[8,14,4] (4)<381> Ἀρξαμένου δὲ ἔαρος ἀναλαβὼν τὴν στρατιὰν ἦγεν ἐπὶ τοὺς Ἑβραίους, καὶ
γενόμενος πρὸς πόλει τινί, Ἀφεκὰ δ' αὐτὴν καλοῦσιν, ἐν μεγάλῳ στρατοπεδεύεται
πεδίῳ. Ἄχαβος δ' ἀπαντήσας αὐτῷ μετὰ τῆς δυνάμεως ἀντεστρατοπεδεύσατο: σφόδρα δ'
ἦν ὀλίγον αὐτοῦ τὸ στράτευμα πρὸς τοὺς πολεμίους ἀντιπαραβαλλόμενον. <382> τοῦ
δὲ προφήτου προσελθόντος αὐτῷ πάλιν καὶ νίκην τὸν θεὸν αὐτῷ διδόναι φήσαντος,
ἵνα τὴν ἰδίαν ἰσχὺν ἐπιδείξηται μὴ μόνον ἐν τοῖς ὄρεσιν ἀλλὰ κἀν τοῖς πεδίοις
ὑπάρχουσαν, ὅπερ οὐκ εἶναι δοκεῖ τοῖς Σύροις, ἑπτὰ μὲν ἡμέρας
ἀντεστρατοπεδευκότες ἡσύχαζον, τῇ δὲ ὑστάτῃ τούτων ὑπὸ τὸν ὄρθρον προελθόντων ἐκ
τοῦ στρατοπέδου τῶν πολεμίων καὶ παραταξαμένων εἰς μάχην ἀντεπεξῆγε καὶ Ἄχαβος
τὴν <οἰκείαν> δύναμιν. <383> καὶ συμβαλὼν καρτερᾶς τῆς μάχης γενομένης τρέπεται
τοὺς πολεμίους εἰς φυγὴν καὶ διώκων ἐπέκειτο. οἱ δὲ καὶ ὑπὸ τῶν ἁρμάτων καὶ ὑπ'
ἀλλήλων ἀπώλοντο, ἴσχυσαν δ' ὀλίγοι διαφυγεῖν εἰς τὴν Ἀφεκὰ πόλιν αὐτῶν. <384>
ἀπέθανον δὲ καὶ αὐτοὶ τῶν τειχῶν αὐτοῖς ἐπιπεσόντων ὄντες δισμύριοι
ἑπτακισχίλιοι. διεφθάρησαν δ' ἐν ἐκείνῃ τῇ μάχῃ ἄλλαι μυριάδες δέκα. ὁ δὲ
βασιλεὺς τῶν Σύρων Ἄδαδος φεύγων μετά τινων πιστοτάτων οἰκετῶν εἰς ὑπόγειον
οἶκον ἐκρύβη. <385> τούτων φιλανθρώπους καὶ ἐλεήμονας εἶναι φησάντων τοὺς τῶν
Ἰσραηλιτῶν βασιλέας καὶ δυνήσεσθαι τῷ συνήθει τρόπῳ τῆς ἱκετείας χρησαμένους τὴν
σωτηρίαν αὐτῷ παρ' Ἀχάβου λαβεῖν, εἰ συγχωρήσειεν αὐτοῖς πρὸς αὐτὸν ἀπελθεῖν,
ἀφῆκεν: οἱ δὲ σάκκους ἐνδυσάμενοι καὶ σχοινία ταῖς κεφαλαῖς περιθέμενοι, οὕτως
γὰρ τὸ παλαιὸν ἱκέτευον οἱ Σύροι, πρὸς Ἄχαβον παρεγένοντο καὶ δεῖσθαι τὸν Ἄδαδον
σώζειν αὐτὸν ἔλεγον εἰς ἀεὶ δοῦλον αὐτοῦ τῆς χάριτος γενησόμενον. <386> ὁ δὲ
συνήδεσθαι φήσας αὐτῷ περιόντι καὶ μηδὲν ἐν τῇ μάχῃ πεπονθότι τιμὴν καὶ εὔνοιαν,
ἣν ἄν τις ἀδελφῷ παράσχοι, κατεπηγγείλατο. λαβόντες δὲ ὅρκους παρ' αὐτοῦ μηδὲν
ἀδικήσειν φανέντα προάγουσι πορευθέντες ἐκ τοῦ οἴκου ἐν ᾧ κέκρυπτο καὶ
προσάγουσι τῷ Ἀχάβῳ ἐφ' ἅρματος καθεζομένῳ: ὁ δὲ προσεκύνησεν αὐτόν. <387>
Ἄχαβος δ' ἐπιδοὺς αὐτῷ τὴν δεξιὰν ἀναβιβάζει ἐπὶ τὸ ἅρμα καὶ καταφιλήσας θαρρεῖν
ἐκέλευε καὶ μηδὲν τῶν ἀτόπων προσδοκᾶν, Ἄδαδος δ' εὐχαρίστει καὶ παρ' ὅλον τὸν
τοῦ ζῆν χρόνον ἀπομνημονεύσειν τῆς εὐεργεσίας ὡμολόγει καὶ τὰς πόλεις τῶν
Ἰσραηλιτῶν, ἃς ἀπήνεγκαν οἱ πρὸ αὐτοῦ βασιλεῖς, ἀποδώσειν ἐπηγγείλατο καὶ
Δαμασκὸν ὥστε ἐξελαύνειν εἰς αὐτήν, καθὼς καὶ οἱ πατέρες αὐτοῦ εἰς Σαμάρειαν
εἶχον τοῦτο ποιεῖν, ἀνήσειν. <388> γενομένων δ' αὐτοῖς ὅρκων καὶ συνθηκῶν πολλὰ
δωρησάμενος αὐτῷ Ἄχαβος ἀπέπεμψεν εἰς τὴν ἰδίαν βασιλείαν. καὶ τὰ μὲν περὶ τῆς
Ἀδάδου τοῦ Σύρων βασιλέως στρατείας ἐπὶ Ἄχαβον καὶ τοὺς Ἰσραηλίτας τοιοῦτον ἔσχε
τὸ τέλος.
| [8,14,4] 4. Au commencement du printemps, Adad
rassembla son armée et marcha contre les
Hébreux ; arrivé près d’une ville qu’on appelle
Aphéka, il établit son camp dans une vaste plaine.
Achab vint à sa rencontre avec ses troupes et
posta son camp en face de lui ; ses forces étaient
bien peu nombreuses, comparées aux ennemis.
Cependant, le prophète vint le trouver de nouveau
et lui déclara que Dieu lui donnerait la victoire, afin
de témoigner que sa puissance n’était pas bornée
aux montagnes, mais s’étendait également aux
plaines, contrairement à ce que croient les
Syriens. Les deux armées restèrent campées en
face l’une de l’autre pendant sept jours sans
bouger ; mais le dernier jour, comme les ennemis
s’étaient avancés dès l’aube hors de leur camp et
se déployaient en bataille, Achab à son tour fit
sortir ses troupes. On en vint aux mains ; et, après
un combat acharné, Achab met les ennemis en
fuite et les poursuit en les taillant en pièces.
Beaucoup périrent aussi sous les chars ou frappés
les uns par les autres, quelques-uns réussirent à
se réfugier dans leur ville d’Aphéka. Mais ceux-là
aussi périrent, au nombre de vingt-sept mille, les
remparts s’étant écroulés sur eux. Il périt dans
cette bataille cent mille hommes en outre de ceux-là.
Le roi des Syriens, Adad, fuyant avec les plus
dévoués de ses serviteurs, se cacha dans le
souterrain d’une maison. Ses compagnons lui
ayant dit que les rois des Israélites étaient
généreux et cléments et qu’ils pourraient, en
recourant au mode habituel de supplication,
obtenir pour lui d’Achab la vie sauve, s’il leur
permettait d’aller trouver celui-ci, il y consentit.
Alors, revêtus de cilices et la tête entourée de
cordes, c’est dans cet accoutrement
qu’anciennement les Syriens suppliaient, ils se
présentèrent chez Achab et exprimèrent le souhait
qu’il laissât la vie à Adad, que ce bienfait rendrait
pour toujours son esclave. Achab répondit qu’il se
réjouissait qu’Adad eût survécu et n’eut éprouvé
aucun mal dans la bataille et lui promit les égards
et les bontés qu’on a pour un frère. Ayant reçu le
serment qu’il ne ferait aucun mal à Adad s’il
apparaissait, ils vont le tirer de la maison où il était
caché et l’amènent à Achab, qui était assis sur
son char. Et Adad se prosterna devant lui. Alors
Achab, lui tendant la main droite, le fait monter sur
son char, l’embrasse, le rassure et l’exhorte à ne
rien craindre. Adad le remercie et s’engage à se
souvenir de ce bienfait toute sa vie. Il promit de
restituer les villes des Israélites dont les rois ses
prédécesseurs s’étaient emparés et d’ouvrir
Damas de façon à permettre aux Israélites de s’y
installer, ainsi que ses pères en avaient le droit à
Samarie. Après échange de serments et de
conventions, Achab le renvoya comblé de
présents dans son royaume. Ainsi prit fin la
campagne d’Adad, roi des Syriens, contre Achab
et les Israélites.
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