HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XIII

Vers 200-249

  Vers 200-249

[13,200] ὑψοῦ ὑπὲρ γαίης μετὰ γαμφηλῇσιν ἔχοντε,
ὥς ῥα τὸν ὑψοῦ ἔχοντε δύω Αἴαντε κορυστὰ
τεύχεα συλήτην· κεφαλὴν δἁπαλῆς ἀπὸ δειρῆς
κόψεν Ὀϊλιάδης κεχολωμένος Ἀμφιμάχοιο,
ἧκε δέ μιν σφαιρηδὸν ἑλιξάμενος διὁμίλου·
205 Ἕκτορι δὲ προπάροιθε ποδῶν πέσεν ἐν κονίῃσι.
καὶ τότε δὴ περὶ κῆρι Ποσειδάων ἐχολώθη
υἱωνοῖο πεσόντος ἐν αἰνῇ δηϊοτῆτι,
βῆ δἰέναι παρά τε κλισίας καὶ νῆας Ἀχαιῶν
ὀτρυνέων Δαναούς, Τρώεσσι δὲ κήδεα τεῦχεν.
210 Ἰδομενεὺς δἄρα οἱ δουρικλυτὸς ἀντεβόλησεν
ἐρχόμενος παρἑταίρου, οἱ νέον ἐκ πολέμοιο
ἦλθε κατἰγνύην βεβλημένος ὀξέϊ χαλκῷ.
τὸν μὲν ἑταῖροι ἔνεικαν, δἰητροῖς ἐπιτείλας
ἤϊεν ἐς κλισίην· ἔτι γὰρ πολέμοιο μενοίνα
215 ἀντιάαν· τὸν δὲ προσέφη κρείων ἐνοσίχθων
εἰσάμενος φθογγὴν Ἀνδραίμονος υἷϊ Θόαντι
ὃς πάσῃ Πλευρῶνι καὶ αἰπεινῇ Καλυδῶνι
Αἰτωλοῖσιν ἄνασσε, θεὸς δὣς τίετο δήμῳ·
Ἰδομενεῦ Κρητῶν βουληφόρε ποῦ τοι ἀπειλαὶ
220 οἴχονται, τὰς Τρωσὶν ἀπείλεον υἷες Ἀχαιῶν;
τὸν δαὖτἸδομενεὺς Κρητῶν ἀγὸς ἀντίον ηὔδα·
Θόαν οὔ τις ἀνὴρ νῦν γαἴτιος, ὅσσον ἔγωγε
γιγνώσκω· πάντες γὰρ ἐπιστάμεθα πτολεμίζειν.
οὔτέ τινα δέος ἴσχει ἀκήριον οὔτέ τις ὄκνῳ
225 εἴκων ἀνδύεται πόλεμον κακόν· ἀλλά που οὕτω
μέλλει δὴ φίλον εἶναι ὑπερμενέϊ Κρονίωνι
νωνύμνους ἀπολέσθαι ἀπἌργεος ἐνθάδἈχαιούς.
ἀλλὰ Θόαν, καὶ γὰρ τὸ πάρος μενεδήϊος ἦσθα,
ὀτρύνεις δὲ καὶ ἄλλον ὅθι μεθιέντα ἴδηαι·
230 τὼ νῦν μήτἀπόληγε κέλευέ τε φωτὶ ἑκάστῳ.
τὸν δἠμείβετἔπειτα Ποσειδάων ἐνοσίχθων·
Ἰδομενεῦ μὴ κεῖνος ἀνὴρ ἔτι νοστήσειεν
ἐκ Τροίης, ἀλλαὖθι κυνῶν μέλπηθρα γένοιτο,
ὅς τις ἐπἤματι τῷδε ἑκὼν μεθίῃσι μάχεσθαι.
235 ἀλλἄγε τεύχεα δεῦρο λαβὼν ἴθι· ταῦτα δἅμα χρὴ
σπεύδειν, αἴ κὄφελός τι γενώμεθα καὶ δύἐόντε.
συμφερτὴ δἀρετὴ πέλει ἀνδρῶν καὶ μάλα λυγρῶν,
νῶϊ δὲ καί κἀγαθοῖσιν ἐπισταίμεσθα μάχεσθαι.
ὣς εἰπὼν μὲν αὖτις ἔβη θεὸς ἂμ πόνον ἀνδρῶν·
240 Ἰδομενεὺς δὅτε δὴ κλισίην εὔτυκτον ἵκανε
δύσετο τεύχεα καλὰ περὶ χροΐ, γέντο δὲ δοῦρε,
βῆ δἴμεν ἀστεροπῇ ἐναλίγκιος, ἥν τε Κρονίων
χειρὶ λαβὼν ἐτίναξεν ἀπαἰγλήεντος Ὀλύμπου
δεικνὺς σῆμα βροτοῖσιν· ἀρίζηλοι δέ οἱ αὐγαί·
245 ὣς τοῦ χαλκὸς ἔλαμπε περὶ στήθεσσι θέοντος.
Μηριόνης δἄρα οἱ θεράπων ἐῢς ἀντεβόλησεν
ἐγγὺς ἔτι κλισίης· μετὰ γὰρ δόρυ χάλκεον ᾔει
οἰσόμενος· τὸν δὲ προσέφη σθένος Ἰδομενῆος·
Μηριόνη Μόλου υἱὲ πόδας ταχὺ φίλταθἑταίρων
[13,200] en l'élevant au-dessus du sol dans leurs mâchoires, — ainsi, élevant le corps d'Imbrios, les deux Ajax, casqués, le dépouillèrent de ses urnes; et sa tête, en tranchant le cou délicat, le fils d'Oïlée (dans sa fureur de la mort d'Amphimachos) la lança, comme un ballon, en tournant sur lui-même, à travers la foule. Aux pieds d'Hector elle tomba dans la poussière. Alors Poseidon, profondément irrité du sort de son petit-fils, tombé dans le terrible carnage, alla le long des baraques et des vaisseaux achéens exciter les Danaens, et prépara des deuils aux Troyens. Idoménée, célèbre par sa lance, le rencontra, en quittant un compagnon qui venait d'abandonner le combat, blessé au jarret par le bronze aigu : ses camarades l'avaient emporté, et Idoménée, l'ayant recommandé aux médecins, allait vers sa propre baraque, car il désirait encore affronter le combat. Le dieu puissant qui ébranle la terre lui dit, en prenant la voix du fils d'Andraemon, Thoas, qui dans tout Pleuron et dans Calydon l'escarpée régnait sur les Étoliens, honoré du peuple comme un dieu : « Idoménée, conseiller des Crétois, où sont passées les menaces qu'aux Troyens adressaient les fils d'Achéens? » Idoménée, chef des Crétois, répondit : « Thoas, aucun homme n'est aujourd'hui coupable, autant que j'en peux juger; car tous, nous savons combattre; aucun n'est possédé par la crainte sans coeur; aucun, cédant à ses hésitations, ne se dérobe aux maux de la guerre. Mais, sans doute, il plaît au très puissant fils de Cronos que, sans renom, périssent loin d'Argos, ici, les Achéens. Mais, Thoas, puisqu'avant tu étais ardent à la lutte, et que tu excites même les autres, quand tu les vois l'abandonner, ne cesse pas de le faire maintenant, et exhorte chaque homme. » Poseidon qui ébranle la terre répondit : « Idoménée, qu'il ne revienne plus de Troie, qu'il soit ici le jouet des chiens, l'homme qui, en ce jour, volontairement, abandonnera la bataille. Allons, prends tes armes, et viens. Il nous faut faire effort en même temps, pour voir si nous serons de quelque utilité, quoique n'étant que deux. Dans l'union s'affirme la valeur d'hommes même très médiocres; et, nous deux, même contre des braves nous saurions combattre. » A ces mots, le dieu retourna où peinaient les hommes. Idoménée, arrivé à sa baraque bien faite, rêvêtit ses belles armes, prit deux lances, et partit, pareil à l'éclair que le fils de Cronos prend dans sa main et agite, de l'Olympe lumineux, comme un signe pour les mortels; ses rayons sont éclatants : ainsi le bronze brillait sur la poitrine d'Idoménée, dans sa course. Mérion, son brave serviteur, le rencontra, tout près encore de sa baraque, en venant chercher une lance de bronze; et sa Force Idoménée lui dit : «Mérion, fils de Molon, homme aux pieds agiles, le plus cher de mes compagnons,


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 29/03/2006