσαι
ἔχεις εὐήθεις τινὰς ἢ ἠλιθίους. Ἐὰν γὰρ ἐπιδῷ ἑαυτὸν τῇ
μετὰ τοῦ προσέχειν ἀναγνώσει, εὖ οἶδ´ ὅτι ἢ θαυμάσεται τὸν
νοῦν τοῦ ἀνδρός, ἐν ἰδιωτικῇ λέξει μεγάλα περινοοῦντος,
ἢ μὴ θαυμάσας αὐτὸς καταγέλαστος φανεῖται, εἴτε διηγούμενος
ὡς νενοηκὼς τὸ βούλημα τοῦ ἀνδρὸς ἢ καὶ ἀντιλέγειν
καὶ ἀνατρέπειν πειρώμενος ἃ ἐφαντάσθη αὐτὸν νενοηκέναι.
| [3,20] Je voudrais donc bien que quelqu'un
de ceux qui sont dans les sentiments de Celse, nous dit si quand
Saint Paul se vante de prêcher la sagesse entre les parfaits, il le fait sans
savoir même ce que c'est qu'une profonde sagesse. Il ne manquera pas de le
dire avec une hardiesse digne de telles gens; mais il le dit, nous aurons
deux choses à lui demander : la première, qu'il étudie un peu les Épîtres
de celui qui parle de la sorte, l'Épître aux Éphésiens par exemple, aux
Colossiens, aux Thessaloniciens, aux Philippiens ou aux Romains : la
seconde, qu'après les avoir étudiées, il nous fasse voir, et qu'il entend
tout ce qu'il y aura lu, et qu'il y a trouvé des choses indignes d'un
homme sage. Je suis assuré que s'il lit les Épîtres de Saint Paul avec
attention, ou il admirera des écrits qui renferment de si grandes choses
sous des paroles communes; ou s'il ne les admire pas, il passera lui-même
pour ridicule, soit qu'il se contente d'en proposer simplement le sens
comme l'ayant bien compris, soit qu'il entreprenne de combattre et de
détruire ce qu'il se sera imaginé de comprendre.
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