[8,14,1] XIV.
(1)<363> Τῶν δὲ περὶ τὸν Ἄχαβον ὄντων τοιούτων κατὰ τὸν αὐτὸν καιρὸν ὁ τοῦ
Ἀδάδου βασιλεύων τῶν Σύρων καὶ Δαμασκοῦ δύναμιν ἐξ ἁπάσης τῆς χώρας συναγαγὼν
καὶ συμμάχους τοὺς πέραν Εὐφράτου βασιλέας ποιησάμενος τριάκοντα καὶ δύο
ἐστράτευσεν ἐπὶ τὸν Ἄχαβον. <364> ὁ δ' οὐκ ὢν ὅμοιος αὐτῷ τῇ στρατιᾷ πρὸς μάχην
μὲν οὐ παρετάξατο, πάντα δ' εἰς τὰς ὀχυρωτάτας πόλεις ἐγκλείσας τὰ ἐν τῇ χώρᾳ
αὐτὸς μὲν ἔμεινεν ἐν Σαμαρείᾳ: τείχη γὰρ αὕτη λίαν ἰσχυρὰ περιεβέβλητο καὶ τὰ
ἄλλα δυσάλωτος ἐδόκει: ὁ δὲ Σύρος ἀναλαβὼν τὴν δύναμιν ἧκεν ἐπὶ τὴν Σαμάρειαν
καὶ περικαθίσας αὐτῇ τὸν στρατὸν ἐπολιόρκει. <365> πέμψας δὲ κήρυκα πρὸς Ἄχαβον
ἠξίου πρεσβευτὰς δέξασθαι παρ' αὐτοῦ, δι' ὧν αὐτῷ δηλώσει τί βούλεται. τοῦ δὲ
τῶν Ἰσραηλιτῶν βασιλέως πέμπειν ἐπιτρέψαντος ἐλθόντες οἱ πρέσβεις ἔλεγον κατ'
ἐντολὴν τοῦ βασιλέως τὸν Ἀχάβου πλοῦτον καὶ τὰ τέκνα αὐτοῦ καὶ τὰς γυναῖκας
Ἀδάδου τυγχάνειν: ἂν δ' ὁμολογήσῃ καὶ λαβεῖν αὐτὸν τούτων ὅσα βούλεται
συγχωρήσῃ, τὴν στρατιὰν ἀπάξει καὶ παύσεται πολιορκῶν αὐτόν. <366> ὁ δ' Ἄχαβος
τοῖς πρέσβεσιν ἐκέλευσε πορευθεῖσι λέγειν τῷ βασιλεῖ αὐτῶν, ὅτι καὶ αὐτὸς καὶ οἱ
ἑκείνου πάντες κτήματά εἰσιν αὐτοῦ. <367> ταῦτα δ' ἀπαγγειλάντων πέμπει πάλιν
πρὸς αὐτὸν ἀξιῶν ἀνωμολογηκότα πάντα εἶναι ἐκείνου δέξασθαι τοὺς πεμφθησομένους
εἰς τὴν ἐπιοῦσαν ὑπ' αὐτοῦ δούλους, οἷς ἐρευνήσασι τά τε βασίλεια καὶ τοὺς τῶν
φίλων καὶ συγγενῶν οἴκους ἐκέλευε διδόναι πᾶν ὅ τι ἂν ἐν αὐτοῖς εὕρωσι
κάλλιστον, τὰ δ' ἀπαρέσαντα σοὶ καταλεί <368> ψουσιν.” Ἄχαβος δ' ἀγασθεὶς ἐπὶ τῇ
δευτέρᾳ πρεσβείᾳ τοῦ τῶν Σύρων βασιλέως συναγαγὼν εἰς ἐκκλησίαν τὸ πλῆθος
ἔλεγεν, ὡς αὐτὸς μὲν ἑτοίμως εἶχεν ὑπὲρ σωτηρίας αὐτοῦ καὶ εἰρήνης καὶ γυναῖκας
τὰς ἰδίας προέσθαι τῷ πολεμίῳ καὶ τὰ τέκνα καὶ πάσης παραχωρῆσαι κτήσεως: ταῦτα
γὰρ ἐπιζητῶν ἐπρεσβεύσατο πρῶτον ὁ Σύρος. <369> νῦν δ' ἠξίωκε δούλους πέμψαι τάς
τε πάντων οἰκίας ἐρευνῆσαι καὶ μηδὲν ἐν αὐταῖς καταλιπεῖν τῶν καλλίστων κτημάτων
πρόφασιν βουλόμενος πολέμου λαβεῖν, εἰδὼς ὅτι τῶν μὲν ἐμαυτοῦ δι' ὑμᾶς οὐκ ἂν
φεισαίμην, ἀφορμὴν δ' ἐκ τοῦ περὶ τῶν ὑμετέρων ἀηδοῦς πραγματευόμενος εἰς τὸ
πολεμεῖν: ποιήσω γε μὴν τὰ ὑμῖν <370> δοκοῦντα.” τὸ δὲ πλῆθος μὴ δεῖν ἀκούειν
τῶν κατ' αὐτὸν ἔλεγεν, ἀλλὰ καταφρονεῖν καὶ πρὸς τὸ πολεμεῖν ἑτοίμως ἔχειν. τοῖς
οὖν πρεσβευταῖς ἀποκρινάμενος λέγειν ἀπελθοῦσιν, ὅτι τοῖς τὸ πρῶτον ἀξιωθεῖσιν
ὑπ' αὐτοῦ καὶ νῦν ἐμμένει τῆς τῶν πολιτῶν ἀσφαλείας ἕνεκα πρὸς δὲ τὴν δευτέραν
ἀξίωσιν οὐχ ὑπακούει, ἀπέλυσεν αὐτούς.
| [8,14,1] — XIV —.
1. Pendant que ces événements se passaient
pour Achab, à la même époque, le fils
d’Adad<371>, roi des Syriens et de Damas, ayant
rassemblé des troupes de tout son pays et fait
alliance avec trente-deux rois de la Trans-Euphratène, marche contre Achab. Celui-ci, ne
pouvant se mesurer avec une telle armée,
n’accepta pas le combat, mais enferma dans les
villes les plus fortes toutes les richesses du pays ;
lui-même resta à Samarie, qui était environnée de
remparts très puissants, et de toute façon
paraissait inexpugnable. Le Syrien, ramassant ses
forces, marche sur Samarie, fait camper l’armée
aux alentours, et en entreprend le siège. Puis, il
envoie un héraut à Achab lui demander de
recevoir ses ambassadeurs qui lui expliqueront
son désir. Le roi des Israélites y avant consenti,
les ambassadeurs arrivèrent et déclarèrent, selon
les instructions de leur roi, que les trésors
d’Achab, ses enfants et ses femmes<372>
appartenaient à Adad. Que si Achab en tombait
d’accord et lui permettait d’y prendre tout ce qu’il
voudrait, le roi emmènerait son armée et lèverait
le siège de la ville. Achab ordonna aux
ambassadeurs de retourner dire à leur maître qu’il
lui appartenait lui avec tous les siens. Ce message
accompli, le roi envoie à nouveau demander à
Achab, puisqu’il avait reconnu que tous ses biens
lui appartenaient, de recevoir les esclaves qu’il
allait lui envoyer le lendemain, avec mandat de
fouiller le palais royal et les maisons de ses amis
et de ses parents ; il invitait Achab à leur livrer tout
ce qu’ils y trouveraient de plus beau : « Ce qui ne
leur plaira pas, dit-il, ils te le laisseront. » Irrité de
ce second message du roi des Syriens, Achab
réunit le peuple en assemblée et déclara qu’il avait
été prêt, quant à lui, pour acheter leur sécurité et
la paix, à livrer à l’ennemi ses propres femmes et
ses enfants et à faire abandon de tout ce qu’il
possédait : c’était ce qu’exigeait la première
ambassade du Syrien. » Mais, aujourd’hui, il
demande à envoyer ses esclaves, à fouiller les
maisons de tout le monde et à n’y rien laisser des
plus belles choses ; c’est chercher un prétexte de
guerre, car il sait qu’en votre faveur, je
n’épargnerais rien de ce qui m’appartient, et c’est
en vous molestant vous-mêmes qu’il s’applique à
provoquer une guerre. Mais je ferai ce que vous
déciderez vous-mêmes. » Le peuple déclara qu’il
ne fallait point écouter de pareilles paroles, mais
les mépriser et se tenir prêt à la guerre. Achab
pria donc les messagers de dire à leur retour qu’il
continuait à acquiescer aux premières exigences
du roi, dans l’intérêt de la sécurité des habitants
de la ville, mais qu’il repoussait sa deuxième
sommation, et il les congédia.
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