HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Maxime de Tyr, Dissertations, XXVI

Chapitre 8

  Chapitre 8

[26,8] Εὕροις δ´ ἂν καὶ ἄλλας παρ´ Ὁμήρῳ ἀρχὰς καὶ γενέσεις παντοδαπῶν ὀνομάτων, ὧν μὲν ἀνόητος ὡς μύθων ἀκούει, δὲ φιλόσοφος ὡς πραγμάτων. Ἔστιν αὐτῷ καὶ ἀρετῆς ἀρχή· ἀλλὰ Ἀθηνᾶ λέγεται, καὶ τῷ ἔχοντι παρίσταται ἐν πάντεσσι πόνοισιν. Ἔστι καὶ ἔρωτος· ἀλλὰ τὴν αἰτίαν Ἀφροδίτη ἔχει, καὶ τοῦ κεστοῦ κρατεῖ, καὶ μεταδίδωσιν τοῦ πόθου. Ἔστιν καὶ τέχνης· ἀλλ´ Ἥφαιστος τὴν αἰτίαν ἔχει, καὶ τοῦ πυρὸς κρατεῖ, καὶ μεταδίδωσι τῆς τέχνης. Ἄρχει δὲ αὐτῷ καὶ Ἀπόλλων χοροῦ, καὶ Μοῦσαι ᾠδῆς, καὶ Ἄρης πολέμου, καὶ Αἴολος πνευμάτων, καὶ Ὠκεανὸς ποταμῶν, καὶ Δημήτηρ καρπῶν· καὶ οὐδὲν μέρος Ὁμήρῳ ἄθεον, οὐδὲ δυνάστου ἄπορον, οὐδὲ ἀρχῆς ἔρημον, ἀλλὰ πάντα μεστὰ θείων λόγων, καὶ θείων ὀνομάτων, καὶ θείας τέχνης. Κἂν ἐπὶ τὰ στοιχεῖα ἔλθῃς καὶ τὸν τούτων πόλεμον, ὄψει μάχην ἐν τῷ Τρωϊκῷ πεδίῳ, οὐ Τρώων καὶ Ἀχαιῶν, καὶ ὀλλύντων καὶ ὀλλυμένων, αἵματι ῥεούσης τῆς γῆς· ἀλλὰ πυρὸς καὶ ποταμοῦ μάχην, τοῦ μὲν οἰδαίνοντος καὶ ἀνισταμένου λαμπρῷ καὶ συνεχεῖ τῷ κύματι, τοῦ δὲ ταῖς δίναις ἐμπίπτοντος ἀκμαίᾳ ῥιπῇ, φλέγοντος μὲν τὰς κόμας καὶ τὸ κάλλος τοῦ ποταμοῦ, ἰτέας καὶ μυρίκας καὶ λωτὸν καὶ θρύον, φλέγοντος δὲ αὐτοῦ τὰ φορήματα καὶ τὰ θρέμματα, τείροντ´ ἐγχέλυές τε καὶ ἰχθύες, οἱ κατὰ δίνας, οἳ κατὰ καλὰ ῥέεθρα κυβίστων ἔνθα καὶ ἔνθα. Ἄπιστος δ´ ἂν ἦν πόλεμος οὗτος, ἀλλὰ Ἥρα σπένδεται καὶ διαλύει τὸν πόλεμον, καὶ τὰ στοιχεῖα συνάγει. Ἔα μοι ταυτὶ τὰ αἰνίγματα· σκόπει τὰ σά, τὰ ἀνθρώπινα. Οὗτός σοι πολιτείας τρόπος, οὐκ ἐν Πειραιεῖ πλαττόμενος, οὐδὲ ἐν Κρήτῃ νομοθετούμενος, ἀλλ´ ἐπὶ προφάσει ἡρωϊκῇ ὑπὸ φιλοσόφου δεικνύμενος, δι´ οἰκονομίας ἡρωϊκῆς. [26,8] VIII. On peut trouver dans Homère l'origine et l'empire de beaucoup d'autres puissances que l'homme vulgaire regarde comme des fictions de la Mythologie, et le philosophe comme des réalités. On y trouve, par exemple, celui de la Vertu. Mais c'est sous le nom de Minerve, « assistant l'homme de bien dans toutes ses entreprises ». On y trouve celui de l'Amour, mais le sceptre est entre les mains de Vénus. C'est elle qui tient la ceinture, et qui allume le désir. On y trouve celui des Arts ; et c'est Vulcain qui le possède. Il est le Dieu du feu, et par conséquent le père de tous les arts. Apollon y a l'empire du chant; les Muses y ont l'empire de la poésie; Mars y a l'empire de la guerre; Eole celui des vents; l'Océan celui des fleuves ; Cérès celui des fruits de la terre. Chez Homère, il n'est rien qui n'ait son Dieu, rien qui n'appartienne à quelque puissance, qui ne soit subordonné à quelque empire. Tout y est plein de discours de Dieux, de noms de Dieux, d'ouvrages de Dieux; et si vous remontez jusqu'aux éléments, et à la guerre qu'ils se firent, vous verrez des batailles dans les champs Troyens, non celles des Troyens et des Grecs, qui s'égorgent les uns les autres, et couvrent la terre de torrents de sang; mais le combat du feu et d'un fleuve: celui-ci grossi, enflé, et roulant avec toute l'impétuosité de ses ondes ; l'autre se jetant avec une non moindre impétuosité dans le torrent de son ennemi, brûlant tout ce qui orne et embellît ses rivages, les ormeaux, les saules, les bruyères, les loto, les joncs, brûlant même les êtres animés qui naissent et se nourrissent dans son sein : « Le feu dévorait les anguilles et les autres poissons qui plongeaient, à tort et à travers, dans les ondes tourbillonnantes, et dans le limpide courant ». Ce combat n'aurait point cessé, si Junon n'avait point négocié avec le fleuve, et fait la paix entre les deux athlètes. Mais laissons ces énigmes, et considérons ce qui nous intéresse, ce qui touche l'homme.


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Dernière mise à jour : 5/06/2008