HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Jean Chrysostome, A une jeune veuve (II)

Chapitre 2

  Chapitre 2

[2,2] Αἱ μὲν γὰρ ὑπὸ τοῦ πολλοῦ χρόνου λήθῃ παραδοῦσαι τὰ πρότερα καὶ τὰ ἐν χερσὶ μνημονεύουσαι μόνον, ἔρχονται μὲν ἐπὶ τὸν γάμον ὡς ἐπὶ λύσιν τῶν τῆς χηρείας κακῶν, εὑρίσκουσι δὲ ἕτερα πολλῷ χαλεπώτερα ἐν αὐτῷ, ὡς πάλιν τὰς αὐτὰς ἀφιέναι φωνὰς ἅσπερ καὶ πρότερον. Ἄλλαι δὲ πάλιν πρὸς τὰ τοῦ κόσμου κεχηνυῖαι πράγματα, καὶ τῆς δόξης τοῦ παρόντος ἐκκρεμάμεναι βίου, καὶ τὴν χηρείαν ἐπονείδιστον πρᾶγμα εἶναι νομίζουσαι, αἱροῦνται τὰς ἐν τῷ γάμῳ ταλαιπωρίας ὑπὲρ τῆς δόξης τῆς κενῆς καὶ τοῦ τύφου τοῦ περιττοῦ. Εἰσὶ δὲ αἳ τούτων μὲν οὐδενί, ἀκρασίᾳ δὲ μόνῃ κρατούμεναι, ἐπὶ τὰ πρότερα πάλιν ἐπανέρχονται καὶ τὴν ὄντως αἰτίαν πειρῶνται ταῖς εἰρημέναις ἀποκρύπτειν προφάσεσιν. Αἰτιάσασθαι μὲν οὖν αὐτὰς καὶ καταδικάσαι ὑπὲρ τοῦ γάμου τούτου οὔτε αὐτὸς τολμῶ οὔτε ἄλλῳ παραινῶ, ἐπειδὴ μηδὲ τῷ μακαρίῳ Παύλῳ τοῦτο δοκεῖ, μᾶλλον δὲ τῷ Πνεύματι τῷ ἁγίῳ. Εἰπὼν γάρ· »Γυνὴ δέδεται νόμῳ ἐφ´ ὅσον χρόνον ζῇ ἀνὴρ αὐτῆς· ἐὰν δὲ κοιμηθῇ ἀνὴρ αὐτῆς, ἐλευθέρα ἐστὶν θέλει γαμηθῆναι, μόνον ἐν Κυρίῳ«, καὶ συγχωρήσας τῇ χήρᾳ εἰ βούλοιτο γαμηθῆναι πάλιν, καὶ εἰπών· »Μακαριωτέρα δέ ἐστιν, ἐὰν οὕτως μείνῃ«, ἵνα μή τις νομίσῃ ἀνθρώπινον εἶναι τὸ ἐπίταγμα, ἐπήγαγε· »Δοκῶ δὲ κἀγὼ Πνεῦμα Θεοῦ ἔχειν«, δηλῶν ὅτι Πνεύματι ταῦτα ἔγραψε. [2,2] Quelquefois le laps des années fait oublier à une veuve ses anciens chagrins; et, toute préoccupée du présent, elle désire le mariage comme l'unique remède aux tristesses de la viduité. Mais bientôt ses nouvelles chaînes lui deviennent plus lourdes que les premières, et elle réitère ses doléances. Une autre tout enthousiasmée du monde et tout ébahie de sa gloire et de ses plaisirs, rougit de la viduité, et se replonge dans les misères du mariage par orgueil et par vanité. Il en est même quelques-unes pour lesquelles ces motifs sont nuls, et qui ne cèdent qu'à l'effervescence des sens et de la passion. Mais, en contractant un nouveau mariage, elles voilent sous divers prétextes la véritable cause de leur conduite. Sans doute je ne saurais ni blâmer indistinctement les secondes noces, ni engager quelqu'un à les condamner, car l'Apôtre, ou plutôt l'Esprit-Saint lui-même les approuve. La femme, dit saint Paul, est liée à la loi du mariage tant que son mari est vivant; mais si son mari meurt, elle est libre : qu'elle se marie à qui elle voudra, pourvu que ce soit selon le Seigneur. (I Cor. VII, 39.) Il lui permet donc un second mariage, quoiqu'il assure qu'elle sera plus heureuse si elle demeure veuve. Et de peur que l'on ne soit tenté de n'attribuer à sa parole qu'une autorité purement humaine, il ajoute : Je pense que j'ai aussi l'Esprit de Dieu; montrant ainsi qu'il écrivait comme sous la dictée de l'Esprit-Saint. (I Cor. VII, 40.)


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Dernière mise à jour : 16/04/2009