HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant XI

Vers 300-349

  Vers 300-349

[11,300] Κάστορά θἱππόδαμον καὶ πὺξ ἀγαθὸν Πολυδεύκεα,
τοὺς ἄμφω ζωοὺς κατέχει φυσίζοος αἶα·
οἳ καὶ νέρθεν γῆς τιμὴν πρὸς Ζηνὸς ἔχοντες
ἄλλοτε μὲν ζώουσἑτερήμεροι, ἄλλοτε δαὖτε
τεθνᾶσιν· τιμὴν δὲ λελόγχασιν ἶσα θεοῖσι.
305 "τὴν δὲ μετἸφιμέδειαν, Ἀλωῆος παράκοιτιν
εἴσιδον, δὴ φάσκε Ποσειδάωνι μιγῆναι,
καί ἔτεκεν δύο παῖδε, μινυνθαδίω δἐγενέσθην,
Ὦτόν τἀντίθεον τηλεκλειτόν τἘφιάλτην,
οὓς δὴ μηκίστους θρέψε ζείδωρος ἄρουρα
310 καὶ πολὺ καλλίστους μετά γε κλυτὸν Ὠρίωνα·
ἐννέωροι γὰρ τοί γε καὶ ἐννεαπήχεες ἦσαν
εὖρος, ἀτὰρ μῆκός γε γενέσθην ἐννεόργυιοι.
οἵ ῥα καὶ ἀθανάτοισιν ἀπειλήτην ἐν Ὀλύμπῳ
φυλόπιδα στήσειν πολυάικος πολέμοιο.
315 Ὄσσαν ἐπΟὐλύμπῳ μέμασαν θέμεν, αὐτὰρ ἐπὌσσῃ
Πήλιον εἰνοσίφυλλον, ἵνοὐρανὸς ἀμβατὸς εἴη.
καί νύ κεν ἐξετέλεσσαν, εἰ ἥβης μέτρον ἵκοντο·
ἀλλὄλεσεν Διὸς υἱός, ὃν ἠύκομος τέκε Λητώ,
ἀμφοτέρω, πρίν σφωιν ὑπὸ κροτάφοισιν ἰούλους
320 ἀνθῆσαι πυκάσαι τε γένυς ἐυανθέι λάχνῃ.
"Φαίδρην τε Πρόκριν τε ἴδον καλήν τἈριάδνην,
κούρην Μίνωος ὀλοόφρονος, ἥν ποτε Θησεὺς
ἐκ Κρήτης ἐς γουνὸν Ἀθηνάων ἱεράων
ἦγε μέν, οὐδἀπόνητο· πάρος δέ μιν Ἄρτεμις ἔκτα
325 Δίῃ ἐν ἀμφιρύτῃ Διονύσου μαρτυρίῃσιν.
"Μαῖράν τε Κλυμένην τε ἴδον στυγερήν τἘριφύλην,
χρυσὸν φίλου ἀνδρὸς ἐδέξατο τιμήεντα.
πάσας δοὐκ ἂν ἐγὼ μυθήσομαι οὐδὀνομήνω,
ὅσσας ἡρώων ἀλόχους ἴδον ἠδὲ θύγατρας·
330 πρὶν γάρ κεν καὶ νὺξ φθῖτἄμβροτος. ἀλλὰ καὶ ὥρη
εὕδειν, ἐπὶ νῆα θοὴν ἐλθόντἐς ἑταίρους
αὐτοῦ· πομπὴ δὲ θεοῖς ὑμῖν τε μελήσει."
ὣς ἔφαθ᾽, οἱ δἄρα πάντες ἀκὴν ἐγένοντο σιωπῇ,
κηληθμῷ δἔσχοντο κατὰ μέγαρα σκιόεντα.
335 τοῖσιν δἈρήτη λευκώλενος ἤρχετο μύθων.
"Φαίηκες, πῶς ὔμμιν ἀνὴρ ὅδε φαίνεται εἶναι
εἶδός τε μέγεθός τε ἰδὲ φρένας ἔνδον ἐίσας;
ξεῖνος δαὖτἐμός ἐστιν, ἕκαστος δἔμμορε τιμῆς·
τῷ μὴ ἐπειγόμενοι ἀποπέμπετε, μηδὲ τὰ δῶρα
340 οὕτω χρηίζοντι κολούετε· πολλὰ γὰρ ὑμῖν
κτήματἐνὶ μεγάροισι θεῶν ἰότητι κέονται."
τοῖσι δὲ καὶ μετέειπε γέρων ἥρως Ἐχένηος,
ὃς δὴ Φαιήκων ἀνδρῶν προγενέστερος ἦεν·
" φίλοι, οὐ μὰν ἧμιν ἀπὸ σκοποῦ οὐδἀπὸ δόξης
345 μυθεῖται βασίλεια περίφρων· ἀλλὰ πίθεσθε.
Ἀλκινόου δἐκ τοῦδἔχεται ἔργον τε ἔπος τε."
τὸν δαὖτἈλκίνοος ἀπαμείβετο φώνησέν τε·
"τοῦτο μὲν οὕτω δὴ ἔσται ἔπος, αἴ κεν ἐγώ γε
ζωὸς Φαιήκεσσι φιληρέτμοισιν ἀνάσσω·
[11,300] Castor, dompteur de chevaux, et Pollux, vaillant pugiliste : tous deux sont recouverts vivants par la Terre féconde; même dans son sein, grâce au privilège accordé par Zeus, ils sont à tour de rôle vivants et morts de deux jours l'un, et sont honorés à l'égal des dieux. Après elle, je contemplai Iphimédie, épouse d'Aloée, qui prétendait s'être unie à Posidon; elle enfanta deux fils, dont la vie fut brève, Otos égal à un dieu, et Éphialte fameux au loin. La terre qui donne le blé fit d'eux les plus grands de beaucoup et les plus beaux après l'illustre Orion. Car, dès neuf ans, ils avaient jusqu'à neuf coudées de large et neuf orgyes de haut. Aussi menacèrent-ils les Immortels de porter dans l'Olympe le tumulte de la guerre fougueuse; ils voulaient entasser l'Ossa sur l'Olympe et sur l'Ossa le Pélion aux feuillages agités, afin de monter à l'assaut du ciel. Et ils auraient réussi, s'ils avaient atteint l'âge d'homme. Mais le fils de Zeus, qu'avait enfanté Léto aux beaux cheveux, les fit mourir tous deux, avant que la barbe eût fleuri sous leurs tempes et d'un duvet naissant eût couvert leurs joues. Je vis Phèdre, Procris et la belle Ariane, fille du pernicieux Minos, autrefois enlevée de Crète par Thésée qui l'emmena vers la colline de la sainte Athènes; mais il ne jouit point de son rapt; dénoncée auparavant par Dionysos, elle périt frappée par Artémis, dans l'île de Dia cernée des flots. Je vis Mæra, Clymène et l'odieuse Ériphyle, qui vendit son mari à prix d'or. Mais je ne puis dépeindre ni nommer même toutes les épouses et filles de héros que je vis; la nuit immortelle s'achèverait auparavant. C'est l'heure de dormir, que je retourne au rapide vaisseau vers mes compagnons ou que je demeure ici. Mon retour sera l'affaire des dieux et la vôtre. » Ainsi parlait-il; tous restèrent calmes et silencieux, tant ils étaient charmés, dans l'ombre de la grand'salle. Parmi eux Arété aux bras blancs fut la première à parler : « Phéaciens, que vous semble de ce héros, de sa grâce, et de sa stature, du sage équilibre de son esprit? C'est de plus mon hôte, et chacun de vous a part à cet honneur. Aussi ne vous hâtez point de le reconduire; ne lui refusez pas les présents dont il a tant besoin. Car ils sont grands les biens que, par la faveur des dieux, renferment vos palais. » Parmi eux prit aussi la parole le vieux héros Echénéos qui était le plus âgé des Phéaciens : « Amis, ce que dit notre sage reine s'accorde avec nos desseins et nos sentiments; obéissez-lui. Il dépend d'Alcinoos ici présent que s'accomplissent ses paroles. » Alors Alcinoos éleva la voix pour lui répondre : « La parole de la reine s'accomplira, si je reste vivant et roi des Phéaciens amis de la rame.


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Dernière mise à jour : 27/10/2005