HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Maxime de Tyr, Dissertations, XI

Chapitre 11

  Chapitre 11

[11,11] Πῶς ἂν οὖν τις ἐκνήσαιτ´ ἂν καὶ ἴδοι τὸν θεόν; τὸ μὲν ὅλον, ὄψει τότε, ἐπειδὰν πρὸς αὐτὸν καλῇ· καλέσει δὲ οὐκ εἰς μακράν· ἀνάμεινον τὴν κλῆσιν· ἥξει σοι γῆρας, ὁδηγοῦν ἐκεῖ· καὶ θάνατος, ὃν μὲν δειλὸς ὀδύρεται καὶ προσιόντα δέδιεν, δὲ ἐραστὴς τοῦ θεοῦ ἐκδέχεται ἄσμενος, καὶ προσιόντος θαρσεῖ. Εἰ δὲ καὶ νῦν ἤδη μαθεῖν ἐρᾷς τὴν ἐκείνου φύσιν, πῶς τὶς αὐτὴν διηγήσεται; Καλὸν μὲν γὰρ εἶναι τὸν θεόν, καὶ τῶν καλῶν τὸ φανότατον· ἀλλ´ οὐ σῶμα καλόν· ἄλλοθεν καὶ τῷ σώματι ἐπιρρεῖ τὸ κάλλος· οὐδὲ λειμὼν καλόν· ἄλλοθέν ποθεν καὶ λειμὼν καλός· καὶ ποταμοῦ κάλλος, καὶ θαλάττης, καὶ οὐρανοῦ, καὶ τῶν ἐν οὐρανῷ θεῶν, πᾶν τὸ κάλλος τοῦτο ἐκεῖθεν ῥεῖ ὂν ἐκ πηγῆς ἀενάου καὶ ἀκηράτου· καθόσον δὲ αὐτοῦ μετέσχεν ἕκαστα, καλὰ καὶ ἑδραῖα καὶ σωζόμενα· καὶ καθόσον αὐτοῦ ἀπολείπεται, αἰσχρὰ καὶ διαλυόμενα καὶ φθειρόμενα. Εἰ μὲν ταῦτα ἱκανά, ἑώρακας τὸν θεόν, εἰ δὲ μή, πῶς τις αὐτὸν αἰνίξηται; Ἐννόει γάρ μοι μήτε μέγεθος, μήτε χρῶμα, μήτε σχῆμα, μήτε ἄλλό τι ὕλης πάθος, ἀλλ´ ὥσπερ ἂν εἰ καὶ σῶμα καλὸν ἀπεκρύπτετο πρὸς τὴν θέαν ὑπὸ ἐσθήτων πολλῶν καὶ ποικίλων, ἀπέδυσεν αὐτὸ ἐραστής, ἵνα εἰδῇ σαφῶς· οὕτω καὶ νῦν ἀπόδυσον καὶ ἄφελε τῷ λόγῳ τὴν περιβολὴν ταύτην, καὶ τὴν ἀσχολίαν τῶν ὀφθαλμῶν, καὶ τὸ καταλειπόμενον ὄψει, αὐτὸ ἐκεῖνο οἷον ποθεῖς. [11,11] XI. Comment donc échapper à cette tourmente? Comment voir et connaître DIEU ? Tu le verras, tu le connaîtras, lorsque tu seras appelé à lui. Tu ne tarderas pas à l'être. Mais attends que tu le sois. La vieillesse et la mort viendront bientôt t'ouvrir un chemin que le méchant redoute, à l'aspect duquel il frémit, et dans lequel l'homme de bien, l'ami de DIEU, s'élance avec autant de plaisir que de confiance. Mais, si, dès ce moment, tu désires de connaître son essence intime, qui satisfera ta curiosité? Sans doute DIEU est le BEAU, et le BEAU par excellence. Mais il n'est point le Beau des corps, il est le Beau d'où celui des corps émane. Il n'est point le Beau des prairies, c'est de lui que les prairies tirent leur beauté. Il n'est point le Beau des fleuves, le Beau des mers, le Beau des cieux, le Beau des puissances qui sont dans les cieux. Mais tous ces Beaux viennent de lui, comme d'une source éternelle et pure. Autant chacun des Êtres s'approche de son essence, autant il est Beau, incorruptible et permanent. Autant, au contraire, il s'en éloigne, autant il est hideux, corruptible, et périssable. Si tout ce qui précède suffit, à-la-bonne-heure. Tu connais DIEU. Dans le cas contraire, l'énigme te restera à deviner. Car il ne me vient pas dans l'esprit de le peindre avec de la taille, de la couleur, de la figure, ni aucune autre qualité de la matière. Mais, de même que si le corps plein de charmes d'une jeune beauté était dérobé à la vue par beaucoup de linge et de vêtements, un amant écarterait tout ce qui le couvre pour le contempler à nu; de même, que ta raison écarte tout ce qui enveloppe l'essence de DIEU; qu'elle fasse cesser l'inertie des yeux de l'âme, et alors tu contempleras DIEU, à découvert, comme tu le désires.


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Dernière mise à jour : 13/12/2007