HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XIII

Vers 600-649

  Vers 600-649

[13,600] σφενδόνῃ, ἣν ἄρα οἱ θεράπων ἔχε ποιμένι λαῶν.
Πείσανδρος δἰθὺς Μενελάου κυδαλίμοιο
ἤϊε· τὸν δἄγε μοῖρα κακὴ θανάτοιο τέλος δὲ
σοὶ Μενέλαε δαμῆναι ἐν αἰνῇ δηϊοτῆτι.
οἳ δὅτε δὴ σχεδὸν ἦσαν ἐπἀλλήλοισιν ἰόντες
605 Ἀτρεΐδης μὲν ἅμαρτε, παραὶ δέ οἱ ἐτράπετἔγχος,
Πείσανδρος δὲ σάκος Μενελάου κυδαλίμοιο
οὔτασεν, οὐδὲ διὰ πρὸ δυνήσατο χαλκὸν ἐλάσσαι·
ἔσχεθε γὰρ σάκος εὐρύ, κατεκλάσθη δἐνὶ καυλῷ
ἔγχος· δὲ φρεσὶν ᾗσι χάρη καὶ ἐέλπετο νίκην.
610 Ἀτρεΐδης δὲ ἐρυσσάμενος ξίφος ἀργυρόηλον
ἆλτἐπὶ Πεισάνδρῳ· δὑπἀσπίδος εἵλετο καλὴν
ἀξίνην εὔχαλκον ἐλαΐνῳ ἀμφὶ πελέκκῳ
μακρῷ ἐϋξέστῳ· ἅμα δἀλλήλων ἐφίκοντο.
ἤτοι μὲν κόρυθος φάλον ἤλασεν ἱπποδασείης
615 ἄκρον ὑπὸ λόφον αὐτόν, δὲ προσιόντα μέτωπον
ῥινὸς ὕπερ πυμάτης· λάκε δὀστέα, τὼ δέ οἱ ὄσσε
πὰρ ποσὶν αἱματόεντα χαμαὶ πέσον ἐν κονίῃσιν,
ἰδνώθη δὲ πεσών· δὲ λὰξ ἐν στήθεσι βαίνων
τεύχεά τἐξενάριξε καὶ εὐχόμενος ἔπος ηὔδα·
620 λείψετέ θην οὕτω γε νέας Δαναῶν ταχυπώλων
Τρῶες ὑπερφίαλοι δεινῆς ἀκόρητοι ἀϋτῆς,
ἄλλης μὲν λώβης τε καὶ αἴσχεος οὐκ ἐπιδευεῖς
ἣν ἐμὲ λωβήσασθε κακαὶ κύνες, οὐδέ τι θυμῷ
Ζηνὸς ἐριβρεμέτεω χαλεπὴν ἐδείσατε μῆνιν
625 ξεινίου, ὅς τέ ποτὔμμι διαφθέρσει πόλιν αἰπήν·
οἵ μευ κουριδίην ἄλοχον καὶ κτήματα πολλὰ
μὰψ οἴχεσθἀνάγοντες, ἐπεὶ φιλέεσθε παραὐτῇ·
νῦν αὖτἐν νηυσὶν μενεαίνετε ποντοπόροισι
πῦρ ὀλοὸν βαλέειν, κτεῖναι δἥρωας Ἀχαιούς.
630 ἀλλά ποθι σχήσεσθε καὶ ἐσσύμενοί περ Ἄρηος.
Ζεῦ πάτερ τέ σέ φασι περὶ φρένας ἔμμεναι ἄλλων
ἀνδρῶν ἠδὲ θεῶν· σέο δἐκ τάδε πάντα πέλονται·
οἷον δὴ ἄνδρεσσι χαρίζεαι ὑβριστῇσι
Τρωσίν, τῶν μένος αἰὲν ἀτάσθαλον, οὐδὲ δύνανται
635 φυλόπιδος κορέσασθαι ὁμοιΐου πτολέμοιο.
πάντων μὲν κόρος ἐστὶ καὶ ὕπνου καὶ φιλότητος
μολπῆς τε γλυκερῆς καὶ ἀμύμονος ὀρχηθμοῖο,
τῶν πέρ τις καὶ μᾶλλον ἐέλδεται ἐξ ἔρον εἷναι
πολέμου· Τρῶες δὲ μάχης ἀκόρητοι ἔασιν.
640 ὣς εἰπὼν τὰ μὲν ἔντεἀπὸ χροὸς αἱματόεντα
συλήσας ἑτάροισι δίδου Μενέλαος ἀμύμων,
αὐτὸς δαὖτἐξ αὖτις ἰὼν προμάχοισιν ἐμίχθη.
ἔνθά οἱ υἱὸς ἐπᾶλτο Πυλαιμένεος βασιλῆος
Ἁρπαλίων, ῥα πατρὶ φίλῳ ἕπετο πτολεμίξων
645 ἐς τροίην, οὐδαὖτις ἀφίκετο πατρίδα γαῖαν·
ὅς ῥα τότἈτρεΐδαο μέσον σάκος οὔτασε δουρὶ
ἐγγύθεν, οὐδὲ διὰ πρὸ δυνήσατο χαλκὸν ἐλάσσαι
ἂψ δἑτάρων εἰς ἔθνος ἐχάζετο κῆρἀλεείνων
πάντοσε παπταίνων μή τις χρόα χαλκῷ ἐπαύρῃ.
[13,600] qu'un serviteur lui tenait pour le pasteur de troupes. Pisandre alla droit sur le glorieux Ménélas; son destin mauvais le conduisait à sa mort, à sa fin, à être par toi, Ménélas, dompté dans le terrible carnage. Quand ils furent près, marchant l'un sur l'autre, l'Atride manqua son but; sa pique passa à côté; et Pisandre entama le bouclier du glorieux Ménélas, sans pouvoir pousser le bronze au travers : car le large bouclier tint bon, et dans la douille se brisa la pique. Pisandre, en son âme, se réjouissait, et espérait la victoire, mais l'Atride, tirant son épée à clous d'argent, sauta sur lui : Pisandre alors, sous son bouclier, prit une belle hache, bien armée de bronze autour d'un manche d'olivier long et poli, et tous deux, ensemble, se marchèrent sus. L'un frappa le cimier du casque à crinière, au pied même du haut panache; l'autre frappa son assaillant au front, au-dessus du nez : les os craquèrent, les yeux sanglants de Pisandre tombèrent à ses pieds dans la poussière; son corps se plia en tombant. Ménélas, un pied sur sa poitrine, le dépouilla de ses armes, et triompha, disant : «Vous laisserez peut-être, ainsi, les vaisseaux des Danaens aux chevaux rapides, Troyens parjures, insatiables de cris d'attaque terribles, jamais à court d'outrages et de hontes dont vous m'avez outragé, méchantes chiennes; et vous n'avez pas, en vos coeurs, craint la colère insupportable de Zeus tonnant, de Zeus hospitalier, qui un jour détruira votre cité escarpée, vous qui, follement, avez emmené au large ma jeune femme avec maints trésors, après avoir été bien reçus chez elle. Maintenant encore vous êtes impatients de jeter sur nos vaisseaux coureurs de mer un feu destructeur, et de tuer les héros achéens. Mais, un jour, vous vous tiendrez bien, malgré votre élan, à l'écart d'Arès. Zeus père, on dit qu'en sagesse tu l'emportes sur tous, hommes et dieux. Et c'est de toi que vient tout cela ! Tant tu favorises ces hommes excessifs, ces Troyens à l'ardeur toujours effroyable, incapables de se rassasier de mêlées et de combats indécis ! On se lasse de tout, du sommeil, de l'amour, des douces mélodies et des danses parfaites, dont on souhaite, pourtant, satisfaire le désir plus que celui de la guerre; mais les Troyens, c'est de combats qu'ils sont insatiables! A ces mots, dépouillant le corps de ses armes sanglantes, l'irréprochable Ménélas les donna à ses compagnons, et lui, de nouveau, alla se mêler aux premières lignes. Là se jeta sur lui le fils du roi Pylaiménès, Harpalion, qui avait suivi son père pour se battre à Troie, et ne retourna pas dans sa patrie. Alors, donc, il entama le milieu du bouclier de l'Atride, avec sa lance, de près, mais ne put pousser le bronze au travers; et il rentrait dans le groupe de ses compagnons, pour éviter la divinité fatale, regardant de tous côtés, de peur qu'on n'atteignît sa peau avec le bronze.


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Dernière mise à jour : 29/03/2006