[26,7] Εἰ δέ τι χρὴ καὶ περὶ θεῶν ὀλίγα ἄττα δείγματα
τῆς Ὁμήρου γνώμης ἐνέγκασθαι, ἑνὶ τῷ παρὰ Πλάτωνος,
ὥσπερ εἰκόνι, τὰ λοιπὰ εἰκάζωμεν, κατὰ τὸ
ἦθος τοῦ λόγου, τὰ πρεσβύτερα τοῖς νεωτέροις· ἐπείπερ
ταύτῃ κριτέον. Ὁ γὰρ δὴ μέγας ἐν οὐρανῷ Ζεύς,
λέγει που καὶ ὁ Πλάτων· καὶ ὀχεῖται αὐτῷ ὁ Ζεύς,
ἐπὶ πτηνοῦ ἅρματος, καὶ ἡγεῖται θεῶν. Ὁμήρῳ δὲ ὁ
στρατηγός, ὁ Ζεύς, λέγει·
μήτέ τις οὖν θήλεια θεὸς τόδε, μήτέ τις ἄρσην
πειράτω διακέρσαι ἐμὸν ἔπος· ἀλλ´ ἅμα πάντες
αἰνεῖτ´, ὄφρα τάχιστα τελευτήσω τάδε ἔργα.
Καὶ μετὰ τοῦτο αὐτῷ καὶ τὸ ἅρμα ζεύγνυται, καὶ οἱ
ἵπποι θέουσιν
ὠκυπέτα χρυσέῃς´ ἐθείρησιν κομόωντες.
Ζεύγνυται δὲ καὶ Ποσειδῶνι ἅρμα ἐν θαλάττῃ,
βῆ δ´ ἐλάαν ἐπὶ κῦμα, ἄταλλε δὲ κήτε´ ὑπ´ αὐτοῦ.
Ἔχει δὲ καὶ ὁ Ἅιδης αὐτῷ τρίτην ἀρχήν· τριχθὰ δὲ
Ὁμήρῳ δέδασται τὰ πάντα. Ποσειδῶν μὲν ἔλαχεν,
πολιὴν ἅλα ναιέμεν αἰεί·
Ἅιδης δὲ ἔλαχεν, ζόφον ἠερόεντα
Ζεὺς δὲ - - - οὐρανόν.
Ὢ τῆς δικαίας καὶ φιλοσόφου νομῆς.
| [26,7] VII. Faut-il d'ailleurs apporter quelques courts exemples de l'opinion
d'Homère touchant les Dieux? Nous nous contenterons d'un seul, dans lequel
nous le comparerons à Platon, comme à un modèle, en rapprochant, ainsi que
de raison, les plus anciennes notions des plus récentes. Car c'est de
cette manière que nous devons diriger notre jugement. Platon dit quelque
part : « Le grand Jupiter qui est dans le ciel ». Il le fait voyager dans
un char ailé, et il le reconnaît pour le chef des Dieux. Chez Homère,
le chef des Dieux, Jupiter, s'exprime ainsi : « Et qu'aucun des Dieux,
qu'aucune des Déesses, ne tente de me contrarier dans ce que je vais dire;
mais montrez-moi tous, à l'envi, le plus profond respect, afin que je
puisse exécuter mon projet au plus vite». Bientôt après il attèle
son char ; il fait marcher ses coursiers « rapides, brillants de leurs
crinières dorées». Il donne aussi un char à Neptune, sur les flots
de la mer, « Il se hâte de s'élancer sur les ondes : les baleines,
au-dessus desquelles il passe, tressaillent de joie». Il assigne à
Pluton le troisième empire : car, selon Homère, l'univers est partagé en
trois parties. Neptune a obtenu « l'empire des mers blanchissantes ;
Pluton a obtenu l'empire des enfers ténébreux, et Jupiter celui du ciel ».
O l'admirable, la philosophique distribution !
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