HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre VIII

Chapitre 15, par. 4

  Chapitre 15, par. 4

[8,15,4] (4)<401> Καλέσας δὲ Ἄχαβος τοὺς αὑτοῦ προφήτας ὡσεὶ τετρακοσίους τὸν ἀριθμὸν ὄντας ἐκέλευσεν ἔρεσθαι τοῦ θεοῦ, εἰ δίδωσιν αὐτῷ στρατευσαμένῳ ἐπὶ Ἄδερα νίκην καὶ καθαίρεσιν τῆς πόλεως, δι' ἣν ἐκφέρειν μέλλει τὸν πόλεμον. <402> τῶν δὲ προφητῶν συμβουλευσάντων ἐκστρατεῦσαι, κρατήσειν γὰρ τοῦ Σύρου καὶ λήψεσθαι ὑποχείριον αὐτὸν ὡς καὶ τὸ πρῶτον, συνεὶς ἐκ τῶν λόγων Ἰωσάφατος, ὅτι ψευδοπροφῆται τυγχάνουσιν, ἐπύθετο τοῦ Ἀχάβου εἰ καὶ ἕτερός τίς ἐστι προφήτης τοῦ θεοῦ, ἵνα ἀκριβέστερον μάθωμεν περὶ τῶν μελλόντων.” δ' Ἄχαβος εἶναι μὲν ἔφη, <403> μισεῖν δ' αὐτὸν κακὰ προφητεύσαντα καὶ προειπόντα ὅτι τεθνήξεται νικηθεὶς ὑπὸ τοῦ Σύρου, ἐν φρουρᾷ δὲ νῦν αὐτὸν ἔχειν: καλεῖσθαι δὲ Μιχαίαν, υἱὸν δ' εἶναι Ὀμβλαίου: τοῦ δ' Ἰωσαφάτου κελεύσαντος αὐτὸν προαχθῆναι πέμψας εὐνοῦχον ἄγει τὸν Μιχαίαν. <404> κατὰ δὲ τὴν ὁδὸν ἐδήλωσεν αὐτῷ εὐνοῦχος πάντας τοὺς ἄλλους προφήτας νίκην τῷ βασιλεῖ προειρηκέναι. δὲ οὐκ ἐξὸν αὐτῷ καταψεύσασθαι τοῦ θεοῖ φήσας, ἀλλ' ἐρεῖν ὅτι ἂν αὐτῷ περὶ τοῦ βασιλέως <αὐτὸς> εἴπῃ, ὡς ἧκε πρὸς τὸν Ἄχαβον καὶ λέγειν αὐτῷ τἀληθὲς οὗτος ἐνωρκίσατο, δεῖξαι τὸν θεὸν αὐτῷ φεύγοντας τοὺς Ἰσραηλίτας ἔφη καὶ διωκομένους ὑπὸ τῶν Σύρων καὶ διασκορπιζομένους ὑπ' αὐτῶν εἰς τὰ ὄρη, καθάπερ ποιμένων ἠρημωμένα ποίμνια. <405> ἔλεγε δὲ σημαίνειν τοὺς μὲν μετ' εἰρήνης ἀναστρέψειν εἰς τὰ ἴδια, πεσεῖσθαι δ' αὐτὸν μόνον ἐν τῇ μάχῃ. ταῦτα φήσαντος τοῦ Μιχαία πρὸς Ἰωσάφατον Ἄχαβοςἀλλ' ἔγωγε μικρὸν ἔμπροσθεν ἐδήλωσά σοι τὴν τἀνθρώπου πρός με διάθεσιν, καὶ ὅτι μοι τὰ χείρω προεφήτευσε.” τοῦ δὲ Μιχαία εἰπόντος, <406> ὡς προσῆκεν αὐτῷ πάντων ἀκροᾶσθαι τῶν ὑπὸ τοῦ θεοῦ προλεγομένων, καὶ ὡς παρορμῶσιν αὐτὸν οἱ ψευδοπροφῆται ποιήσασθαι τὸν πόλεμον ἐλπίδι νίκης, καὶ ὅτι δεῖ πεσεῖν αὐτὸν μαχόμενον, αὐτὸς μὲν ἦν ἐπ' ἐννοίᾳ, Σεδεκίας δέ τις τῶν ψευδοπροφητῶν προσελθὼν Μιχαίᾳ μὲν μὴ προσέχειν παρῄνει: <407> λέγειν γὰρ αὐτὸν οὐδὲν ἀληθές: τεκμηρίῳ δὲ ἐχρήσατο οἷς Ἠλίας προεφήτευσεν τούτου κρείττων τὰ μέλλοντα συνιδεῖν: καὶ γὰρ τοῦτον ἔλεγε προφητεύσαντα ἐν Ἱεζερήλα πόλει ἐν τῷ Ναβώθου ἀγρῷ τὸ αἷμα αὐτοῦ κύνας ἀναλιχμήσεσθαι προειπεῖν, καθὼς καὶ Ναβώθου τοῦ δι' αὐτὸν καταλευσθέντος ὑπὸ τοῦ ὄχλου. <408> δῆλον οὖν, ὅτι οὗτος ψεύδεται τῷ κρείττονι προφήτῃ τἀναντία λέγων ἀπὸ ἡμερῶν τριῶν φάσκων τεθνήξεσθαι. γνώσεσθε δ' εἴπερ ἐστὶν ἀληθὴς καὶ τοῦ θείου πνεύματος ἔχει τὴν δύναμιν: εὐθὺς γὰρ ῥαπισθεὶς ὑπ' ἐμοῦ βλαψάτω μου τὴν χεῖρα, ὥσπερ Ἰάδαος τὴν Ἱεροβοάμου τοῦ βασιλέως συλλαβεῖν θελήσαντος ἀπεξήρανε δεξιάν: ἀκή <409> κοας γὰρ οἶμαι τοῦτο πάντως γενόμενον.” ὡς οὖν πλήξαντος αὐτοῦ τὸν Μιχαίαν μηδὲν συνέβη παθεῖν, Ἄχαβος θαρρήσας ἄγειν τὴν στρατιὰν πρόθυμος ἦν ἐπὶ τὸν Σύρον: ἐνίκα γὰρ οἶμαι τὸ χρεὼν καὶ πιθανωτέρους ἐποίει τοῦ ἀληθοῦς τοὺς ψευδοπροφήτας, ἵνα λάβῃ τὴν ἀφορμὴν τοῦ τέλους. Σεδεκίας σιδήρεα ποιήσας κέρατα λέγει πρὸς Ἄχαβον, ὡς θεὸν αὐτῷ σημαίνειν τούτοις ἅπασαν καταστρέψεσθαι τὴν Συρίαν. <410> Μιχαίαν δὲ μετ' οὐ πολλὰς ἡμέρας εἰπόντα τὸν Σεδεκίαν ταμιεῖον ἐκ ταμιείου κρυβόμενον ἀμείψειν ζητοῦντα φυγεῖν τῆς ψευδολογίας τὴν δίκην, ἐκέλευσεν βασιλεὺς ἀπαχθέντα φυλάττεσθαι πρὸς Ἀχάμωνα τὸν τῆς πόλεως ἄρχοντα καὶ χορηγεῖσθαι μηδὲν ἄρτου καὶ ὕδατος αὐτῷ περισσότερον. [8,15,4] 4. Achab appela donc ses prophètes, qui étaient au nombre de quatre cents environ, et les pria de demander à Dieu s’il lui accorderait, dans sa lutte contre Adad, de vaincre, et de détruire la ville pour laquelle il allait partir en guerre. Comme les prophètes conseillaient l’expédition, assurant qu’il triompherait du Syrien et l’aurait à sa merci ainsi que la première fois, Josaphat perçut à leur langage que c’étaient de faux prophètes et s’informa auprès d’Achab s’il n’y avait pas encore un autre prophète de Dieu « par qui, dit-il, nous soyons plus exactement instruits de l’avenir ». Achab répondit qu’il y en avait bien au, mais qu’il le haïssait parce qu il n’avait prophétisé que des malheurs et qu’il lui avait prédit qu’il mourrait, vaincu par le roi des Syriens : c’est pourquoi il le gardait maintenant en prison ; il s’appelait Michéas, fils de Yemblaeos<398>. Josaphat insiste pour qu’on le fasse venir ; Achab envoie un eunuque chercher Michéas. En chemin, l’eunuque révéla à ce dernier que tous les autres prophètes avaient prédit la victoire au roi. Mais celui-ci répondit qu’il n’avait pas le droit de faire mentir Dieu et qu’il dirait ce que Dieu même lui révélerait touchant le roi. Lorsqu’il fut arrivé auprès d’Achab et que ce dernier l’eut adjuré de dire la vérité, il déclara que Dieu lui avait montré les Israélites en fuite, poursuivis par les Syriens et dispersés dans les montagnes comme des troupeaux laissés sans bergers. Cela signifiait, ajoutait-il, que ceux-ci s’en retourneraient en paix chez eux, et que seul le roi tomberait dans la bataille. A ces paroles de Michéas, Achab s’écrie à Josaphat : « Je t’avais bien dit tout à l’heure les dispositions de cet homme à cet égard, et qu’il m’avait prophétisé les pires destins. » Et comme Michéas répétait qu’il ferait bien d’écouter toutes les paroles de Dieu, que les faux prophètes l’avaient encouragé à faire la guerre par l’espérance de la victoire et qu’il devait succomber dans la bataille, Achab tomba en proie à l’inquiétude ; mais Sédécias, un des faux prophètes, s’approcha et l’exhorta à négliger les propos de Michéas, car il ne disait rien de véridique. Il en donnait pour preuve les prophéties d’Élie, qui savait mieux que lui prévoir l’avenir. Ce dernier, en effet, disait-il, avait dit que les chiens lécheraient le sang d’Achab dans la ville d’Izara, dans le champ de Naboth, ainsi qu’il était arrivé à Naboth, lapidé par le peuple à cause de lui. « Il est donc manifeste que Michéas ment en contredisant un prophète supérieur à lui et en affirmant que le roi mourra d’ici trois jours. Mais vous allez reconnaître s’il est véridique et s’il possède la puissance de l’inspiration divine. Qu’à l’instant même, si je le frappe, il me paralyse la main, ainsi que Jadôn dessécha la droite du roi Jéroboam qui voulait le saisir : car tu as certainement, je pense, ouï parler de ce fait. » Et comme, en effet, il frappa Michéas impunément, Achab, rassuré, fut rempli d’ardeur pour mener son armée contra le Syrien : c’était, je crois, la fatalité qui l’emportait et faisait ajouter plus de foi aux faux prophètes qu’au vrai, afin de précipiter le dénouement. Cependant Sédécias, s’étant fabriqué des cornes de fer, dit à Achab que Dieu lui signifiait par là qu’il abattrait la Syrie tout entière. Mais comme Michéas disait que, dans peu de jours, Sédécias irait de cellier en cellier pour se cacher, cherchant à esquiver le châtiment de ses mensonges, le roi ordonna d’emmener l’importun pour qu’il fût mis en prison sous la garde d’Achamon<400>, le gouverneur de la ville, et de ne rien lui donner que du pain et de l’eau.


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Dernière mise à jour : 28/08/2009