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Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nysse, Épitaphe de Flacille

Chapitre 5

  Chapitre 5

[5] εἰ φιλανθρωπίας ἦν καιρός, συνέτρεχεν αὐτῷ πρὸς τὸ ἀγαθὸν τοῦτο καὶ προέτρεχεν· ἴσος ἦν ζυγὸς ἑκατέρωθεν τῇ τῆς φιλανθρωπίας ῥοπῇ. μαρτυρεῖ δὲ τῷ λόγῳ τά τε πρότερα ἀριθμὸν νικῶντα καὶ τὰ ἐπὶ τοῦ παρόντος κηρύγματα, νῦν παρὰ τοῦ κήρυκος τῆς ἀληθείας ἠκούσαμεν. εἰ τὸ εὐσεβὲς ἐπιζητεῖς, κοινὸς ἦν ἀμφοτέρων πρὸς εὐσέβειαν δρόμος, εἰ τὸ προνοητικόν, εἰ τὸ δίκαιον, εἰ ἄλλο τι τῶν πρὸς τὸ κρεῖττον σπουδαζομένων, πάντα ἐν ἁμίλλῃ ἦν ἀλλήλους νικᾶν ἐν ταῖς εὐποιΐαις φιλονικούντων καὶ οὐκ ἦν ἡττώμενος. ἴση τις ἦν ἀμφοτέρων ἐπ´ ἀλλήλοις χάρις· μὲν ἀρετῆς ἆθλον εἶχε τὸν τῆς οἰκουμένης προτεταγμένον, δὲ μικρὰν ἡγεῖτο γῆς τε καὶ θαλάττης τὴν ἐξουσίαν συγκρίσει τοῦ κατ´ αὐτὴν εὐτυχήματος. ἴσας ἀλλήλοις ἀντιπαρεῖχον τὰς εὐφροσύνας ἀλλήλους τε βλέποντες καὶ ὑπ´ ἀλλήλων ὁρώμενοι· μὲν τοιοῦτος ὢν οἷός ἐστι (ποῖον γὰρ ἄν τις κάλλος ὑπὲρ τὸ φαινόμενον δείξειεν; καὶ εἴη γε διαρκέσαι καὶ εἰς ἐκγόνων ζωὴν τὸ ὁρώμενον), τὴν δέ, οἵα τις ἦν, οὐκ ἔστιν ὑποδεῖξαι τῷ λόγῳ· οὐ γὰρ περιλέλειπταί τι αὐτῆς δι´ ἀκριβείας παρὰ τῆς τέχνης ὁμοίωμα, ἀλλ´ εἰ καί τι γέγονεν ἐν γραφαῖς ἐν πλάσμασιν, πάντα τῆς ἀληθείας ἐστὶν ἐνδεέστερα. [5] S’agissait-il d’humanité, elle rivalisait avec lui, ou même le dépassait dans son empressement. C’était un penchant naturel qui les portait à faire le bonheur des hommes. Je puis citer à l’appui de mes paroles une foule d’actions que je prendrais toutes parmi celles qu’on racontait, et que répètent aujourd’hui les organes de la vérité. Voulez-vous que ce soit la piété ? l’un et l’autre la recherchaient avec la même ardeur. La prudence, la justice, ou quelque autre de ces vertus qui sont l’apanage des gens de bien ? Ah ! mes frères, toutes étaient l’objet de leur rivalité ! Chacun des deux l’emportait sur l’autre en bienfaits et en bonnes oeuvres, et cependant jamais l’un n’était inférieur à l’autre. Un amour mutuel, une aimable sympathie étaient le gage de leur union. En récompense de ses vertus, elle possédait un héros qui commande l’univers, et à son tour le prince estimait bien moins l’Empire de la terre et de la mer, et le souverain pouvoir, que le bonheur d’avoir trouvé une telle compagne ; le bonheur réciproque qu’ils se donnaient éclatait dans leurs regards toutes les fois qu’ils se rencontraient. L’un était tel qu’il nous paraît ; et qui pourrait nous montrer une beauté plus parfaite, beauté qui se serait perpétuée aussi brillante dans tous ses neveux ; celle de l’autre, on ne saurait la peindre avec des paroles, car il n’existe pas de portraits, il n’y a pas de tableaux, quel que soit l’art avec lequel ils aient été faits, qui ne soient au-dessous de ce modèle.


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Dernière mise à jour : 29/04/2009