HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XIII

Vers 750-799

  Vers 750-799

[13,750] καί μιν φωνήσας ἔπεα πτερόεντα προσηύδα·
Πουλυδάμα σὺ μὲν αὐτοῦ ἐρύκακε πάντας ἀρίστους,
αὐτὰρ ἐγὼ κεῖσεἶμι καὶ ἀντιόω πολέμοιο·
αἶψα δἐλεύσομαι αὖτις ἐπὴν εὖ τοῖς ἐπιτείλω.
ῥα, καὶ ὁρμήθη ὄρεϊ νιφόεντι ἐοικὼς
755 κεκλήγων, διὰ δὲ Τρώων πέτετἠδἐπικούρων.
οἳ δἐς Πανθοΐδην ἀγαπήνορα Πουλυδάμαντα
πάντες ἐπεσσεύοντ᾽, ἐπεὶ Ἕκτορος ἔκλυον αὐδήν.
αὐτὰρ Δηΐφοβόν τε βίην θἙλένοιο ἄνακτος
Ἀσιάδην τἈδάμαντα καὶ Ἄσιον Ὑρτάκου υἱὸν
760 φοίτα ἀνὰ προμάχους διζήμενος, εἴ που ἐφεύροι.
τοὺς δεὗροὐκέτι πάμπαν ἀπήμονας οὐδἀνολέθρους·
ἀλλοἳ μὲν δὴ νηυσὶν ἔπι πρυμνῇσιν Ἀχαιῶν
χερσὶν ὑπἈργείων κέατο ψυχὰς ὀλέσαντες,
οἳ δἐν τείχει ἔσαν βεβλημένοι οὐτάμενοί τε.
765 τὸν δὲ τάχεὗρε μάχης ἐπἀριστερὰ δακρυοέσσης
δῖον Ἀλέξανδρον Ἑλένης πόσιν ἠϋκόμοιο
θαρσύνονθἑτάρους καὶ ἐποτρύνοντα μάχεσθαι,
ἀγχοῦ δἱστάμενος προσέφη αἰσχροῖς ἐπέεσσι·
Δύσπαρι εἶδος ἄριστε γυναιμανὲς ἠπεροπευτὰ
770 ποῦ τοι Δηΐφοβός τε βίη θἙλένοιο ἄνακτος
Ἀσιάδης τἈδάμας ἠδἌσιος Ὑρτάκου υἱός;
ποῦ δέ τοι Ὀθρυονεύς; νῦν ὤλετο πᾶσα κατἄκρης
Ἴλιος αἰπεινή· νῦν τοι σῶς αἰπὺς ὄλεθρος.
τὸν δαὖτε προσέειπεν Ἀλέξανδρος θεοειδής·
775 Ἕκτορ ἐπεί τοι θυμὸς ἀναίτιον αἰτιάασθαι,
ἄλλοτε δή ποτε μᾶλλον ἐρωῆσαι πολέμοιο
μέλλω, ἐπεὶ οὐδἐμὲ πάμπαν ἀνάλκιδα γείνατο μήτηρ·
ἐξ οὗ γὰρ παρὰ νηυσὶ μάχην ἤγειρας ἑταίρων,
ἐκ τοῦ δἐνθάδἐόντες ὁμιλέομεν Δαναοῖσι
780 νωλεμέως· ἕταροι δὲ κατέκταθεν οὓς σὺ μεταλλᾷς.
οἴω Δηΐφοβός τε βίη θἙλένοιο ἄνακτος
οἴχεσθον, μακρῇσι τετυμμένω ἐγχείῃσιν
ἀμφοτέρω κατὰ χεῖρα· φόνον δἤμυνε Κρονίων.
νῦν δἄρχὅππῃ σε κραδίη θυμός τε κελεύει·
785 ἡμεῖς δἐμμεμαῶτες ἅμἑψόμεθ᾽, οὐδέ τί φημι
ἀλκῆς δευήσεσθαι, ὅση δύναμίς γε πάρεστι.
πὰρ δύναμιν δοὐκ ἔστι καὶ ἐσσύμενον πολεμίζειν.
ὣς εἰπὼν παρέπεισεν ἀδελφειοῦ φρένας ἥρως·
βὰν δἴμεν ἔνθα μάλιστα μάχη καὶ φύλοπις ἦεν
790 ἀμφί τε Κεβριόνην καὶ ἀμύμονα Πουλυδάμαντα
Φάλκην Ὀρθαῖόν τε καὶ ἀντίθεον Πολυφήτην
Πάλμύν τἈσκάνιόν τε Μόρυν θυἷἹπποτίωνος,
οἵ ἐξ Ἀσκανίης ἐριβώλακος ἦλθον ἀμοιβοὶ
ἠοῖ τῇ προτέρῃ· τότε δὲ Ζεὺς ὦρσε μάχεσθαι.
795 οἳ δἴσαν ἀργαλέων ἀνέμων ἀτάλαντοι ἀέλλῃ,
ῥά θὑπὸ βροντῆς πατρὸς Διὸς εἶσι πέδον δέ,
θεσπεσίῳ δὁμάδῳ ἁλὶ μίσγεται, ἐν δέ τε πολλὰ
κύματα παφλάζοντα πολυφλοίσβοιο θαλάσσης
κυρτὰ φαληριόωντα, πρὸ μέν τἄλλ᾽, αὐτὰρ ἐπἄλλα·
[13,750] et répondit par ces mots ailés : «Polydamas, toi, retiens ici tous les meilleurs, et moi, j'irai là-bas affronter le combat. Je reviendrai aussitôt après leur avoir bien donné mes instructions. » Il dit, et s'élança, semblable à une montagne neigeuse, en criant; il traversa les Troyens dans son vol, et les alliés. Vers le fils de Panthoos, Polydamas ami du courage, tous accoururent, en entendant la voix d'Hector. Lui, c'était Deiphobos, Sa Force le roi Hélenos, l'Asiade Adamas et Asios fils d'Hyrtacos qu'il cherchait, çà et là, dans les premiers rangs. Mais il ne les trouva plus saufs ni sans dommage : les uns, à la poupe des vaisseaux achéens, gisaient, ayant, sous la main des Argiens, perdu l'âme; les autres, sur le rempart, avaient été blessés de loin ou de près. Celui qu'il trouva bientôt, à la gauche de la bataille déplorable, ce fut le divin Alexandre, mari d'Hélène aux beaux cheveux, enhardissant ses compagnons et les excitant à combattre. II s'arrêta et lui adressa ces injures : «MauPâris, si beau à voir, fou de femmes, faiseur d'oeillades, où sont, grâce à toi, Deiphobos, et Sa Force le prince Hélènos, et l'Asiade Adamas, et Asios fils d'Hyrtacos? Où, grâce à toi, Othryoneus? Aujourd'hui choit tout entière, depuis son faîte, l'abrupte Ilion; aujourd'hui t'attend sûrement une chute abrupte. » Alexandre, semblable à un dieu, répondit : «Hector, puisque tu veux inculper qui n'est pas coupable, d'autres fois, sans doute, je dois m'être écarté davantage du combat. Ma mère, moi non plus, ne m'a pas fait du tout sans vaillance. Depuis que, près des vaisseaux, tu as réveillé la lutte de nos compagnons, ici nous sommes aux prises avec les Danaens, et sans relâche. Ces camarades ont péri, ceux que tu cherches. Deux seulement, Deiphobos et Sa Force le roi Hélènos, se sont retirés, frappés par de longues lances, tous deux à la main : le fils de Cronos les a sauvés de la mort. Maintenant, conduis-moi où ton coeur et ton courage t'incitent. Nous, pleins d'ardeur, nous te suivrons, et je prétends que la vaillance ne nous manquera pas, du moins dans la mesure de nos forces; au delà de ses forces, il est impossible, quelqu'élan que l'on ait, de combattre. » Ces paroles du héros fléchirent les sentiments de son frère. Ils allèrent au plus fort du combat et de la mêlée, autour de Kébrionès et de l'irréprochable Polydamas, de Phalkès, d'Orthaios et de Polyphétès rival des dieux, de Palmys, d'Ascagne, de Morys fils d'Hippotion, qui étaient venus, à leur tour, de la fertile Ascaniè, à l'aurore précédente. Alors Zeus les poussa au combat. Ils allèrent comme les vents rapides d'une tourmente, qui, sous le tonnerre de Zeus le père, va par la plaine, et, dans un fracas prodigieux, se mêle aux flots. Bien des vagues bouillonnent sur la mer tumultueuse, gonflées, blanches d'écume, l'une suivant l'autre.


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Dernière mise à jour : 29/03/2006