[343] Φαλακρὸς ἱππεύς.
Φαλακρός τις τρίχας ξένας τῇ ἑαυτοῦ κορυφῇ περιθεὶς ἵππευεν.
Ἄνεμος δέ φυσήσας ἀφείλετο ταύτας· γέλως πλατὺς δὲ τοὺς
παρεστῶτας εἶχεν. Κἀκεῖνος εἶπε τοῦ δρόμου παύσας· Τὰς οὐκ ἐμὰς
τρίχας τί ξένον φεύγειν με, αἳ καὶ τὸν ἔχοντα ταύτας, μεθ' οὗ καὶ
ἐγεννήθησαν, κατέλιπον;
Ὅτι μηδεὶς λυπείσθω ἐπὶ συμφορᾷ ἐπελθούσῃ· ὃ γὰρ γεννηθεὶς οὐκ
ἔσχεν ἐκ φύσεως, τοῦτο οὐδὲ παραμένει· γυμνοὶ γὰρ ἤλθομεν, γυμνοὶ
καὶ ἀπελευσόμεθα.
| [343] LE CAVALIER CHAUVE
Un homme chauve qui portait perruque cheminait à cheval. Le vent, s'étant mis à
souiller, lui enleva ses faux cheveux, et les témoins de sa mésaventure se
mirent à rire aux éclats. Alors le cavalier, arrêtant son cheval, dit : «Qu'y
a-t-il d'étrange à ce que des cheveux qui ne sont pas les miens me quittent, eux
qui ont abandonné même leur vrai propriétaire, avec qui la nature les a fait
nitre ?»
Il ne faut pas nous affliger des accidents qui nous surviennent : ce qu'on ne
tient pas de sa nature dès sa naissance, on ne saurait le garder : nus nous
sommes venus, nus nous partirons.
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