HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XIII

Vers 550-599

  Vers 550-599

[13,550] Ἀντίλοχος δἐπόρουσε, καὶ αἴνυτο τεύχεἀπὤμων
παπταίνων· Τρῶες δὲ περισταδὸν ἄλλοθεν ἄλλος
οὔταζον σάκος εὐρὺ παναίολον, οὐδὲ δύναντο
εἴσω ἐπιγράψαι τέρενα χρόα νηλέϊ χαλκῷ
Ἀντιλόχου· πέρι γάρ ῥα Ποσειδάων ἐνοσίχθων
555 Νέστορος υἱὸν ἔρυτο καὶ ἐν πολλοῖσι βέλεσσιν.
οὐ μὲν γάρ ποτἄνευ δηΐων ἦν, ἀλλὰ καταὐτοὺς
στρωφᾶτ᾽· οὐδέ οἱ ἔγχος ἔχἀτρέμας, ἀλλὰ μάλαἰεὶ
σειόμενον ἐλέλικτο· τιτύσκετο δὲ φρεσὶν ᾗσιν
τευ ἀκοντίσσαι, ἠὲ σχεδὸν ὁρμηθῆναι.
560 ἀλλοὐ λῆθἈδάμαντα τιτυσκόμενος καθὅμιλον
Ἀσιάδην, οἱ οὖτα μέσον σάκος ὀξέϊ χαλκῷ
ἐγγύθεν ὁρμηθείς· ἀμενήνωσεν δέ οἱ αἰχμὴν
κυανοχαῖτα Ποσειδάων βιότοιο μεγήρας.
καὶ τὸ μὲν αὐτοῦ μεῖνὥς τε σκῶλος πυρίκαυστος
565 ἐν σάκει Ἀντιλόχοιο, τὸ δἥμισυ κεῖτἐπὶ γαίης·
ἂψ δἑτάρων εἰς ἔθνος ἐχάζετο κῆρἀλεείνων·
Μηριόνης δἀπιόντα μετασπόμενος βάλε δουρὶ
αἰδοίων τε μεσηγὺ καὶ ὀμφαλοῦ, ἔνθα μάλιστα
γίγνετἌρης ἀλεγεινὸς ὀϊζυροῖσι βροτοῖσιν.
570 ἔνθά οἱ ἔγχος ἔπηξεν· δἑσπόμενος περὶ δουρὶ
ἤσπαιρὡς ὅτε βοῦς τόν τοὔρεσι βουκόλοι ἄνδρες
ἰλλάσιν οὐκ ἐθέλοντα βίῃ δήσαντες ἄγουσιν·
ὣς τυπεὶς ἤσπαιρε μίνυνθά περ, οὔ τι μάλα δήν,
ὄφρά οἱ ἐκ χροὸς ἔγχος ἀνεσπάσατἐγγύθεν ἐλθὼν
575 ἥρως Μηριόνης· τὸν δὲ σκότος ὄσσε κάλυψε.
Δηΐπυρον δἝλενος ξίφεϊ σχεδὸν ἤλασε κόρσην
Θρηϊκίῳ μεγάλῳ, ἀπὸ δὲ τρυφάλειαν ἄραξεν.
μὲν ἀποπλαγχθεῖσα χαμαὶ πέσε, καί τις Ἀχαιῶν
μαρναμένων μετὰ ποσσὶ κυλινδομένην ἐκόμισσε·
580 τὸν δὲ κατὀφθαλμῶν ἐρεβεννὴ νὺξ ἐκάλυψεν.
Ἀτρεΐδην δἄχος εἷλε βοὴν ἀγαθὸν Μενέλαον·
βῆ δἐπαπειλήσας Ἑλένῳ ἥρωϊ ἄνακτι
ὀξὺ δόρυ κραδάων· δὲ τόξου πῆχυν ἄνελκε.
τὼ δἄρὁμαρτήδην μὲν ἔγχεϊ ὀξυόεντι
585 ἵετἀκοντίσσαι, δἀπὸ νευρῆφιν ὀϊστῷ.
Πριαμίδης μὲν ἔπειτα κατὰ στῆθος βάλεν ἰῷ
θώρηκος γύαλον, ἀπὸ δἔπτατο πικρὸς ὀϊστός.
ὡς δὅτἀπὸ πλατέος πτυόφιν μεγάλην κατἀλωὴν
θρῴσκωσιν κύαμοι μελανόχροες ἐρέβινθοι
590 πνοιῇ ὕπο λιγυρῇ καὶ λικμητῆρος ἐρωῇ,
ὣς ἀπὸ θώρηκος Μενελάου κυδαλίμοιο
πολλὸν ἀποπλαγχθεὶς ἑκὰς ἔπτατο πικρὸς ὀϊστός.
Ἀτρεΐδης δἄρα χεῖρα βοὴν ἀγαθὸς Μενέλαος
τὴν βάλεν ἔχε τόξον ἐΰξοον· ἐν δἄρα τόξῳ
595 ἀντικρὺ διὰ χειρὸς ἐλήλατο χάλκεον ἔγχος.
ἂψ δἑτάρων εἰς ἔθνος ἐχάζετο κῆρἀλεείνων
χεῖρα παρακρεμάσας· τὸ δἐφέλκετο μείλινον ἔγχος.
καὶ τὸ μὲν ἐκ χειρὸς ἔρυσεν μεγάθυμος Ἀγήνωρ,
αὐτὴν δὲ ξυνέδησεν ἐϋστρεφεῖ οἰὸς ἀώτῳ
[13,550] Antilochos s'élança et lui enleva ses armes des épaules, en regardant autour de lui. Les Troyens, tout autour, de côté et d'autre, cherchaient à entamer son large bouclier tout scintillant, mais ne purent, pénétrant cette défense, égratigner avec le bronze impitoyable la peau délicate d'Antilochos. Poseidon, qui ébranle la terre, tirait en effet d'affaire le fils de Nestor, même parmi tant de traits. Jamais Antilochos n'était sans adversaires, mais, au milieu d'eux, il se démenait. Sa pique ne restait pas immobile; sans cesse il la brandissait, la faisait tourner, épiant quelqu'un à atteindre ou à attaquer de près. Mais il n'échappa point à Adamas (comme il épiait ainsi la mêlée), au fils d'Asios, qui entama le milieu de son bouclier avec le bronze aigu, en s'élançant de près. La lance faiblit, grâce à Poseidon à la chevelure bleue, jaloux de la vie d'Antilochos. Une partie resta, semblable à un pieu durci au feu, dans le bouclier d'Antilochos; l'autre moitié gisait à terre. Adamas rentrait dans le groupe de ses compagnons, pour éviter la divinité funeste; mais Merion, le poursuivant, le frappa de sa lance entre les parties et le nombril, là où surtout Arès est douloureux aux misérables mortels. C'est là que la pique se planta, et Adamas, l'accompagnant dans sa chute, autour d'elle se débattait, comme un boeuf que, sur les montagnes, des bouviers, malgré sa résistance, ont lié de force et emmènent. Ainsi le blessé se débattit un moment; peu de temps : car, du corps, la pique lui fut arrachée par le héros Mérion, qui s'approcha; et les ténèbres voilèrent ses yeux. Pour Deipyros, Hélénos, de son épée, le frappa de près, à la tempe, d'une longue épée thrace, et fit sauter son casque; ce casque, lancé au loin, tomba à terre, où l'un des Achéens, comme il roulait entre les pieds des combattants, le ramassa ; quant à Deipyros, sur ses yeux une nuit sombre se répandit. L'Atride fut saisi de douleur. Ménélas bon pour le cri de guerre. Il marcha, avec des menaces, contre Hélénos, héros et roi, en balançant sa lance aiguë. Hélénos, lui, tirait les bras de son arc. Tous deux, en même temps, désiraient lancer l'un sa pique aiguisée, l'autre, de sa corde, la flèche. Le fils de Priam frappa à la poitrine, de son trait, la courbure de la cuirasse, et la flèche amère vola de côté. Comme, d'une large pelle, sur une aire vaste, sentent les fèves à la peau noire, ou les pois chiches, sous le vent sifflant et l'effort du vanneur, ainsi de la cuirasse du glorieux Ménélas rebondit et vola très loin la flèche amère. L'Atride frappa la main — (Ménélas bon pour le cri de guerre) — la main qui tenait l'arc poli; et dans l'arc même, à travers la main, s'enfonça la pique de bronze. Dans le groupe de ses compagnons Hélénos rentra, pour éviter la divinité fatale, laissant pendre sa main, d'où traînait le javelot de frêne. Le magnanime Agénor le retira de la main; et il la banda avec un beau lien de laine, fait pour les frondes,


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Dernière mise à jour : 29/03/2006