[334] Ταὼς καὶ κολοιός.
Τῶν ὀρνέων βουλομένων ποιῆσαι βασιλέα, ταὼς ἠξίου ἑαυτὸν
χειροτονεῖσθαι βασιλέα διὰ τὸ κάλλος. Ἀρεσθέντων δὲ πάντων ἐπὶ
τούτῳ τῶν ὀρνέων, κολοιὸς αὐτῷ εἶπεν· Ἀλλ' ἐάν, σοῦ βασιλεύοντος,
ἀετὸς ἡμᾶς καταδιῶξαι ἐπιχειρήσῃ, πῶς ἡμῖν ἐπαρκέσεις;
Ὁ λόγος δηλοῖ ὅτι ἀεὶ τοὺς δυνάστας μὴ κάλλει, ἀλλὰ φρονήσει καὶ
δυνάμει δεῖ κομεῖσθαι.
| [334] LE PAON ET LE CHOUCAS
Les oiseaux délibéraient sur le choix d'un roi. Le paon prétendit se faire
nommer roi à cause de sa beauté, et les oiseaux allaient voter pour lui, quand
le choucas s'écria : «Mais si, quand tu régneras, l'aigle nous donne la chasse,
quel secours pourrons-nous attendre de toi ?»
Cette fable montre qu'il ne faut pas blâmer ceux qui, prévoyant les périls
futurs, prennent leurs précautions à l'avance.
|