HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodote, Histoires, livre VII

Chapitres 215-219

  Chapitres 215-219

[7,215] Ξέρξης δέ, ἐπεὶ ἤρεσε τὰ ὑπέσχετο Ἐπιάλτης κατεργάσασθαι, αὐτίκα περιχαρὴς γενόμενος ἔπεμπε Ὑδάρνεα καὶ τῶν ἐστρατήγεε Ὑδάρνης· ὁρμέατο δὲ περὶ λύχνων ἁφὰς ἐκ τοῦ στρατοπέδου. τὴν δὲ ἀτραπὸν ταύτην ἐξεῦρον μὲν οἱ ἐπιχώριοι Μηλιέες, ἐξευρόντες δὲ Θεσσαλοῖσι κατηγήσαντο ἐπὶ Φωκέας, τότε ὅτε οἱ Φωκέες φράξαντες τείχεϊ τὴν ἐσβολὴν ἦσαν ἐν σκέπῃ τοῦ πολέμου· ἔκ τε τόσου δὴ κατεδέδεκτο ἐοῦσα οὐδὲν χρηστὴ Μηλιεῦσι. [7,215] CCXV. Les promesses d'Éphialtes plurent beaucoup à Xerxès, et lui donnèrent bien de la joie. Aussitôt il envoya Hydarnes avec les troupes qu'il commandait pour mettre ce projet à exécution. Ce général partit du camp à l'heure où l'on allume les flambeaux. Les Méliens, qui sont les habitants naturels de ce pays, découvrirent ce sentier, et ce fut par là qu'ils conduisirent les Thessaliens contre les Phocidiens lorsque ceux-ci, ayant fermé d'un mur le passage des Thermopyles, se furent mis à couvert de leurs incursions; et depuis un si long temps il était prouvé que ce sentier n'avait été d'aucune utilité aux Méliens.
[7,216] ἔχει δὲ ὧδε ἀτραπὸς αὕτη· ἄρχεται μὲν ἀπὸ τοῦ Ἀσωποῦ ποταμοῦ τοῦ διὰ τῆς διασφάγος ῥέοντος, οὔνομα δὲ τῷ ὄρεϊ τούτῳ καὶ τῇ ἀτραπῷ τὠυτὸ κεῖται, Ἀνόπαια· τείνει δὲ Ἀνόπαια αὕτη κατὰ ῥάχιν τοῦ ὄρεος, λήγει δὲ κατά τε Ἀλπηνὸν πόλιν, πρώτην ἐοῦσαν τῶν Λοκρίδων πρὸς τῶν Μηλιέων, καὶ κατὰ Μελαμπύγου τε καλεόμενον λίθον καὶ κατὰ Κερκώπων ἕδρας, τῇ καὶ τὸ στεινότατον ἐστί. [7,216] CCXVI. En voici la description : il commence à l'Asope, qui coule par l'ouverture de la montagne qui porte le nom d'Anopée, ainsi que le sentier. Il va par le haut de la montagne, et finit vers la ville d'Alpènes, la première du pays des Locriens du côté des Méliens, près de la roche appelée Mélampyge et de la demeure des Cercopes. C'est là que le chemin est le plus étroit.
[7,217] κατὰ ταύτην δὴ τὴν ἀτραπὸν καὶ οὕτω ἔχουσαν οἱ Πέρσαι, τὸν Ἀσωπὸν διαβάντες, ἐπορεύοντο πᾶσαν τὴν νύκτα, ἐν δεξιῇ μὲν ἔχοντες ὄρεα τὰ Οἰταίων, ἐν ἀριστερῇ δὲ τὰ Τρηχινίων. ἠώς τε δὴ διέφαινε καὶ οἳ ἐγένοντο ἐπἀκρωτηρίῳ τοῦ ὄρεος. (2) κατὰ δὲ τοῦτο τοῦ ὄρεος ἐφύλασσον, ὡς καὶ πρότερόν μοι εἴρηται, Φωκέων χίλιοι ὁπλῖται, ῥυόμενοί τε τὴν σφετέρην χώρην καὶ φρουρέοντες τὴν ἀτραπόν. μὲν γὰρ κάτω ἐσβολὴ ἐφυλάσσετο ὑπὸ τῶν εἴρηται· τὴν δὲ διὰ τοῦ ὄρεος ἀτραπὸν ἐθελονταὶ Φωκέες ὑποδεξάμενοι Λεωνίδῃ ἐφύλασσον. [7,217] CCXVII. Les Perses, ayant passé l'Asope près du sentier dont j'ai fait la description, marchèrent toute la nuit, ayant à droite les monts des Oetéens et à gauche ceux des Trachiniens. Ils étaient déjà sur le sommet de la montagne lorsque l'aurore commença à paraître. On avait placé en cet endroit, comme je l'ai dit plus haut, mille Phocidiens pesamment armés pour garantir leur pays de l'invasion des Barbares et pour garder le sentier, car le passage inférieur était défendu par les troupes dont j'ai parlé, et les Phocidiens avaient promis d'eux-mêmes à Léonidas de garder celui de la montagne.
[7,218] ἔμαθον δὲ σφέας οἱ Φωκέες ὧδε ἀναβεβηκότας· ἀναβαίνοντες γὰρ ἐλάνθανον οἱ Πέρσαι τὸ ὄρος πᾶν ἐὸν δρυῶν ἐπίπλεον. ἦν μὲν δὴ νηνεμίη, ψόφου δὲ γινομένου πολλοῦ, ὡς οἰκὸς ἦν φύλλων ὑποκεχυμένων ὑπὸ τοῖσι ποσί, ἀνά τε ἔδραμον οἱ Φωκέες καὶ ἐνέδυνον τὰ ὅπλα, καὶ αὐτίκα οἱ βάρβαροι παρῆσαν. (2) ὡς δὲ εἶδον ἄνδρας ἐνδυομένους ὅπλα, ἐν θώματι ἐγένοντο· ἐλπόμενοι γὰρ οὐδένα σφι φανήσεσθαι ἀντίξοον ἐνεκύρησαν στρατῷ. ἐνθαῦτα Ὑδάρνης καταρρωδήσας μὴ οἱ Φωκέες ἔωσι Λακεδαιμόνιοι, εἴρετο Ἐπιάλτην ὁποδαπὸς εἴη στρατός, πυθόμενος δὲ ἀτρεκέως διέτασσε τοὺς Πέρσας ὡς ἐς μάχην. (3) οἱ δὲ Φωκέες ὡς ἐβάλλοντο τοῖσι τοξεύμασι πολλοῖσί τε καὶ πυκνοῖσι, οἴχοντο φεύγοντες ἐπὶ τοῦ ὄρεος τὸν κόρυμβον, ἐπιστάμενοι ὡς ἐπὶ σφέας ὁρμήθησαν ἀρχήν, καὶ παρεσκευάδατο ὡς ἀπολεόμενοι. οὗτοι μὲν δὴ ταῦτα ἐφρόνεον, οἱ δὲ ἀμφὶ Ἐπιάλτην καὶ Ὑδάρνεα Πέρσαι Φωκέων μὲν οὐδένα λόγον ἐποιεῦντο, οἳ δὲ κατέβαινον τὸ ὄρος κατὰ τάχος. [7,218] CCXVIII. Les Perses montaient sans être aperçus, les chênes dont est couverte cette montagne empêchant de les voir. Le temps étant calme, les Phocidiens les découvrirent aux bruits que faisaient sous leurs pieds les feuilles des arbres, comme cela était naturel. Aussitôt ils accoururent, se revêtirent de leurs armes, et dans l'instant parurent les Barbares. Les Perses, qui ne s'attendaient point à rencontrer d'ennemis, furent surpris à la vue d'un corps de troupes qui s'armait. Alors Hydarnes, craignant que ce ne fussent des Lacédémoniens, demanda à Ephialtes de quel pays étaient ces troupes. Instruit de la vérité, il rangea les Perses en bataille. Les Phocidiens, accablés d'une nuée de flèches, s'enfuirent sur la cime de la montagne ; et, croyant que ce corps d'armée était venu exprès pour les attaquer, ils se préparèrent à les recevoir comme des gens qui se dévouent à la mort. Telle était la résolution des Phocidiens. Mais Hydarnes et les Perses, guidés par Ephialtes, descendirent à la hâte de la montagne sans prendre garde seulement à eux.
[7,219] τοῖσι δὲ ἐν Θερμοπύλῃσι Ἑλλήνων πρῶτον μὲν μάντις Μεγιστίης ἐσιδὼν ἐς τὰ ἱρὰ ἔφρασε τὸν μέλλοντα ἔσεσθαι ἅμα ἠοῖ σφι θάνατον, ἐπὶ δὲ καὶ αὐτόμολοι ἦσαν οἱ ἐξαγγείλαντες τῶν Περσέων τὴν περίοδον. οὗτοι μὲν ἔτι νυκτὸς ἐσήμηναν, τρίτοι δὲ οἱ ἡμεροσκόποι καταδραμόντες ἀπὸ τῶν ἄκρων ἤδη διαφαινούσης ἡμέρης. (2) ἐνθαῦτα ἐβουλεύοντο οἱ Ἕλληνες, καί σφεων ἐσχίζοντο αἱ γνῶμαι· οἳ μὲν γὰρ οὐκ ἔων τὴν τάξιν ἐκλιπεῖν, οἳ δὲ ἀντέτεινον. μετὰ δὲ τοῦτο διακριθέντες οἳ μὲν ἀπαλλάσσοντο καὶ διασκεδασθέντες κατὰ πόλις ἕκαστοι ἐτράποντο, οἳ δὲ αὐτῶν ἅμα Λεωνίδῃ μένειν αὐτοῦ παρεσκευάδατο. [7,219] CCXIX. Le devin Mégistias, ayant consulté les entrailles des victimes, apprit le premier aux Grecs qui gardaient le passage des Thermopyles qu'ils devaient périr le lendemain au lever de l'aurore. Ensuite des transfuges les avertirent du circuit que faisaient les Perses ; et aussitôt ils firent part de cet avis à tout le camp, quoiqu'il fût encore nuit. Enfin le jour parut, et les héméroscopes accoururent de dessus les hauteurs. Dans le conseil tenu à ce sujet, les sentiments furent partagés : les uns voulaient qu'on demeurât dans ce poste, et les autres étaient d'un avis contraire. On se sépara après cette délibération ; les uns partirent et se dispersèrent dans leurs villes respectives, les autres se préparèrent à rester avec Léonidas.


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Dernière mise à jour : 11/01/2006