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| [9,10] ὃ μέν σφι ταῦτα συνεβούλευε· οἳ δὲ φρενὶ λαβόντες τὸν λόγον αὐτίκα, φράσαντες οὐδὲν τοῖσι 
ἀγγέλοισι τοῖσι ἀπιγμένοισι ἀπὸ τῶν πολίων, νυκτὸς ἔτι ἐκπέμπουσι πεντακισχιλίους Σπαρτιητέων 
καὶ ἑπτὰ περὶ ἕκαστον τάξαντες τῶν εἱλώτων, Παυσανίῃ τῷ Κλεομβρότου ἐπιτάξαντες ἐξάγειν. (2) 
ἐγίνετο μὲν ἡ ἡγεμονίη Πλειστάρχου τοῦ Λεωνίδεω· ἀλλ᾽ ὃ μὲν ἦν ἔτι παῖς, ὁ δὲ τούτου ἐπίτροπός τε 
καὶ ἀνεψιός. Κλεόμβροτος γὰρ ὁ Παυσανίεω μὲν πατὴρ Ἀναξανδρίδεω δὲ παῖς οὐκέτι περιῆν, ἀλλ᾽ 
ἀπαγαγὼν ἐκ τοῦ Ἰσθμοῦ τὴν στρατιὴν τὴν τὸ τεῖχος δείμασαν μετὰ ταῦτα οὐ πολλὸν χρόνον τινὰ 
βιοὺς ἀπέθανε. (3) ἀπῆγε δὲ τὴν στρατιὴν ὁ Κλεόμβροτος ἐκ τοῦ Ἰσθμοῦ διὰ τόδε· θυομένῳ οἱ ἐπὶ τῷ 
Πέρσῃ ὁ ἥλιος ἀμαυρώθη ἐν τῷ οὐρανῷ. προσαιρέεται δὲ ἑωυτῷ Παυσανίης Εὐρυάνακτα τὸν 
Δωριέος, ἄνδρα οἰκίης ἐόντα τῆς αὐτῆς.
 | [9,10] X. Les éphores, ayant réfléchi sur ce conseil, firent partir sur-le-champ, 
quoiqu’il fût encore nuit, et sans en rien communiquer aux députés des 
villes, cinq mille Spartiates, accompagnés chacun de sept Ilotes, 
sous la conduite de Pausanias, fils de Cléombrote. Le commandement 
appartenait à Plistarque, fils de Léonidas ; mais il était encore enfant, 
et Pausanias était son tuteur et son cousin : car Cléombrote, fils 
d’Anaxandrides et père de Pausanias, était mort peu de temps après 
avoir ramené de l’isthme l’armée qui avait construit le mur. Il l’avait, 
dis-je, ramenée, parce qu’il était arrivé une éclipse de soleil pendant 
qu’il sacrifiait pour savoir s’il attaquerait le Perse. Pausanias choisit 
pour son lieutenant Euryanax, fils de Doriée, de la même maison que lui.
 |  | [9,11] οἳ μὲν δὴ σὺν Παυσανίῃ ἐξεληλύθεσαν ἔξω Σπάρτης· οἱ δὲ ἄγγελοι, ὡς ἡμέρη ἐγεγόνεε, οὐδὲν 
εἰδότες περὶ τῆς ἐξόδου ἐπῆλθον ἐπὶ τοὺς ἐφόρους, ἐν νόῳ δὴ ἔχοντες ἀπαλλάσσεσθαι καὶ αὐτοὶ ἐπὶ 
τὴν ἑωυτοῦ ἕκαστος· ἐπελθόντες δὲ ἔλεγον τάδε. “ὑμεῖς μὲν, ὦ Λακεδαιμόνιοι αὐτοῦ τῇδε μένοντες 
Ὑακίνθιά τε ἄγετε καὶ παίζετε, καταπροδόντες τοὺς συμμάχους· Ἀθηναῖοι δὲ ὡς ἀδικεόμενοι ὑπὸ 
ὑμέων χήτεΐ τε συμμάχων καταλύσονται τῷ Πέρσῃ οὕτω ὅκως ἄν δύνωνται· (2) καταλυσάμενοι δέ, 
δῆλα γὰρ ὅτι σύμμαχοι βασιλέος γινόμεθα, συστρατευσόμεθα ἐπ᾽ ἣν ἂν ἐκεῖνοι ἐξηγέωνται. ὑμεῖς 
δὲ τὸ ἐνθεῦτεν μαθήσεσθε ὁκοῖον ἄν τι ὑμῖν ἐξ αὐτοῦ ἐκβαίνῃ„. ταῦτα λεγόντων τῶν ἀγγέλων, οἱ 
ἔφοροι εἶπαν ἐπ᾽ ὅρκου καὶ δὴ δοκέειν εἶναι ἐν Ὀρεσθείῳ στείχοντας ἐπὶ τοὺς ξείνους. ξείνους γὰρ 
ἐκάλεον τοὺς βαρβάρους. (3) οἳ δὲ ὡς οὐκ εἰδότες ἐπειρώτων τὸ λεγόμενον, ἐπειρόμενοι δὲ ἐξέμαθον 
πᾶν τὸ ἐόν, ὥστε ἐν θώματι γενόμενοι ἐπορεύοντο τὴν ταχίστην διώκοντες· σὺν δέ σφι τῶν 
περιοίκων Λακεδαιμονίων λογάδες πεντακισχίλιοι ὁπλῖται τὠυτὸ τοῦτο ἐποίεον.
 | [9,11] XI. Ces troupes étaient parties de Sparte avec Pausanias. Les députés, 
qui n’en avaient aucune connaissance, allèrent trouver les éphores dès 
que le jour parut, dans l’intention, sans doute, de retourner chacun 
chez soi. « Lacédémoniens, leur dirent-ils, tandis que vous passez ici le 
temps à célébrer la fête d’Hyacinthe et à vous réjouir, vous 
trahissez la cause de vos alliés. Mais votre injustice à l’égard des 
Athéniens et le petit nombre de leurs confédérés vont les déterminer à 
faire la paix avec le roi, aux conditions qu’ils pourront en obtenir. 
Devenus ses alliés, ne doutez pas que nous ne marchions partout où 
nous conduiront ses lieutenants, et vous apprendrez alors ce qui en 
résultera pour vous. » Les députés ayant ainsi parlé, les éphores leur 
dirent avec serment que les troupes de Sparte étaient en marche 
contre les étrangers (tel était le nom qu’ils donnaient aux Barbares), et 
qu’ils les croyaient déjà arrivées à Orestium. Les députés, n’étant point 
instruits de ce qui s’était passé, leur demandèrent une explication. 
Quand on la leur eut donnée, ils furent fort surpris, et partirent en 
diligence pour les joindre. Cinq mille Lacédémoniens des villes voisines 
de Sparte, tous hommes choisis et pesamment armés, les accompagnèrent.
 |  | [9,12] οἳ μὲν δὴ ἐς τὸν Ἰσθμὸν ἠπείγοντο· Ἀργεῖοι δὲ ἐπείτε τάχιστα ἐπύθοντο τοὺς μετὰ Παυσανίεω 
ἐξεληλυθότας ἐκ Σπάρτης, πέμπουσι κήρυκα τῶν ἡμεροδρόμων ἀνευρόντες τὸν ἄριστον ἐς τὴν 
Ἀττικήν, πρότερον αὐτοὶ Μαρδονίῳ ὑποδεξάμενοι σχήσειν τὸν Σπαρτιήτην μὴ ἐξιέναι· (2) ὃς ἐπείτε 
ἀπίκετο ἐς τὰς Ἀθήνας ἔλεγε τάδε. “Μαρδόνιε, ἔπεμψάν με Ἀργεῖοι φράσοντά τοι ὅτι ἐκ 
Λακεδαίμονος ἐξελήλυθε ἡ νεότης, καὶ ὡς οὐ δυνατοὶ αὐτὴν ἔχειν εἰσὶ Ἀργεῖοι μὴ οὐκ ἐξιέναι. πρὸς 
ταῦτα τύγχανε εὖ βουλευόμενος„.
 | [9,12] XII. Tandis qu’ils se hâtaient de gagner l’isthme, les Argiens, qui 
avaient promis précédemment à Mardonius d’empêcher les Spartiates 
de se mettre en campagne, dépêchèrent à ce général le meilleur 
hémérodrome (courrier) qu’ils purent trouver, aussitôt qu’ils surent la 
nouvelle que Pausanias était parti de Sparte avec un corps de troupes. 
Lorsque le courrier fut arrivé à Athènes : « Mardonius, dit-il, les 
Argiens m’ont envoyé vous dire qu’il est sorti de la jeunesse de 
Lacédémone sans qu’ils aient pu l’empêcher. Profitez de cet avis pour 
prendre une bonne résolution. » Ayant ainsi parlé, il s’en retourna.
 |  | [9,13] ὃ μὲν δὴ εἴπας ταῦτα ἀπαλλάσσετο ὀπίσω, Μαρδόνιος δὲ οὐδαμῶς ἔτι πρόθυμος ἦν μένειν ἐν 
τῇ Ἀττικῇ, ὡς ἤκουσε ταῦτα. πρὶν μέν νυν ἢ πυθέσθαι ἀνεκώχευε, θέλων εἰδέναι τὸ παρ᾽ Ἀθηναίων, 
ὁκοῖόν τι ποιήσουσι, καὶ οὔτε ἐπήμαινε οὔτε ἐσίνετο γῆν τὴν Ἀττικήν, ἐλπίζων διὰ παντὸς τοῦ 
χρόνου ὁμολογήσειν σφέας· (2) ἐπεὶ δὲ οὐκ ἔπειθε, πυθόμενος πάντα λόγον, πρὶν ἢ τοὺς μετὰ 
Παυσανίεω ἐς τὸν Ἰσθμὸν ἐσβαλεῖν, ὑπεξεχώρεε ἐμπρήσας τε τὰς Ἀθήνας, καὶ εἴ κού τι ὀρθὸν ἦν 
τῶν τειχέων ἢ τῶν οἰκημάτων ἢ τῶν ἱρῶν, πάντα καταβαλὼν καὶ συγχώσας. (3) ἐξήλαυνε δὲ τῶνδε 
εἵνεκεν, ὅτι οὔτε ἱππασίμη ἡ χώρη ἦν ἡ Ἀττική, εἴ τε νικῷτο συμβαλών, ἀπάλλαξις οὐκ ἦν ὅτι μὴ 
κατὰ στεινόν, ὥστε ὀλίγους σφέας ἀνθρώπους ἴσχειν. ἐβουλεύετο ὦν ἐπαναχωρήσας ἐς τὰς Θήβας 
συμβαλεῖν πρὸς πόλι τε φιλίῃ καὶ χώρῃ ἱππασίμῳ.
 | [9,13] XIII. Ce nouvelle fit perdre à Mardonius l’envie de demeurer plus 
longtemps dans l’Attique. Il y était resté avant que de l’avoir apprise, 
parce qu’il voulait savoir à quoi se détermineraient les Athéniens. Il 
n’avait pas encore ravagé leurs terres, et n’y avait fait aucun dégât, 
espérant toujours qu’ils s’accommoderaient avec lui. Mais n’ayant pu 
les y engager, instruit de tous leurs desseins, il se retira avant que 
Pausanias fût arrivé avec ses troupes à l’isthme. En sortant d’Athènes, 
il y mit le feu, et fit abattre tout ce qui subsistait encore, murs et 
édifices, tant sacrés que profanes. Il en partit parce que l’Attique n’est 
pas commode pour la cavalerie, et parce que, dans le cas où il aurait 
été vaincu, il n’aurait pu se retirer que par des défilés, où un petit 
nombre d’hommes auraient suffi pour l’arrêter. Il résolut donc de 
retourner à Thèbes, afin de combattre près d’une ville amie, et dans un 
pays commode pour la cavalerie.
 |  | [9,14] Μαρδόνιος μὲν δὴ ὑπεξεχώρεε, ἤδη δὲ ἐν τῇ ὁδῷ ἐόντι αὐτῷ ἦλθε ἀγγελίη πρόδρομον ἄλλην 
στρατιὴν ἥκειν ἐς Μέγαρα, Λακεδαιμονίων χιλίους· πυθόμενος δὲ ταῦτα ἐβουλεύετο θέλων εἴ κως 
τούτους πρῶτον ἕλοι. ὑποστρέψας δὲ τὴν στρατιὴν ἦγε ἐπὶ τὰ Μέγαρα· ἡ δὲ ἵππος προελθοῦσα 
κατιππάσατο χώρην τὴν Μεγαρίδα. ἐς ταύτην δὴ ἑκαστάτω τῆς Εὐρώπης τὸ πρὸς ἡλίου δύνοντος ἡ 
Περσικὴ αὕτη στρατιὴ ἀπίκετο.
 | [9,14] XIV. Il était déjà en marche, lorsqu’un courrier vint à toutes jambes 
lui annoncer qu’un autre corps de mille Lacédémoniens allait du côté de 
Mégare. Aussitôt il délibéra sur les moyens de l’intercepter, comme il le 
désirait. Il rebroussa chemin avec son armée, et la conduisit vers 
Mégare, faisant prendre les devants à la cavalerie, qui parcourut toute 
la Mégaride. Cette armée ne pénétra pas plus avant en Europe du côté 
de l’occident.
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