HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre IX

Chapitre 10, par. 4

  Chapitre 10, par. 4

[9,10,4] <222> Γενόμενος δ' ἐν ταύτῃ τῇ συντάξει καὶ παρασκευῇ διεφθάρη τὴν διάνοιαν ὑπὸ τύφου καὶ χαυνωθεὶς θνητῇ περιουσίᾳ τῆς ἀθανάτου καὶ πρὸς ἅπαντα διαρκοῦς τὸν χρόνον ἰσχύος ὠλιγώρησεν: αὕτη δὲ ἦν πρὸς τὸν θεὸν εὐσέβεια καὶ τὸ τηρεῖν τὰ νόμιμα. <223> ὤλισθε δὲ ὑπ' εὐπραξίας καὶ κατηνέχθη πρὸς τὰ τοῦ πατρὸς ἁμαρτήματα, πρὸς κἀκεῖνον τῶν ἀγαθῶν λαμπρότης καὶ τὸ μέγεθος τῶν πραγμάτων οὐ δυνηθέντα προστῆναι καλῶς αὐτῶν ἤγαγεν. ἐνστάσης δ' ἡμέρας ἐπισήμου καὶ πάνδημον ἑορτὴν ἐχούσης ἐνδὺς ἱερατικὴν στολὴν εἰσῆλθεν εἰς τὸ τέμενος θυσιάσων ἐπὶ τοῦ χρυσοῦ βωμοῦ τῷ θεῷ. <224> τοῦ δ' ἀρχιερέως Ἀζαρία ὄντων σὺν αὐτῷ ἱερέων ὀγδοήκοντα κωλύοντος αὐτόν, οὐ γὰρ ἐξὸν ἐπιθύειν εἶπον, μόνοις δ' ἐφεῖσθαι τοῦτο ποιεῖν τοῖς ἐκ τοῦ Ἀαρῶνος γένους, καταβοώντων δ' ἐξιέναι καὶ μὴ παρανομεῖν εἰς τὸν θεόν, ὀργισθεὶς ἠπείλησεν αὐτοῖς θάνατον, εἰ μὴ τὴν ἡσυχίαν ἄξουσι. <225> μεταξὺ δὲ σεισμὸς ἐκλόνησε τὴν γῆν μέγας καὶ διαστάντος τοῦ ναοῦ φέγγος ἡλίου λαμπρὸν ἐξέλαμψε καὶ τῇ τοῦ βασιλέως ὄψει προσέπεσεν, ὡς τῷ μὲν εὐθέως λέπραν ἐπιδραμεῖν, πρὸ δὲ τῆς πόλεως πρὸς τῇ καλουμένῃ Ἐρωγῇ τοῦ ὄρους ἀπορραγῆναι τὸ ἥμισυ τοῦ κατὰ τὴν δύσιν καὶ κυλισθὲν τέσσαρας σταδίους ἐπὶ τὸ ἀνατολικὸν ὄρος στῆναι, ὡς τάς τε παρόδους ἐμφραγῆναι καὶ τοὺς παραδείσους τοὺς βασιλικούς. <226> ἐπεὶ δὲ κατειλημμένην τὴν ὄψιν τοῦ βασιλέως ὑπὸ τῆς λέπρας εἶδον οἱ ἱερεῖς, ἔφραζόν τε αὐτῷ τὴν συμφορὰν καὶ ἐκέλευον ἐξιέναι τῆς πόλεως ὡς ἐναγῆ. δ' ὑπ' αἰσχύνης τε τοῦ συμβεβηκότος δεινοῦ καὶ τοῦ μηκέτ' αὐτῷ παρρησίαν εἶναι τὸ κελευόμενον ἐποίει, τῆς ὑπὲρ ἄνθρωπον διανοίας καὶ τῶν διὰ τοῦτο εἰς τὸν θεὸν ἀσεβημάτων ταλαίπωρον οὕτως καὶ οἰκτρὰν ὑπομείνας δίκην. <227> καὶ χρόνον μέν τινα διῆγεν ἔξω τῆς πόλεως ἰδιώτην ἀποζῶν βίον τοῦ παιδὸς αὐτῷ Ἰωθάμου τὴν ἀρχὴν παραλαβόντος, ἔπειτα ὑπὸ λύπης καὶ ἀθυμίας τῆς ἐπὶ τοῖς γεγενημένοις ἀπέθανεν, ἔτη μὲν βιώσας ὀκτὼ καὶ ἑξήκοντα, τούτων δὲ βασιλεύσας πεντηκονταδύο. ἐκηδεύθη δὲ μόνος ἐν τοῖς ἑαυτοῦ κήποις. [9,10,4] Tandis qu’il était occupé à ces arrangements et préparatifs, il perdit la raison dans les fumées de l’orgueil : gonflé de cette prospérité périssable, il fit bon marché de la puissance immortelle et capable de durer toujours, — je veux dire la piété envers Dieu et l’observance des lois. C’est ainsi qu’il fut perdu par ses succès et retomba aux fautes de son père, où le précipitèrent à son tour l’éclat de sa fortune et la grandeur de ses biens, qu’il ne sut pas diriger sagement. Lors d’un jour de fête important, qui comportait une réunion de tout le peuple, il se revêtit du vêtement pontifical et pénétra dans le sanctuaire pour offrir de l’encens à Dieu sur l’autel d’or. Comme le grand-prêtre Azarias, assisté de quatre-vingts prêtres, voulut l’en empêcher, — car il n’était pas permis au roi, disaient-ils, d’offrir sur l’autel, et seuls en avaient le droit ceux de la famille d’Aaron, — et qu’ils lui criaient de sortir sans pécher envers Dieu, dans sa fureur il les menaça de mort, s’ils ne se tenaient tranquilles. Mais, à ce moment, une forte secousse ébranla la terre, et le Temple s’étant entrouvert, la lumière éclatante du soleil eu jaillit et tomba sur la face du roi, de sorte qu’aussitôt la lèpre l’envahit et, devant la ville, près de l’endroit appelé Erogé, la moitié de la montagne d’Occident fut arrachée et, après avoir roulé quatre stades, s’arrêta vers le mont d’Orient, de façon à obstruer les voies d’accès et les jardins du roi. Lorsque les prêtres virent le visage du roi envahi par la lèpre, ils lui annoncèrent son malheur et l’invitèrent à sortir de la ville comme impur. Et lui, dans la honte de l’affreux événement et dans l’impossibilité désormais de se mouvoir librement, obéit à leur injonction : tel fut le misérable et pitoyable châtiment qu’il eut à subir pour des prétentions trop au-dessus de la condition humaine et les impiétés où elles l’entraînèrent à l’égard de Dieu. Il demeura nu certain temps en dehors de la ville,menant une vie de simple particulier ; son fils Jotham le remplaçait au pouvoir. Enfin, il mourut du chagrin et du découragement causés par son malheur, après avoir vécu soixante-huit ans, dont il régna cinquante-deux. Il fut enseveli seul dans ses propres jardins.


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Dernière mise à jour : 17/09/2009