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Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre VIII

Chapitre 11, par. 3

  Chapitre 11, par. 3

[8,11,3] (3)<282> Ταῦτα μὲν Ἀβίας διελέχθη πρὸς τὸ πλῆθος: ἔτι δὲ αὐτοῦ λέγοντος λάθρα τινὰς τῶν στρατιωτῶν Ἱεροβόαμος ἔπεμψε περικυκλωσομένους τὸν Ἀβίαν ἔκ τινων οὐ φανερῶν τοῦ στρατοπέδου μερῶν. μέσου δ' αὐτοῦ περιληφθέντος τῶν πολεμίων μὲν στρατιὰ κατέδεισε καὶ ταῖς ψυχαῖς ἀνέπεσεν, δ' Ἀβίας παρεθάρρυνε καὶ τὰς ἐλπίδας ἔχειν ἐν τῷ θεῷ παρεκάλει: τοῦτον γὰρ οὐ κεκυκλῶσθαι πρὸς τῶν πολεμίων. <283> οἱ δὲ ὁμοῦ πάντες ἐπικαλεσάμενοι τὴν παρὰ τοῦ θεοῦ συμμαχίαν τῶν ἱερέων τῇ σάλπιγγι σημανάντων ἀλαλάξαντες ἐχώρησαν ἐπὶ τοὺς πολεμίους: καὶ τῶν μὲν ἔθραυσε τὰ φρονήματα καὶ τὰς ἀκμὰς αὐτῶν ἐξέλυσεν θεός, τὴν δὲ Ἀβία στρατιὰν ὑπερτέραν ἐποίησεν: <284> ὅσος γὰρ οὐδέποτ' ἐμνημονεύθη φόνος ἐν πολέμῳ γεγονέναι οὔθ' Ἑλλήνων οὔτε βαρβάρων, τοσούτους ἀποκτείναντες τῆς Ἱεροβοάμου δυνάμεως θαυμαστὴν καὶ διαβόητον νίκην παρὰ τοῦ θεοῦ λαβεῖν ἠξιώθησαν: πεντήκοντα γὰρ μυριάδας τῶν ἐχθρῶν κατέβαλον καὶ τὰς πόλεις αὐτῶν διήρπασαν τὰς ὀχυρωτάτας ἑλόντες κατὰ κράτος, τήν τε Βηθήλην καὶ τὴν τοπαρχίαν αὐτῆς καὶ τὴν Ἰσανὰν καὶ τὴν τοπαρχίαν αὐτῆς. <285> καὶ Ἱεροβόαμος μὲν οὐκέτι μετὰ ταύτην τὴν ἧτταν ἴσχυσεν ἐφ' ὅσον Ἀβίας περιῆν χρόνον. τελευτᾷ δ' οὗτος ὀλίγον τῇ νίκῃ χρόνον ἐπιζήσας ἔτη βασιλεύσας τρία, καὶ θάπτεται μὲν ἐν Ἱεροσολύμοις ἐν ταῖς προγονικαῖς θήκαις, ἀπολείπει δὲ υἱοὺς μὲν δύο καὶ εἴκοσι θυγατέρας δὲ ἓξ καὶ δέκα. πάντας τούτους ἐκ γυναικῶν δεκατεσσάρων ἐτεκνώσατο. <286> διεδέξατο δ' αὐτοῦ τὴν βασιλείαν υἱὸς αὐτοῦ Ἄσανος: καὶ μήτηρ τοῦ νεανίσκου Μαχαία τοὔνομα. τούτου κρατοῦντος εἰρήνης ἀπέλαυεν χώρα τῶν Ἰσραηλιτῶν ἐπὶ ἔτη δέκα. [8,11,3] 3. Ainsi parla Abias au peuple. Tandis qu’il parlait encore, Jéroboam dépêcha en secret quelques soldats qui sortirent du camp par des issues dissimulées pour aller cerner Abias. Celui-ci ainsi pris au milieu des ennemis, son armée s’effraya et perdit courage. Mais Abias se mit à les exhorter et les conjura de mettre leurs espoirs en Dieu, en un Dieu qui, lui, ne se laisserait pas cerner par les ennemis. Alors tous ensemble invoquent le secours de Dieu, et les prêtres avant donné le signal en sonnant de la trompette, ils poussent des clameurs et marchent contre leurs ennemis. Dieu fit fléchir le courage de ceux-ci et brisa leur vigueur ; il donna, au contraire, l’avantage à l’armée d’Abias. Ils firent un carnage des troupes de Jéroboam tel que l’histoire n’en connaît pas de semblable ni chez les Grecs, ni chez tes Barbares, et durent à Dieu une victoire étonnante et mémorable. Cinq cent mille ennemis tombèrent sous leurs coups ; ils saccagèrent leurs villes les mieux fortifiées, qu’ils enlevèrent d’assaut, Béthel et sa toparchie, et Isana<281> avec la sienne. Après cette défaite, Jéroboam ne reprit plus aucune puissance tant que vécut Abias. Mais ce dernier ne survécut que peu de temps à sa victoire ; il mourut après un règne de trois ans. On l’ensevelit à Jérusalem dans les tombeaux de ses ancêtres : il laissait vingt-deux fils et seize filles. Il avait eu tous ces enfants de quatorze femmes. Il eut pour successeur au trône son fils Asa (Asanos) ainsi que la mère du jeune homme, nommée Machéa<282>. Sous son pouvoir, le pays d’Israël<283> jouit pendant dix ans de la paix.


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Dernière mise à jour : 28/08/2009