HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nysse, Traité sur la virginité

Chapitre 13, par 1

  Chapitre 13, par 1

[13,1] Κεφάλαιον ιγʹ Ὅτι ἀρχὴ τῆς ἑαυτοῦ ἐπιμελείας ἀπαλλαγὴ τοῦ γάμου ἐστίν. Εἰ οὖν μέλλομεν ἀναλύειν ἐντεῦθεν καὶ σὺν Χριστῷ γίνεσθαι, πάλιν ἐκ τοῦ τελευταίου προσήκει τῆς ἀναλύσεως ἄρξασθαι, ὥσπερ οἱ τῶν οἰκείων ἀποξενωθέντες, ἐπειδὰν ἐπιστρέφωσιν ὅθεν ὥρμησαν, πρῶτον ἐκεῖνον καταλείπουσι τὸν τόπον τελευταῖον προϊόντες συνέτυχον. Ἐπεὶ οὖν τοῦ χωρισμοῦ τῆς ἐν τῷ παραδείσῳ ζωῆς τὸ τελευταῖον γάμος ἐστί, τοῦτον πρῶτον καταλιπεῖν ὥσπερ τινὰ σταθμὸν ἔσχατον τοῖς πρὸς τὸν Χριστὸν ἀναλύουσιν ὑφηγεῖται λόγος· εἶτα τῆς περὶ τὴν γῆν ταλαιπωρίας ἀναχωρῆσαι, ἐνιδρύνθη μετὰ τὴν ἁμαρτίαν ἄνθρωπος· ἐπὶ τούτῳ ἔξω τῶν τῆς σαρκὸς προκαλυμμάτων γενέσθαι, τοὺς «δερματίνους χιτῶνας», τουτέστι «τὸ φρόνημα τῆς σαρκὸς» ἐκδυσαμένους, καὶ πάντα «ἀπειπαμένους τὰ κρυπτὰ τῆς αἰσχύνης», μηκέτι τῇ συκῇ τοῦ πικροῦ βίου ὑποσκιάζεσθαι, ἀλλ´ ἀπορρίψαντας τὰ ἐκ τῶν προσκαίρων τούτων φύλλων τῆς ζωῆς προκαλύμματα ἐν ὀφθαλμοῖς γίνεσθαι πάλιν τοῦ κτίσαντος, τήν τε κατὰ γεῦσιν καὶ ὄψιν ἀπάτην ἀπώσασθαι, σύμβουλόν τε μηκέτι τὸν ἰοβόλον ὄφιν, ἀλλὰ τὴν ἐντολὴν τοῦ θεοῦ μόνην ἔχειν. Αὕτη δέ ἐστι τὸ τοῦ καλοῦ μόνου ἅπτεσθαι, τὴν δὲ τοῦ πονηροῦ γεῦσιν ἀπώσασθαι, ὡς ἐκεῖθεν ἡμῖν τῆς τῶν κακῶν ἀκολουθίας τὴν ἀρχὴν λαβούσης, ἐκ τοῦ μὴ θελῆσαι τὸ κακὸν ἀγνοῆσαι. Διὸ καὶ ἀπερρήθη τοῖς πρωτοπλάστοις τὸ μὴ μετὰ τοῦ καλοῦ καὶ τὴν τῶν ἐναντίων γνῶσιν λαβεῖν, ἀλλ´ ἀποσχέσθαι μὲν «τοῦ γνωστοῦ καλοῦ τε καὶ πονηροῦ», καθαρὸν δὲ καὶ ἀμιγὲς καὶ ἀμέτοχον τοῦ κακοῦ τὸ ἀγαθὸν καρποῦσθαι· ὅπερ οὐδὲν ἄλλο ἐστίν, ὥς γε ἐμὸς λόγος, μετὰ τοῦ θεοῦ εἶναι μόνου καὶ ταύτην ἄπαυστον ἔχειν καὶ διηνεκῆ τὴν τρυφὴν καὶ μὴ συγκαταμιγνύειν τῇ ἀπολαύσει τοῦ καλοῦ τὰ πρὸς τὸ ἐναντίον ἀφέλκοντα. Καὶ εἰ χρὴ τολμήσαντα εἰπεῖν, τάχα οὕτως ἄν τις ἀπὸ τοῦ κόσμου τούτου, ὃς «ἐν τῷ πονηρῷ κεῖται», ἁρπαγείη πάλιν εἰς τὸν παράδεισον, ἐν καὶ Παῦλος γενόμενος ἤκουσέ τε καὶ εἶδε τὰ ἄρρητα καὶ ἀθέατα, οὐκ ἐξὸν ἀνθρώπῳ λαλῆσαι. [13,1] Chapitre 13 : Le soin de soi-même commence avec l'affranchissement du mariage. Si donc nous devons dès maintenant partir de là et être avec le Christ, il faut entreprendre ce départ en commençant au dernier point d'arrivée, comme les exilés vivant loin de chez eux qui, lorsqu'ils s'en retournent dans leur pays d'origine, quittent d'abord ce lieu où ils se sont trouvés arriver en dernier. Puisque le mariage constitue donc le dernier degré dans l'éloignement de la vie paradisiaque, notre traité suggère à ceux qui partent vers le Christ de quitter d'abord le mariage, comme une étape ultime; puis de se soustraire à la misère terrestre où l'homme a été établi après le péché; ensuite de sortir des revêtements de la chair, dépouillant les "tuniques de peaux", c'est-à-dire "les pensées de la chair", et "répudiant toutes les choses honteuses qui se font en secret". Il suggère encore de ne plus se couvrir à l'ombre du figuier de la vie amère, mais, rejetant ce feuillage caduc qui enveloppe la vie, de paraître à nouveau devant les yeux de son Créateur, de repousser les illusions du goût et de la vue, de prendre pour conseiller non plus le serpent venimeux, mais le seul précepte de Dieu. Or celui-ci demande de s'attacher au bien seul et de repousser toute velléité de goûter au mal, parce que l'engrenage des maux a commencé pour nous avec le refus d'ignorer le mal. C'est pourquoi il fut non seulement interdit aux premiers hommes de prendre avec le bien la connaissance des éléments contraires, mais il leur fut prescrit de s'abstenir de la connaissance conjuguée du bien et du mal, et de cueillir le bien dans sa pureté, sans mélange et sans participation au mal: ce qui n'est rien d'autre, à mon avis du moins, qu'être avec Dieu seul, posséder ces délices sans interruption et sans fin, et ne point mêler a la jouissance du bien ce qui entraîne son contraire. Et s'il faut avoir la hardiesse de le dire, peut-être qu'ainsi un homme pourrait encore être ravi hors de ce monde, qui gît au pouvoir du Mauvais, jusqu'au paradis où Paul se trouvait aussi quand il entendit et vit les choses ineffables, invisibles, dont il n'est pas permis à un homme de parler.


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Dernière mise à jour : 28/05/2009