HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XIII

Vers 350-399

  Vers 350-399

[13,350] ἀλλὰ Θέτιν κύδαινε καὶ υἱέα καρτερόθυμον.
Ἀργείους δὲ Ποσειδάων ὀρόθυνε μετελθὼν
λάθρῃ ὑπεξαναδὺς πολιῆς ἁλός· ἤχθετο γάρ ῥα
Τρωσὶν δαμναμένους, Διὶ δὲ κρατερῶς ἐνεμέσσα.
μὰν ἀμφοτέροισιν ὁμὸν γένος ἠδἴα πάτρη,
355 ἀλλὰ Ζεὺς πρότερος γεγόνει καὶ πλείονα ᾔδη.
τώ ῥα καὶ ἀμφαδίην μὲν ἀλεξέμεναι ἀλέεινε,
λάθρῃ δαἰὲν ἔγειρε κατὰ στρατὸν ἀνδρὶ ἐοικώς.
τοὶ δἔριδος κρατερῆς καὶ ὁμοιΐου πτολέμοιο
πεῖραρ ἐπαλλάξαντες ἐπἀμφοτέροισι τάνυσσαν
360 ἄρρηκτόν τἄλυτόν τε, τὸ πολλῶν γούνατἔλυσεν.
ἔνθα μεσαιπόλιός περ ἐὼν Δαναοῖσι κελεύσας
Ἰδομενεὺς Τρώεσσι μετάλμενος ἐν φόβον ὦρσε.
πέφνε γὰρ Ὀθρυονῆα Καβησόθεν ἔνδον ἐόντα,
ὅς ῥα νέον πολέμοιο μετὰ κλέος εἰληλούθει,
365 ᾔτεε δὲ Πριάμοιο θυγατρῶν εἶδος ἀρίστην
Κασσάνδρην ἀνάεδνον, ὑπέσχετο δὲ μέγα ἔργον,
ἐκ Τροίης ἀέκοντας ἀπωσέμεν υἷας Ἀχαιῶν.
τῷ δ γέρων Πρίαμος ὑπό τἔσχετο καὶ κατένευσε
δωσέμεναι· δὲ μάρναθὑποσχεσίῃσι πιθήσας.
370 Ἰδομενεὺς δαὐτοῖο τιτύσκετο δουρὶ φαεινῷ,
καὶ βάλεν ὕψι βιβάντα τυχών· οὐδἤρκεσε θώρηξ
χάλκεος, ὃν φορέεσκε, μέσῃ δἐν γαστέρι πῆξε.
δούπησεν δὲ πεσών· δἐπεύξατο φώνησέν τε·
Ὀθρυονεῦ περὶ δή σε βροτῶν αἰνίζομἁπάντων
375 εἰ ἐτεὸν δὴ πάντα τελευτήσεις ὅσὑπέστης
Δαρδανίδῃ Πριάμῳ· δὑπέσχετο θυγατέρα ἥν.
καί κέ τοι ἡμεῖς ταῦτά γὑποσχόμενοι τελέσαιμεν,
δοῖμεν δἈτρεΐδαο θυγατρῶν εἶδος ἀρίστην
Ἄργεος ἐξαγαγόντες ὀπυιέμεν, εἴ κε σὺν ἄμμιν
380 Ἰλίου ἐκπέρσῃς εὖ ναιόμενον πτολίεθρον.
ἀλλἕπε᾽, ὄφρἐπὶ νηυσὶ συνώμεθα ποντοπόροισιν
ἀμφὶ γάμῳ, ἐπεὶ οὔ τοι ἐεδνωταὶ κακοί εἰμεν.
ὣς εἰπὼν ποδὸς ἕλκε κατὰ κρατερὴν ὑσμίνην
ἥρως Ἰδομενεύς· τῷ δἌσιος ἦλθἐπαμύντωρ
385 πεζὸς πρόσθἵππων· τὼ δὲ πνείοντε κατὤμων
αἰὲν ἔχἡνίοχος θεράπων· δὲ ἵετο θυμῷ
Ἰδομενῆα βαλεῖν· δέ μιν φθάμενος βάλε δουρὶ
λαιμὸν ὑπἀνθερεῶνα, διὰ πρὸ δὲ χαλκὸν ἔλασσεν.
ἤριπε δὡς ὅτε τις δρῦς ἤριπεν ἀχερωῒς
390 ἠὲ πίτυς βλωθρή, τήν τοὔρεσι τέκτονες ἄνδρες
ἐξέταμον πελέκεσσι νεήκεσι νήϊον εἶναι·
ὣς πρόσθἵππων καὶ δίφρου κεῖτο τανυσθεὶς
βεβρυχὼς κόνιος δεδραγμένος αἱματοέσσης.
ἐκ δέ οἱ ἡνίοχος πλήγη φρένας ἃς πάρος εἶχεν,
395 οὐδ γἐτόλμησεν δηΐων ὑπὸ χεῖρας ἀλύξας
ἂψ ἵππους στρέψαι, τὸν δἈντίλοχος μενεχάρμης
δουρὶ μέσον περόνησε τυχών· οὐδἤρκεσε θώρηξ
χάλκεος ὃν φορέεσκε, μέσῃ δἐν γαστέρι πῆξεν.
αὐτὰρ ἀσθμαίνων εὐεργέος ἔκπεσε δίφρου,
[13,350] il honorait seulement Thétis et son fils au coeur fort. Mais les Argiens, Poseidon les animait par sa présence ayant surgi furtivement de la mer blanchissante; car il s'aflligeait de les voir domptés par les Troyens, et, contre Zeus, s'irritait violemment. Tous deux avaient une même race, une seule origine; mais Zeus était l'aîné, et savait plus de choses. Aussi Poseidon évitait-il de secourir ouvertement les Achéens; c'est en secret, toujours, qu'il les excitait dans l'armée, sous la forme d'un homme. Ces dieux, donc, de la discorde puissante et du combat indécis ayant noué les bouts, tiraient chacun à soi ce câble qui ne se rompt ni ne se dénoue, mais qui rompit les genoux de bien des guerriers. Là, quoique grisonnant, encourageant les Danaens, Idoménée bondit sur les Troyens et les mit en fuite. Il tua en effet Othryoneus, venu de Cabèse à Troie, où, récemment, la gloire de la guerre l'avait attiré. Il demandait à Priam la plus belle de ses filles, Cassandre, gratuitement; mais il promettait — grande tâche ! — de repousser de Troie, malgré eux, les fils d'Achéens. Le vieux Priam lui avait promis, juré de lui donner sa fille, et lui combattait sur cette promesse. Idoménée le visa de sa lance brillante et l'atteignit, comme il marchait à grands pas contre lui. La cuirasse de bronze qu'il portait n'arrêta pas le javelot, qui se planta au milieu du ventre. Othryoneus, avec bruit, tomba, et Idoménée cria triomphant : "Othryoneus, je te loue par-dessus tous les humains, si tu tiens vraiment tout ce que tu promis à Priam, issu de Dardanos. Lui t'a promis sa fille. Certes, nous pourrions, nous, te faire la même promesse, et la tenir, te donner, parmi les filles de l'Atride, la plus belle, amenée par nous d'Argos, à épouser, si avec nous tu renversais Ilion, la ville bien située. Mais suis-nous, pour que, près des vaisseaux coureurs de mer, nous traitions de ce mariage; car nous ne sommes pas, nous non plus, de mauvais beaux-pères ! » A ces mots, par un pied, l'entraîna dans la rude mêlée le héros Idoménée. Asios vint le défendre, à pied devant ses chevaux : ils soufflaient sur ses épaules, retenus sans cesse par l'écuyer. Il souhaitait en son coeur frapper Idoménée : mais lui, le prévenant, le frappa de sa lance à la gorge, sous le menton, et poussa le bronze à travers. Asios tomba, comme tombe un chêne, un peuplier ou un pin élancé, que sur les montagnes des charpentiers ont coupé, de leurs haches fraîchement aiguisées, pour en faire une poutre de navire. Ainsi, devant ses chevaux et son char, Asios gisait, râlant, et raclant de ses mains la poussière sanglante. L'écuyer, à ce coup, perdit la tête; il n'osa pas, pour échapper aux mains de l'ennemi, tourner ses chevaux. Antilochos, ardent au combat, lui perça le corps de sa lance; la cuirasse de bronze qu'il portait n'arrêta pas le javelot, qui se planta au milieu du ventre. L'écuyer, râlant, tomba du char bien fait;


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Dernière mise à jour : 29/03/2006