HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre VIII

Chapitre 7, par. 6

  Chapitre 7, par. 6

[8,7,6] (6)<190> Γενόμενος δὲ πάντων βασιλέων ἐνδοξότατος καὶ θεοφιλέστατος καὶ φρονήσει καὶ πλούτῳ διενεγκὼν τῶν πρὸ αὐτοῦ τὴν Ἑβραίων ἀρχὴν ἐσχηκότων οὐκ ἐπέμεινε τούτοις ἄχρι τελευτῆς, ἀλλὰ καταλιπὼν τὴν τῶν πατρίων ἐθισμῶν φυλακὴν οὐκ εἰς ὅμοιον οἷς προειρήκαμεν αὐτοῦ τέλος κατέστρεψεν, <191> εἰς δὲ γυναῖκας ἐκμανεὶς καὶ τὴν τῶν ἀφροδισίων ἀκρασίαν οὐ ταῖς ἐπιχωρίαις μόνον ἠρέσκετο, πολλὰς δὲ καὶ ἐκ τῶν ἀλλοτρίων ἐθνῶν γήμας Σιδωνίας καὶ Τυρίας καὶ Ἀμμανίτιδας καὶ Ἰδουμαίας παρέβη μὲν τοὺς Μωσήους νόμους, ὃς ἀπηγόρευσε συνοικεῖν ταῖς οὐχ ὁμοφύλοις, <192> τοὺς δ' ἐκείνων ἤρξατο θρησκεύειν θεοὺς ταῖς γυναιξὶ καὶ τῷ πρὸς αὐτὰς ἔρωτι χαριζόμενος, τοῦτ' αὐτὸ ὑπιδομένου τοῦ νομοθέτου προειπόντος μὴ γαμεῖν τὰς ἀλλοτριοχώρους, ἵνα μὴ τοῖς ξένοις ἐπιπλακέντες ἔθεσι τῶν πατρίων ἀποστῶσι, μηδὲ τοὺς ἐκείνων σέβωνται θεοὺς παρέντες τιμᾶν τὸν ἴδιον. <193> ἀλλὰ τούτων μὲν κατημέλησεν ὑπενεχθεὶς εἰς ἡδονὴν ἀλόγιστον Σολόμων, ἀγαγόμενος δὲ γυναῖκας ἀρχόντων καὶ διασήμων θυγατέρας ἑπτακοσίας τὸν ἀριθμὸν καὶ παλλακὰς τριακοσίας, πρὸς δὲ ταύταις καὶ τὴν τοῦ βασιλέως τῶν Αἰγυπτίων θυγατέρα, εὐθὺς μὲν ἐκρατεῖτο πρὸς αὐτῶν, ὥστε μιμεῖσθαι τὰ παρ' ἐκείναις, καὶ τῆς εὐνοίας καὶ φιλοστοργίας ἠναγκάζετο παρέχειν αὐταῖς δεῖγμα τὸ βιοῦν ὡς αὐταῖς πάτριον ἦν: <194> προβαινούσης δὲ τῆς ἡλικίας καὶ τοῦ λογισμοῦ διὰ τὸν χρόνον ἀσθενοῦντος ἀντέχειν πρὸς τὴν μνήμην τῶν ἐπιχωρίων ἐπιτηδευμάτων ἔτι μᾶλλον τοῦ μὲν ἰδίου θεοῦ κατωλιγώρησε, τοὺς δὲ τῶν γάμων τῶν ἐπεισάκτων τιμῶν διετέλει. <195> καὶ πρὸ τούτων δὲ ἁμαρτεῖν αὐτὸν ἔτυχε καὶ σφαλῆναι περὶ τὴν φυλακὴν τῶν νομίμων, ὅτε τὰ τῶν χαλκῶν βοῶν ὁμοιώματα κατεσκεύασε τῶν ὑπὸ τῇ θαλάττῃ τῷ ἀναθήματι καὶ τῶν λεόντων τῶν περὶ τὸν θρόνον τὸν ἴδιον: οὐδὲ γὰρ ταῦτα ποιεῖν ὅσιον εἰργάσατο. <196> κάλλιστον δ' ἔχων καὶ οἰκεῖον παράδειγμα τῆς ἀρετῆς τὸν πατέρα καὶ τὴν ἐκείνου δόξαν, ἣν αὐτῷ συνέβη καταλιπεῖν διὰ τὴν πρὸς τὸν θεὸν εὐσέβειαν, οὐ μιμησάμενος αὐτὸν καὶ ταῦτα δὶς αὐτῷ τοῦ θεοῦ κατὰ τοὺς ὕπνους φανέντος καὶ τὸν πατέρα μιμεῖσθαι παραινέσαντος ἀκλεῶς ἀπέθανεν. <197> ἧκεν οὖν εὐθὺς προφήτης ὑπὸ θεοῦ πεμφθεὶς οὔτε λανθάνειν αὐτὸν ἐπὶ τοῖς παρανομήμασι λέγων οὔτ' ἐπὶ πολὺ χαιρήσειν τοῖς πραττομένοις ἀπειλῶν, ἀλλὰ ζῶντος μὲν οὐκ ἀφαιρεθήσεσθαι τὴν βασιλείαν ἐπεὶ τῷ πατρὶ Δαυίδῃ τὸ θεῖον ὑπέσχετο διάδοχον αὐτὸν ποιήσειν ἐκείνου, <198> τελευτήσαντος δὲ τὸν υἱὸν αὐτοῦ ταῦτα διαθήσειν οὐχ ἅπαντα μὲν τὸν λαὸν ἀποστήσας αὐτοῦ, δέκα δὲ φυλὰς παραδοὺς αὐτοῦ τῷ δούλῳ, δύο δὲ μόνας καταλιπὼν τῷ υἱωνῷ τῷ Δαυίδου δι' αὐτὸν ἐκεῖνον, ὅτι τὸν θεὸν ἠγάπησε, καὶ διὰ τὴν πόλιν Ἱεροσόλυμα, ἐν ναὸν ἔχειν ἠβουλήθη. [8,7,6] 6. Devenu le plus illustre des rois et le plus cher à Dieu, l’emportant en sagesse et en richesse sur tous ceux qui avant lui avaient gouverné les Hébreux, il ne persévéra pas dans ces vertus jusqu’à la mort, mais, négligeant l’observance des mœurs nationales, il finit d’une manière bien éloignée de ce que nous avons précédemment rapporté de lui. Adonné avec frénésie aux femmes et aux excès de l’amour, il ne se contenta pas des femmes de son pays, mais en prit quantité d’autres issues de nations étrangères, Sidoniennes<202>, Tyriennes, Ammanites, Iduméennes ; il transgressa ainsi, d’une part, les lois de Moïse, qui avaient prohibé de s’unir à des femmes d’un autre peuple<203> et, d’autre part, il commença d’adorer les dieux de ses épouses, par faiblesse pour elles et pour sa passion. Or, précisément ce que le législateur avait en vue en avertissant de ne point épouser de femmes d’autres pays, c’était d’éviter qu’en s’engouant des mœurs étrangères, les Hébreux ne trahissent les coutumes de leurs pères, et qu’en révérant les dieux de ces femmes, ils ne négligeassent d’honorer le leur. Mais Salomon, entraîné à des plaisirs sans raison, n’eut pas ces scrupules. Ayant pris pour femmes des filles de chefs et de notables, au nombre de sept cents, avec trois cents concubines, et, en outre, la fille du roi des Égyptiens, il tomba tout de suite en leur pouvoir, si bien qu’il imita ce qui se faisait chez elles, et il fut contraint, pour leur prouver son amitié et sa tendresse, de vivre selon les coutumes de leurs patries. Cependant, à mesure qu’il avançait en âge et que sa raison s’affaiblissait trop avec les années pour leur opposer le souvenir des institutions nationales, de plus en plus il délaissa son propre Dieu et tendit hommage aux intrus qu’avaient introduits ses mariages. Déjà, antérieurement, il lui était arrivé de pécher et de violer les prescriptions légales quand il avait dressé les simulacres de bœufs en airain qui se trouvaient sous le monument appelé Mer et ceux des lions<204> qui entouraient son propre trône : car un travail de ce genre n’était pas légitime. Il eut beau avoir un magnifique exemple domestique de vertu dans son père et la gloire que celui-ci laissa après lui pour sa piété envers Dieu, il ne l’imita point, bien que par deux fois Dieu lui fut apparu en songe et l’eût exhorté à imiter son père, et il mourut sans honneur. Voici que survint tout à coup le prophète, envoyé par Dieu : il lui déclara que ses infractions n’échappaient point à la divinité et l’avertit avec menaces qu’il ne se réjouirait pas longtemps de sa conduite. De son vivant, la royauté ne lui serait pas enlevée, puisque la divinité avait promis à son père David qu’il serait son héritier, mais, après sa mort voici comment serait traité son fils : sans détacher de lui tout le peuple, Dieu livrerait dix tribus à son esclave et en laisserait deux<205> seulement au petit-fils de David, en souvenir de ce dernier, parce qu’il avait aimé Dieu, et en faveur de la ville de Jérusalem, où il avait voulu avoir un temple.


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Dernière mise à jour : 28/08/2009