HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Hélène (tragédie complète)

Vers 700-749

  Vers 700-749

[700] (ΘΕΡΑΠΩΝ) Μενέλαε, κἀμοὶ πρόσδοτον τῆς ἡδονῆς,
701 ἣν μανθάνω μὲν καὐτός, οὐ σαφῶς δ´ ἔχω.
702 (ΜΕΝΕΛΑΟΣ) ἀλλ´, γεραιέ, καὶ σὺ κοινώνει λόγων.
703 (ΘΕΡΑΠΩΝ) οὐχ ἥδε μόχθων τῶν ἐν Ἰλίωι βραβεύς;
704 (ΜΕΝΕΛΑΟΣ) οὐχ ἥδε· πρὸς θεῶν δ´ ἦμεν ἠπατημένοι
705 {νεφέλης ἄγαλμ´ ἔχοντες ἐν χεροῖν λυγρόν}.
706 (ΘΕΡΑΠΩΝ) {τί φήις;}
707 νεφέλης ἄρ´ ἄλλως εἴχομεν πόνους πέρι;
708 (ΜΕΝΕΛΑΟΣ) Ἥρας τάδ´ ἔργα καὶ θεῶν τρισσῶν ἔρις.
709 (ΘΕΡΑΠΩΝ) τί δ´; ὡς ἀληθῶς ἐστιν ἥδε σὴ δάμαρ;
710 (ΜΕΝΕΛΑΟΣ) αὕτη· λόγοις ἐμοῖσι πίστευσον τάδε.
711 (ΘΕΡΑΠΩΝ) θύγατερ, θεὸς ὡς ἔφυ τι ποικίλον
712 καὶ δυστέκμαρτον, εὖ δέ πως πάντα στρέφει
713 {ἐκεῖσε κἀκεῖς´ ἀναφέρων· μὲν πονεῖ,
714 δ´ οὐ πονήσας αὖθις ὄλλυται κακῶς,
715 βέβαιον οὐδὲν τῆς ἀεὶ τύχης ἔχων.
716 σὺ γὰρ πόσις τε σὸς πόνων μετέσχετε,
717 σὺ μὲν λόγοισιν, δὲ δορὸς προθυμίαι.
718 σπεύδων δ´ ὅτ´ ἔσπευδ´ οὐδὲν εἶχε· νῦν δ´ ἔχει
719 αὐτόματα πράξας τἀγάθ´ εὐτυχέστατα}.
720 οὐκ ἄρα γέροντα πατέρα καὶ Διοσκόρω
721 ἤισχυνας οὐδ´ ἔδρασας οἷα κλήιζεται.
722 νῦν ἀνανεοῦμαι τὸν σὸν ὑμέναιον πάλιν
723 καὶ λαμπάδων μεμνήμεθ´ ἃς τετραόροις
724 ἵπποις τροχάζων παρέφερον· σὺ δ´ ἐν δίφροις
725 σὺν τῶιδε νύμφη δῶμ´ ἔλειπες ὄλβιον.
726 κακὸς γὰρ ὅστις μὴ σέβει τὰ δεσποτῶν
727 καὶ ξυγγέγηθε καὶ συνωδίνει κακοῖς.
728 {ἐγὼ μὲν εἴην, κεἰ πέφυχ´ ὅμως λάτρις,
729 ἐν τοῖσι γενναίοισιν ἠριθμημένος
730 δούλοισι, τοὔνομ´ οὐκ ἔχων ἐλεύθερον,
731 τὸν νοῦν δέ· κρεῖσσον γὰρ τόδ´ δυοῖν κακοῖν
732 ἕν´ ὄντα χρῆσθαι, τὰς φρένας τ´ ἔχειν κακὰς
733 ἄλλων τ´ ἀκούειν δοῦλον ὄντα τῶν πέλας.}
734 (ΜΕΝΕΛΑΟΣ) ἄγ´, γεραιέ, πολλὰ μὲν παρ´ ἀσπίδα
735 μοχθήματ´ ἐξέπλησας ἐκπονῶν ἐμοί,
736 καὶ νῦν μετασχὼν τῆς ἐμῆς εὐπραξίας
737 ἄγγειλον ἐλθὼν τοῖς λελειμμένοις φίλοις
738 τάδ´ ὡς ἔχονθ´ ηὕρηκας οὗ τ´ ἐσμὲν τύχης,
739 μένειν τ´ ἐπ´ ἀκταῖς τούς τ´ ἐμοὺς καραδοκεῖν
740 ἀγῶνας οἳ μένουσί μ´, ὡς ἐλπίζομεν,
741 εἰ τήνδε πως δυναίμεθ´ ἐκκλέψαι χθονός,
742 φρουρεῖν θ´ ὅπως ἂν εἰς ἓν ἐλθόντες τύχης
743 ἐκ βαρβάρων σωθῶμεν, ἢν δυνώμεθα.
744 (ΘΕΡΑΠΩΝ) ἔσται τάδ´, ὦναξ, ἀλλά τοι τὰ μάντεων
745 ἐσεῖδον ὡς φαῦλ´ ἐστὶ καὶ ψευδῶν πλέα.
746 {οὐδ´ ἦν ἄρ´ ὑγιὲς οὐδὲν ἐμπύρου φλογὸς
747 οὐδὲ πτερωτῶν φθέγματ´· εὔηθες δέ τοι
748 τὸ καὶ δοκεῖν ὄρνιθας ὠφελεῖν βροτούς.}
749 Κάλχας γὰρ οὐκ εἶπ´ οὐδ´ ἐσήμηνε στρατῶι
[700] LE MESSAGER, O Ménélas ! permets que je prenne aussi part à votre joie, quoique je n'en connaisse qu'imparfaitement le sujet. MÉNÉLAS. Oui, vieillard, tu peux aussi te mêler à notre entretien. LE MESSAGER. Celle-ci n 'est-elle pas l'auteur des maux que nous avons eu à souffrir devant Troie ? MÉNÉLAS. Ce n'est pas elle ; les dieux nous trompaient ; un fantôme aérien abusait nos sens. LE MESSAGER. Que dis-tu ? nous avons subi tant de travaux pour un vain fantôme ? MÉNÉLAS. Triste effet de la vengeance de Junon, et de la querelle des trois déesses. LE MESSAGER. Voilà donc ta véritable épouse? MÉNÉLAS. C'est elle-même, tu peux m'en croire. LE MESSAGER. 711 Ô ma fille, combien la fortune est une déesse inconstante, variable et mobile ! L'un souffre, l'autre, sans avoir souffert, meurt misérablement. Toi et ton époux, vous avez connu l'adversité : toi par la calomnie, lui par son ardeur belliqueuse. Tous ses efforts lui ont été inutiles, et maintenant il obtient le bonheur qu'il a longtemps cherché, lorsqu'il ne fait aucun effort pour l'atteindre. Tu n'as donc pas déshonoré ton vieux père ni les Dioscures ! tu n'es pas coupable des crimes dont on t'accuse ! Je renouvelle en ce moment ton hyménée, je crois voir les torches sacrées que je portais auprès du char traîné par quatre chevaux, qui vous conduisait tous deux au sortir de votre demeure fortunée. Celui-là est un méchant serviteur, qui ne se réjouit pas du bonheur de ses maîtres, qui ne s'afflige pas de leurs revers. Quoique né dans une condition servile, puissé-je être compté parmi les serviteurs fidèles et généreux ; si je n'ai pas le nom d'homme libre, j'en ai du moins le cœur. Il vaut mieux être esclave d'autrui que de supporter à soi seul le double malheur et d'avoir de mauvais sentiments, et d'en avoir la réputation. MÉNÉLAS. 734 Vieillard, qui tant de fois à mes côtés partageas mes périls, maintenant aussi tu prends part à ma prospérité; va annoncer à mes compagnons ce qui se passe, et notre fortune présente ; dis-leur qu'ils restent sur le rivage, et qu'ils attendent l'issue des nouveaux combats auxquels je me prépare, et qu'ils gardent Hélène, tandis que je cherche les moyens de sortir de cette terre, et de nous mettre tous, par une commune destinée, à couvert de la poursuite des Barbares. LE MESSAGER. 744 O roi, je vais exécuter tes ordres. Mais je vois combien les prophéties des devins sont ineptes et pleines de mensonges. On ne lit point la vérité dans la flamme du feu sacré ni dans les chants des oiseaux. Quel délire d'imaginer que les oiseaux puissent jamais éclairer les mortels ! Calchas ni Hélénus n'ont jamais dit ni fait entendre à l'armée


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Dernière mise à jour : 25/09/2009