HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre VIII

Chapitre 11, par. 1

  Chapitre 11, par. 1

[8,11,1] XI. (1)<266> Ταῦτα δ' ἔμελλεν οὐκ εἰς μακρὰν τἀσεβήματα καὶ τὴν ὑπὲρ αὐτῶν δίκην εἰς τὴν αὐτοῦ κεφαλὴν καὶ πάσης αὐτοῦ τῆς γενεᾶς τρέψειν τὸ θεῖον. κάμνοντος δ' αὐτῷ κατ' ἐκεῖνον τὸν καιρὸν τοῦ παιδός, ὃν Ὀβίμην ἐκάλουν, τὴν γυναῖκα αὐτοῦ προσέταξε τὴν στολὴν ἀποθεμένην καὶ σχῆμα λαβοῦσαν ἰδιωτικὸν πορευθῆναι πρὸς Ἀχίαν τὸν προφήτην: <267> εἶναι γὰρ θαυμαστὸν ἄνδρα περὶ τῶν μελλόντων προειπεῖν: καὶ γὰρ περὶ τῆς βασιλείας αὐτῷ τοῦτον δεδηλωκέναι: παραγενομένην δ' ἐκέλευσε περὶ τοῦ παιδὸς ἀνακρίνειν ὡς ξένην, εἰ διαφεύξεται τὴν νόσον. δὲ μετασχηματισαμένη, καθὼς αὐτῇ προσέταξεν ἀνήρ, ἧκεν εἰς Σιλὼ πόλιν: ἐκεῖ γὰρ διέτριβεν Ἀχίας. <268> καὶ μελλούσης εἰς τὴν οἰκίαν αὐτοῦ εἰσιέναι τὰς ὄψεις ἠμαυρωμένου διὰ τὸ γῆρας ἐπιφανεὶς θεὸς ἀμφότερα αὐτῷ μηνύει τήν τε Ἱεροβοάμου γυναῖκα πρὸς αὐτὸν ἀφιγμένην καὶ τί δεῖ περὶ ὧν πάρεστιν ἀποκρίνασθαι. <269> παριούσης δὲ τῆς γυναικὸς εἰς τὴν οἰκίαν ὡς ἰδιώτιδος καὶ ξένης ἀνεβόησενεἴσελθε, γύναι Ἱεροβοάμου: τί κρύπτεις σαυτήν; τὸν γὰρ θεὸν οὐ λανθάνεις, ὃς ἀφιξομένην τέ μοι ἐδήλωσε καὶ προσέταξε τίνας ποιήσομαι τοὺς λόγους. ἀπελθοῦσα οὖν πρὸς τὸν ἄνδρα φράζε αὐτῷ ταῦτα λέγειν: <270> ἐπεί σε μέγαν ἐκ μικροῦ καὶ μηδενὸς ὄντος ἐποίησα καὶ ἀποσχίσας τὴν βασιλείαν ἀπὸ τοῦ Δαυίδου γένους σοὶ ταύτην ἔδωκα, σὺ δὲ τούτων ἠμνημόνησας καὶ τὴν ἐμὴν θρησκείαν καταλιπὼν χωνευτοὺς θεοὺς κατασκευάσας ἐκείνους τιμᾷς, οὕτω σε πάλιν καθαιρήσω καὶ πᾶν ἐξολέσω σου τὸ γένος καὶ κυσὶ καὶ ὄρνισι βορὰν ποιήσω γενέσθαι. <271> βασιλεὺς γὰρ ἐξεγείρεθ' ὑπ' ἐμοῦ τοῦ λαοῦ παντός, ὃς οὐδένα ὑπολείψει τοῦ Ἱεροβοάμου γένους: μεθέξει δὲ τῆς τιμωρίας καὶ τὸ πλῆθος ἐκπεσὸν τῆς ἀγαθῆς γῆς καὶ διασπαρὲν εἰς τοὺς πέραν Εὐφράτου τόπους, ὅτι τοῖς τοῦ βασιλέως ἀσεβήμασι κατηκολούθησε καὶ τοὺς ὑπ' αὐτοῦ γενομένους προσκυνεῖ θεοὺς τὴν ἐμὴν θυσίαν ἐγκαταλιπόν. <272> σὺ δέ, γύναι, ταῦτα ἀπαγγέλλουσα σπεῦδε πρὸς τὸν ἄνδρα. τὸν δὲ υἱὸν καταλήψῃ τεθνηκότα: σοῦ γὰρ εἰσιούσης εἰς τὴν πόλιν ἀπολείψει τὸ ζῆν αὐτόν. ταφήσεται δὲ κλαυθεὶς ὑπὸ τοῦ πλήθους παντὸς κοινῷ τιμηθεὶς πένθει: καὶ γὰρ μόνος τῶν ἐκ τοῦ Ἱεροβοάμου γένους <273> ἀγαθὸς οὗτος ἦν.” ταῦτ' αὐτοῦ προφητεύσαντος ἐκπηδήσασα γυνὴ τεταραγμένη καὶ τῷ τοῦ προειρημένου παιδὸς θανάτῳ περιαλγής, θρηνοῦσα διὰ τῆς ὁδοῦ καὶ τὴν μέλλουσαν τοῦ τέκνου κοπτομένη τελευτὴν ἀθλία τοῦ πάθους ἠπείγετο κακοῖς ἀμηχάνοις καὶ σπουδῇ μὲν ἀτυχεῖ χρωμένη διὰ τὸν υἱὸν αὐτῆς, ἔμελλε γὰρ αὐτὸν ἐπειχθεῖσα θᾶττον ὄψεσθαι νεκρόν, ἀναγκαίᾳ δὲ διὰ τὸν ἄνδρα. καὶ παραγενομένη τὸν μὲν ἐκπεπνευκότα καθὼς εἶπεν προφήτης εὗρε, τῷ δὲ βασιλεῖ πάντα ἀπήγγειλεν. [8,11,1] — XI —. 1. Il ne devait pas se passer longtemps que la divinité ne fit retomber toutes ces impiétés avec le châtiment qu’elles méritaient sur la tête de Jéroboam et celle de toute sa famille. Comme il avait à ce moment-là un fils malade, appelé Obimès<271>, il ordonna à sa femme de dépouiller sa robe royale, de s’habiller comme une femme du peuple et de se rendre chez le prophète Achias, car, disait-il, cet homme s’entendait merveilleusement à prédire les événements à venir et lui avait fait à lui-même des révélations touchant sa royauté. Il la priait, quand elle serait chez lui, de l’interroger, en se donnant pour une étrangère, au sujet de son fils, afin de savoir s’il se relèverait de sa maladie. La reine se travestit, ainsi que le lui avait prescrit son mari, et vint dans la ville de Silo où habitait Achias. Au moment où elle allait pénétrer dans la maison du prophète, qui avait perdu la vue par suite de son grand âge, Dieu apparut à Achias et l’instruisit à la fois de la visite de la femme de Jéroboam et des réponses qu’il fallait faire à ses questions. Quand la femme fut entrée dans sa demeure, se présentant comme une femme du commun et une étrangère, le prophète s’écria : « Entre, femme de Jéroboam. Pourquoi te déguises tu ? Tu ne peux donner le change à Dieu qui, dans une apparition, m’a prévenu de ton arrivée et m’a prescrit le langage que je devais tenir. Retourne donc chez ton mari et dis-lui que Dieu parle ainsi : « Puisque je t’ai fait grand, toi qui étais petit et infime, que j’ai retranché la royauté de la race de David pour te la donner, que tu ne t’es pas souvenu de mes bienfaits et qu’ayant délaissé mon culte, tu as fabriqué et révéré des dieux de fonte, je t’abattrai de nouveau comme je t’ai élevé, je détruirai toute ta famille, j’en ferai la proie des chiens et des oiseaux. Car un roi sera suscité par moi sur tout le peuple, qui n’épargnera personne de la race de Jéroboam. Dans ce châtiment sera compris le peuple lui-même, qui sera chassé de ce beau pays et dispersé dans les régions de l’autre côté de l’Euphrate, parce qu’il s’est associé aux impiétés du roi et qu’il se prosterne devant ses dieux fabriqués par lui, après avoir abandonné mes sacrifices. Et toi, ô femme, hâte-toi d’aller annoncer ces choses à ton mari. Quant à ton fils, tu le trouveras mort : au moment même où tu entreras dans la ville, la vie l’abandonnera. Il sera enseveli parmi les pleurs de tout le peuple, qui l’honorera d’un deuil public : car il était le seul vertueux de la lignée de Jéroboam. » Quand il eut fait ces prophéties, la femme s’enfuit toute troublée ; désolée de la mort de ce fils, elle pleurait le long du chemin et se frappait la poitrine à la pensée de cette fin imminente et, désespérée d’une infortune irrémédiable, elle allait avec une hâte meurtrière pour l’enfant, — puisque plus elle se pressait, plus approchait le moment de le voir mort, — mais à quoi l’obligeait le devoir envers son mari. Quand elle arriva, elle trouva l’enfant expiré, selon ce qu’avait dit le prophète, et elle conta tout au roi.


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Dernière mise à jour : 28/08/2009