[1,3a] γʹ. Ὅτι μὴ πᾶσι τοῖς ἔθνεσι κατάλληλος ἦν ἡ κατὰ Μωσέα πολιτεία.
Ὅτι δὲ ἡ κατὰ Μωσέα διαταγὴ Ἰουδαίοις, ὡς ἔφην, καὶ τούτοις οὐχὶ
πᾶσιν, οὐδὲ γὰρ τοῖς ἐν διασπορᾷ τυγχάνουσιν, ἀλλ´ ἢ μόνοις τοῖς τὴν
Παλαιστίνην οἰκοῦσιν ἐφήρμοζεν, ὧδέ σοι συλλογιζομένῳ φανερὸν ἔσται.
Φησί που Μωσῆς νομοθετῶν· « Τρὶς τοῦ ἐνιαυτοῦ ὀφθήσεται πᾶν
ἀρσενικόν σου ἐνώπιον κυρίου τοῦ θεοῦ σου ». Καὶ ἔτι σαφέστερον ὅπου
ἐχρῆν ἀπαντᾶν τοὺς πάντας τρὶς τοῦ ἔτους ἀφορίζει λέγων· « Τρεῖς
καιροὺς τοῦ ἐνιαυτοῦ ὀφθήσεται πᾶν ἀρσενικόν σου ἐναντίον κυρίου τοῦ
θεοῦ σου ἐν τῷ τόπῳ ᾧ ἂν ἐκλέξηται κύριος ».
Θεωρεῖς ὡς οὐκ ἐν πάσῃ πόλει οὐδ´ ὅποι ἔτυχεν ἀπαντᾶν προστάττει,
ἀλλ´ « ἐν τόπῳ ᾧ ἐὰν ἐκλέξηται κύριος ὁ θεός σου »· ἔνθα τρισὶν ἑκάστου
ἐνιαυτοῦ καιροῖς ἐπὶ ταὐτὸ συνιέναι νομοθετεῖ, καὶ τοὺς καιροὺς ἀφορίζει
καθ´ οὓς ἀπαντᾶν ἐχρῆν ἐν τῷ τόπῳ, ἐν ᾧ τὰ τῆς κατ´ αὐτὸν λατρείας
ἐπετελεῖτο, ἕνα μὲν τοῦ πάσχα, δεύτερον τὸν μετὰ πεντήκοντα ἡμέρας ἐπὶ
τῆς ὀνομαζομένης πεντηκοστῆς ἑορτῆς, καὶ τρίτον τῷ ἑβδόμῳ μηνὶ μετὰ τὸ
πάσχα κατὰ τὴν τοῦ ἱλασμοῦ ἡμέραν, καθ´ ἣν εἰσέτι νῦν Ἰουδαῖοι πάντες
τὴν νηστείαν ἐπιτελοῦσιν· ἐπαρᾶταί τε τοῖς μὴ ἐμμένουσι τοῖς
νομοθετουμένοις. Οὐκοῦν τοὺς μέλλοντας ἀπαντᾶν τρὶς τοῦ ἔτους εἰς τὰ
Ἱεροσόλυμα καὶ τὰ νόμιμα πληροῦν οὐ πόρρω που τῆς Ἰουδαίας ἐχρῆν
δήπου οἰκεῖν, ἀλλ´ εἴσω ἀμφὶ τοὺς ὅρους· εἰ δὲ δὴ τοῖς πορρωτάτω τῆς
Παλαιστίνης οἰκοῦσιν Ἰουδαίοις ἀδύνατα ἦν τελεῖν τὰ νενομοθετημένα,
πολλοῦ δεῖ φάναι πᾶσι τοῖς ἔθνεσι καὶ τοῖς ἐν ταῖς ἐσχατιαῖς τῆς γῆς
ἐφαρμόζειν. Ἐπάκουσον δὲ τίνα τρόπον ὁ αὐτὸς πάλιν νομοθέτης τὴν ἀπὸ
λέχους γυναῖκα ἀπαντᾶν προστάττει καὶ θυσίας τῷ θεῷ προσφέρειν,
λέγων οὕτως· « Καὶ ἐλάλησε κύριος πρὸς Μωσῆν, λέγων λάλησον τοῖς
υἱοῖς Ἰσραήλ, καὶ ἐρεῖς πρὸς αὐτούς, γυνὴ ἥτις ἐὰν σπερματισθῇ καὶ τέκῃ
ἄρσεν ἀκάθαρτος ἔσται ἑπτὰ ἡμέρας ». Εἶτα μεταξύ τινα εἰπὼν ἐπιφέρει· «
Καὶ ὅταν πληρωθῶσιν αἱ ἡμέραι καθάρσεως αὐτῆς ἐφ´ υἱῷ ἢ ἐπὶ θυγατρί,
προσοίσει ἀμνὸν ἐνιαύσιον εἰς ὁλοκάρπωμα, καὶ νεοσσὸν περιστερᾶς ἢ
τρυγόνα περὶ ἁμαρτίας, ἐπὶ τὴν θύραν τῆς σκηνῆς τοῦ μαρτυρίου πρὸς τὸν
ἱερέα προσοίσει αὐτὰ ἔναντι κυρίου. Καὶ ἐξιλάσεται περὶ αὐτῆς ὁ ἱερεὺς καὶ
καθαριεῖ αὐτὴν ἀπὸ τῆς πηγῆς τοῦ αἵματος αὐτῆς. Οὗτος ὁ νόμος τῆς
τικτούσης ἄρσεν ἢ θῆλυ ».
| [1,3a] CHAPITRE III
En vous appliquant aux raisonnements suivants, vous comprendrez
avec évidence que les institutions de Moïse ne pouvaient, comme je l'ai
dit, être convenables qu'aux Juifs et non pas à tous, c'est-à-dire que
n'étant praticables par aucun de ceux qui vivaient dans la dispersion, elles
n'étaient faites que pour les Juifs habitants de la Judée.
Moïse dit quelque part, dans ses lois (Exode, XXIII,17); «Trois fois
dans l'année chaque individu mâle se présentera devant le Seigneur votre
Dieu.» Il détermine avec plus de précision le lieu de cette présentation où
tous les hommes doivent trois fois l'an se réunir, en disant (Id., XXIV, 23 ;
Deut., XVI, 16) : « A trois époques de l'année tout sujet mâle se présentera
devant le Seigneur votre Dieu, dans le lieu que le Seigneur se sera choisi.»
Vous voyez donc que ce n'est pas en toute ville ni dans un lieu
quelconque qu'il prescrit de se présenter; mais dans le lieu que le
Seigneur votre Dieu se sera choisi. Il règle par la loi l'obligation de se
réunir à trois époques de l'année, et il désigne les époques où ce
rassemblement devait se faire, dans le lieu où Dieu avait ordonné qu'on
l'adorât : l'une est Pâque. La seconde, cinquante jours plus tard, à la fête
nommée Pentecôte. La troisième enfin avait lieu le septième mois après
la pâque au jour du pardon, auquel même encore aujourd'hui les Juifs
s'imposent le jeûne; il prononce des imprécations contre ceux qui
transgresseront cette loi (Deut., XXVII, 20). Ainsi donc ceux qui trois fois
dans l'année devaient se rendre à Jérusalem pour y accomplir les
exigences de la loi, ne pouvaient pas résider loin de la Judée, mais dans
le voisinage de ses confins. Si par conséquent il était impossible aux Juifs
habitant les contrées éloignées de la Palestine de remplir ce devoir
imposé par la loi, ne doit-on pas dire à bien plus forte raison qu'il ne
saurait s'étendre à toutes les nations jusqu'aux dernières limites de la
terre? Écoutez de quelle manière le même législateur commande à la
femme, après l'accouchement, de se présenter et d'offrir des sacrifices au
Seigneur. Voici ses paroles (Lévitiq., XII, 1) : Le Seigneur parle à Moïse
en disant : « Parlez aux enfants d'Israël, et dites-leur: La femme qui aura
conçu et donné le jour à un enfant mâle, sera impure pendant sept jours.»
Puis après quelques autres prescriptions, il ajoute (Ibid., 6): « Lorsque les
jours de la purification auront été accomplis pour son fils ou pour sa fille,
elle offrira un agneau d'un an en holocauste, un petit de colombe ou une
tourterelle pour ses péchés ; elle se tiendra devant la porte du tabernacle
du témoignage, et offrira ces victimes au Seigneur par l'entremise du
prêtre. Le prêtre implorera son pardon et la purifiera de la source de son
sang. » Voici la loi pour la femme accouchée d'un fils ou d'une fille.
|