[313] Ποιμὴν καὶ λυκιδεῖς.
Ποιμὴν εὑρὼν λυκίδια, ἔτρεφεν ἐπιμελῶς, οἰόμενος ὅτι
μεγαλυνθέντα τηρήσουσι τὰ ἑαυτοῦ πρόβατα, ἀλλὰ καὶ ἔτι
προσθήσουσιν ἁρπάζοντες ἕτερα καὶ εἰσάξουσιν ἐν τῇ αὐτοῦ μάνδρᾳ.
Οἱ δὲ, ὡς ηὐξήνθησαν, πρῶτον αὐτοῦ τὴν ποίμνην διέφθειραν. Καὶ ὃς
ἀναστενάξας εἶπεν· Δίκαια πέπονθα· τί φὰρ μὴ νηπίους ἀπέκτεινον;
Ὁ μῦθος δηλοῖ ὅτι οἱ τοὺς πονηροὺς διασώζοντες λανθάνουσι καθ'
ἑαυτῶν πρῶτον αὐτοὺς ῥωννύντες.
| [313] LE BERGER ET LES LOUVETEAUX
Un berger ayant trouvé des louveteaux les nourrit avec beaucoup de soin, dans
l'espoir que, devenus grands, non seulement ils lui garderaient ses propres
moutons, mais encore en enlèveraient d'autres et les lui apporteraient. Mais
aussitôt qu'ils eurent achevé leur croissance, ils saisirent une occasion où ils
n'avaient rien à craindre et commencèrent par ravager son troupeau. Quand il
s'aperçut du désastre, il gémit et dit : «Je l'ai bien mérité ; pourquoi ai-je
sauvé, petits, des animaux qu'il faudrait tuer, même adultes.»
Sauver les méchants, c'est leur donner à notre insu des forces qu'ils tourneront
contre nous d'abord.
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